BROSSARD - Le retour d'Alexei Emelin a eu un effet consolidant sur la défense du Canadien. Son coéquipier Josh Gorges admet d'emblée que le défenseur russe joue un rôle important dans les succès de l'équipe, qui a remporté trois des quatre matchs qu'il a joués.

Le retour d'Emelin vient également chambouler la hiérarchie chez le groupe de défenseurs. Ainsi, le vétéran Francis Bouillon verra sa charge de travail allégée, bien malgré lui.

Bouillon a dû céder sa place pour la première fois de la saison, vendredi, à Washington. L'entraîneur Michel Therrien a fait appel aux services de Douglas Murray contre les Capitals, pour le premier match d'une série de deux en autant de soirs. Bouillon était de retour dans la formation au Centre Bell, le lendemain, face aux Penguins de Pittsburgh.

Il devra s'y faire, Therrien l'a prévenu dernièrement qu'il aurait à sauter son tour à l'occasion, principalement, croit-il, dans des situations de deux matchs disputés en l'espace de 24 heures. On a beau lui vendre l'idée que ces repos lui seront bénéfiques, à l'âge vénérable de 38 ans, Bouillon voit les choses différemment.

« Je voudrais toujours jouer, a-t-il affirmé, lundi, après l'entraînement hors-glace du Tricolore. On peut me dire que ça me fera du bien, à l'âge que je suis rendu, moi je ne le vois pas comme ça. Je ne suis pas fatigué. J'obtiens un temps de glace raisonnable, et je suis en forme. »

Bouillon se dit satisfait de son rendement, même s'il présente la pire fiche de l'équipe en défense, à moins-10. Il apprécie la stabilité que le retour d'Emelin a apportée au groupe.

« Pour moi, ça fait une grosse différence de jouer avec un vétéran comme Raphaël Diaz, plutôt qu'avec des jeunes (Jarred Tinordi et Nathan Beaulieu) qui font la navette entre la Ligue nationale et la Ligue américaine », a-t-il relevé.

« D'avoir six vétérans en uniforme, ça amène de la stabilité. Emelin est celui qui préconise le style le plus physique. Nos adversaires doivent garder la tête haute quand il est sur la patinoire. »