Conscient des critiques, Price veut confondre les sceptiques
Canadiens lundi, 10 sept. 2018. 12:41 vendredi, 13 déc. 2024. 03:53Toutes les vidéos du tournoi de golf du Canadien
Carey Price a beau être un peu sauvage sur les bords et apprécier la trêve que lui offre la saison morte, il ne passe pas ses étés dans une grotte pour autant. Il a vu ce que le Canadien a fait depuis la fin de la dernière saison et il sait quelles conclusions en tirent la plupart des observateurs qui suivent, de près ou de loin, les activités de l’équipe.
Sans Alex Galchenyuk et Max Pacioretty, respectivement échangés aux Coyotes de l’Arizona et aux Golden Knights de Vegas au cours des derniers mois, ils sont plusieurs à prédire quelques années de vaches maigres au Tricolore. Price entend leur prouver qu’ils ont tort.
« J’ai l’impression que plusieurs nous comptent déjà pour battus, alors il y a très peu de pression sur notre groupe, a dit Price en amont du tournoi de golf annuel lançant la saison du Canadien lundi. Je le vois comme une belle opportunité de confondre les sceptiques. C’est l’état d’esprit que j’aurai en ce début de saison. »
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Price s’est présenté devant les journalistes avec le sourire, une occurrence rare la saison dernière. Le gardien de 31 ans se remet de la pire campagne de sa carrière, un chemin de croix au cours duquel il a affiché une moyenne de buts alloués de 3,11 et un taux d’efficacité de ,900. Ces chiffres devront être revus à la hausse cette année si le Canadien ne veut pas se retrouver mort et enterré avant Noël.
« Je n’ai pas passé l’été à y penser, mais je m’en suis assurément servi comme motivation. Quand le mois de juin arrive et que vous regardez quelqu’un d’autre faire ce que vous voudriez faire, être où vous voudriez être, c’est dur à prendre. Mais j’ai l’impression d’avoir connu un bon été, je me sens bien et j’ai hâte de me mettre au travail. »
« On s’est beaucoup parlé et je pense qu’il a les idées claires présentement, témoigne Shea Weber, qui passe toujours une partie de ses vacances avec Price. Je crois qu’il connaîtra une grosse année. Il est concentré. Je ne dis pas qu’il ne l’était pas l’an passé, on n’a pas été assez bons devant lui. Mais là, je le sens prêt à faire feu. »
Price souhaite donner le bénéfice au groupe avec lequel il partira à la guerre cet automne. Qui dit que Max Domi ne sera pas capable de remplir le vide causé par le départ de Galchenyuk? Qui dit que Tomas Tatar ne retrouvera pas la touche de marqueur qu’il a déjà affichée à Detroit? Qui dit que Nick Suzuki ne fera pas des ravages à son année recrue dans la Ligue nationale?
Price n’a pas les réponses à ces questions, mais souhaite simplement qu’on patiente un peu plutôt que de tirer des conclusions hâtives.
« On saura seulement comment les nouvelles pièces s’encastreront ensemble une fois qu’on sera sur la glace. De mon côté, je vais continuer de faire ma part. Je crois que je suis à l’apogée de ma carrière et que j’ai la capacité d’aider cette équipe à gagner, peu importe qui il y a devant moi. Pour moi, rien n’a changé. »
La fin d’une époque
À l’été 2012, Price et Max Pacioretty ont chacun signé, à quelques semaines d’intervalle, un contrat de six ans avec le Canadien. Voilà maintenant les deux vétérans séparés. Price pourrait être le gardien du Tricolore jusqu’en 2026 tandis que Pacioretty, en froid avec la direction, est parti sous d’autres cieux.
Ensemble, les deux anciens choix de première ronde n’auront réussi à offrir à l’organisation que quelques incursions intéressantes en séries éliminatoires.
« Ce n’est certainement pas comme ça qu’on entrevoyait l’avenir à l’époque, réalise Price. Mais si un joueur sent qu’il a besoin d’un changement de décor, c’est son choix. Ça ne marchait simplement plus. Je lui souhaite que ça se passe bien là-bas. »
Price affirme que son ancien capitaine ne lui avait pas fait part de son désir de quitter Montréal, mais il n’est pas tombé en bas de son lit quand la nouvelle de son départ lui a été transmise.
« De la façon dont les choses avaient progressé durant l’été, je ne suis pas si surpris. Ça a probablement été une expérience difficile pour les deux partis et comme je dis, si c’est d’un changement qu’il avait besoin, ainsi soit-il. »
« J’ai vu tellement de joueurs arriver et partir depuis dix ans, je comprends que ça fait partie du métier. C’est difficile de voir des joueurs partir, mais on demeure constamment en quête de la bonne combinaison. Peu importe, mon travail reste le même. »