BOSTON - En raison de leur conclusion au premier rang du classement en saison régulière, la frustration ne s’estompera pas rapidement dans le camp des Bruins de Boston, mais les joueurs ont assumé leurs responsabilités pour expliquer leur échec.

David Krejci, le centre numéro un des Bruins, était le premier à se blâmer pour sa minime production de deux mentions d’aide en sept matchs contre le Canadien.

Il considérait même qu’il s’agissait de l’une des périodes les plus frustrantes de sa carrière.

« Ce n’est pas seulement cette ronde, mais les séries au complet. Contre le Canadien, j’aurais pu marquer quelques buts et nous n’aurions peut-être pas atteint le septième match si j’avais compté... », se désolait-il.

« Les gens peuvent analyser cela de plusieurs façons, mais quand le centre du premier trio ne trouve pas le fond du filet en deux rondes, il ne donne pas une chance à son équipe de gagner. Je n’ai pas fait mon travail pendant les séries », a reconnu Krejci.

Meneur de premier plan avec les Bruins en raison de son expérience, Jarome Iginla aura besoin de temps pour réaliser ce qui vient de se produire.

« C’est difficile, il n’y a aucun doute. On pensait pouvoir trouver une façon de gagner surtout avec une telle équipe. C’est vraiment plate spécialement parce que nous formons un excellent groupe », a confié Iginla qui a été frustré par Carey Price à de multiples occasions dans ce match ultime.

Battu par son vis-à-vis, le gardien Tuukka Rask a aussi été très honnête dans l’évaluation du rendement de sa troupe.

« C’est très frustrant, mais je ne crois pas que nous méritions de gagner ce match. Nous avons commis des erreurs défensives qui ont fait la différence », a pointé Rask.

Son coéquipier Milan Lucic regrettait particulièrement que son équipe n’ait pu imposer sa volonté dans cette série et cette rencontre.

« Je trouve que nous n’avons pas joué comme nous aurions dû le faire lors des deux dernières parties. Ils ont su capitaliser sur leurs chances contrairement à nous et c’est vraiment dommage. Nous avions le sentiment de posséder une équipe assez puissante pour retourner en finale de la coupe Stanley », a analysé le colosse au bouillant caractère.

En ce qui concerne Claude Julien, il n’a pas eu le choix d’admettre que les blessures aux défenseurs Dennis Seidenberg et Adam McQuaid ont fini par rattraper son groupe. Le constat est simple : outre Zdeno Chara et Johnny Boychuk, tous les autres membres de la brigade défensive des Bruins en étaient à leur première année complète dans la LNH.

« Vous savez, nous avons eu une bonne saison et nous avons accompli des choses très intéressantes donc le portrait global n’est pas si pire. Mais je trouve que la présence de plusieurs joueurs de première année dans notre formation a fini par avoir un impact. Dans le septième match, on pouvait sentir de la nervosité dans notre jeu et nous n’avons pas été en mesure de disputer notre meilleur hockey », a commenté l’entraîneur.

« Cette situation est un peu venue nous hanter, mais ces joueurs auront gagné en expérience pour l’avenir », a-t-il ajouté à propos des Dougie Hamilton, Torey Krug, Matt Barkowski et compagnie.

Le dernier mot est revenu à Rask qui n’a pas remarqué la progression nécessaire pour aspirer aux grands honneurs.

« Tu essaies toujours de t’améliorer durant les séries, mais ce ne fut pas notre cas. Défensivement, nous avons commis des erreurs qui ne sont pas représentatives de notre équipe et ceci nous a coûté la série. Ce n’est pas la faute de personne en particulier, mais c’est plutôt que nous avons failli à la tâche d’élever notre jeu d’un cran », a conclu Rask, le gardien d'une équipe qui sera dans les pattes du CH pour plusieurs années encore pour le bien de cette rivalité particulière.