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RÉSULTATS

Bonne année... quand même!

Brendan Gallagher Brendan Gallagher - PC
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Dire que le Canadien a terminé 2022 sur les talons est un euphémisme : après la raclée de 7-2 encaissée en Floride, le Tricolore s'est écrasé devant Alexander Ovechkin et les Capitals qui les ont rossés 9-2.

 

C'est la première fois depuis les 3 et 4 février – contre les Oilers et les Flames – que le Canadien accorde sept buts dans deux matchs consécutifs. C'est aussi la première fois depuis octobre 1985, que le Canadien accorde un total de 16 buts en deux matchs consécutifs. En 1985, il en avait accordé 17. Eh oui, c'est un record d'équipe. Un triste record, mais un record quand même.

 

Et de la façon dont le Tricolore joue, il pourrait s'en faire poivrer sept autres lors du prochain match à Nashville qu'on ne serait pas le moindrement surpris.

 

Car si la première séquence de quatre défaites de suite en temps réglementaire n'était pas déjà une bien mauvaise nouvelle, la confirmation que Kaiden Guhle ratera aussi la prochaine rencontre face aux Predators est une bien plus mauvaise nouvelle.

 

Elle pourrait le devenir plus encore si la direction confirme que son défenseur recru, mais quand même meilleur défenseur depuis le début de la saison, se retrouvera à l'écart pour une plus longue période.

 

Déjà trop jeune, trop peu expérimentée et surtout trop vulnérable alors que Guhle offrait des performances aussi solides que brillantes, des performances qui permettaient d'ajouter son nom à la liste des candidats au titre de recrue de l'année dans la LNH, la défensive du Canadien est maintenant incapable de composer avec une opposition sérieuse et soutenue de la part d'un adversaire qui se donne la peine de jouer du gros hockey.

 

Les Caps en ont fait la preuve par 1000... ou par neuf si vous préférez, samedi à Washington.

 

En passant, Alexander Ovechkin a inscrit le 30e tour du chapeau de sa carrière dans cette victoire à sens unique. Le capitaine des « Caps » est rendu à 806 buts. Quatre-vingt-huit de moins que Wayne Gretzky qu'il dépassera à un moment ou l'autre en 2024 s'il maintient son rythme actuel.

 

Il est rendu à 36 buts marqués et 62 points récoltés en 54 matchs disputés en carrière contre le Canadien.

 

S'il a célébré de belle façon son premier but de la rencontre, il s'est bien gardé de le faire lors de son troisième. On ne frappe pas sur un adversaire qui a un genou sur la glace. En alors que les partisans couvraient la patinoire de casquettes et d'au moins une tuque aux couleurs des Capitals, le Canadien avait les deux genoux ancrés dans la patinoire… depuis un bon moment à part ça.

 

Ce qui arrive au Canadien était prévisible depuis un bon moment. C'était même prévu.

 

 

Après un début de saison favorable – il n'y a rien de facile dans la LNH… sauf affronter le Canadien en ce moment – alors que le calendrier souriait au Tricolore, alors que les adversaires laissaient beaucoup de temps et d'espace à Suzuki et Caufield qui ont su en profiter, c'est plus difficile maintenant.

 

Beaucoup plus difficile!

 

Et préparez-vous tout de suite : car ce le sera plus encore en janvier alors que le poids des défaites sera de plus en plus lourd à porter. Ce le sera davantage après la pause du match des étoiles et après la date limite des transactions.

 

Quoi dire du triste match disputé en cette veille du Nouvel An?

 

Pas grand-chose si ce n'est que le Canadien a très mal amorcé la rencontre en accordant le premier but dès la 32e seconde. Ce but est le résultat direct du fait que Jonathan Drouin et Mike Hoffman gambadaient très loin, trop loin, en zone neutre lorsque Josh Anderson a perdu la rondelle en zone défensive. Drouin et Hoffman n'étaient pas encore de retour lorsque les «Caps» célébraient le premier de leurs neuf buts.

 

Des couvertures ratées en zone défensive, un brin de générosité de la part de Jake Allen et le fait que les «Caps» forment l'un des clubs de l'heure dans la LNH – 11 victoires (11-1-1) en 12 matchs au mois de décembre – expliquent les huit autres buts.

 

Plusieurs partisans du Canadien commencent à déchanter. C'est normal. Leurs favoris, qui semblaient moins mauvais qu'anticipé en début de saison, le sont maintenant vraiment.

 

Ce qui n'est pas normal, c'est que les défaites qui se succèdent poussent plusieurs amateurs à remettre en question le travail de Martin St-Louis derrière le banc. Celui de ses adjoints. Le manque de vigueurs de vétérans. Les millions $ gaspillés par le directeur général Kent Hughes.

 

On prend un grand respire tout le monde, et on se rappelle collectivement que les derniers mois de 2022 et les quatre premiers de 2023 servent à développer les jeunes joueurs de la formation et rien de plus.

 

Vrai qu'il faut gagner de temps en temps. Et ça arrivera.

 

Mais le développement de Kirby Dach, les moyens que Cole Caufield devra prendre pour se rendre à 30 buts, 35 peut-être et pourquoi pas 40, la façon dont Nick Suzuki l'aidera à atteindre ces plateaux, l'enseignement aux jeunes arrières de ne pas se laisser hypnotiser par la rondelle afin de bien aider la cause de leurs gardiens comptent plus que tout le reste.

 

Quant aux vétérans, oubliez-les! Oubliez qu'ils coûtent cher et ne rapportent rien… ou pas grand-chose. Car s'il est impossible de se débarrasser d'eux d'ici la date limite des transactions, ils ne seront pas de retour l'an prochain. Du moins une bonne partie d'entre eux.

 

Les millions ainsi récupérés seront utilisés à bon escient par Kent Hughes qui pourra entourer ses jeunes de meilleurs vétérans lorsque le temps de gagner, et de gagner pour vrai, sera venu.

 

Mais ce n'est pas pour tout de suite. Pas pour demain non plus. Pas plus qu'après-demain.

 

Et de grâce, ne gardez pas votre souffle en attendant que ces jours meilleurs se pointent le bout du nez, car vous pourriez mettre votre santé sérieusement en danger.

 

Le Canadien s'est fait planter solidement à Washington aujourd'hui. Il est rendu à quatre revers de suite en temps réglo. Il a perdu huit de ses neuf derniers matchs (1-7-1) et n'a pas gagné en temps réglementaire depuis près d'un mois. Il donne trop de buts en désavantages numériques. Trop de buts, tout court!

 

Tout ça est vrai.

 

Mais ne laissez pas cette réalité qui est la même pour tous les clubs en développement vous abattre vous aussi.

 

Profitez pleinement des prochaines heures pour saluer 2022 et souhaiter la bienvenue à 2023.

 

Oubliez les défaites et célébrez la « Bonne Année » quand même! Surtout qu'à défaut de célébrer les victoires du Canadien, on peut encore célébrer celles du Canada au Championnat mondial junior.

 

Bonne année à tous et toutes!