BROSSARD, Qc - À l'image de la plupart des observateurs et des partisans du club, les joueurs du Canadien de Montréal ont fait une évaluation plutôt honnête de la dernière campagne de l'équipe : une très bonne saison suivie de séries ordinaires.

« On a eu une très bonne saison, mais en séries, c'est certain qu'on aurait pu être meilleurs, a pour sa part indiqué Tomas Plekanec, qui n'a que brièvement passé dans le vestiaire du club au cours de ce bilan annuel. Nous n'avons pas marqué suffisamment de buts pour nous placer dans une meilleure position pour remporter des matchs. Ce n'est pas une question de système, c'est un ensemble de facteurs. »

Il a fait partie de ces facteurs accablants en séries, lui qui, après avoir récolté 60 points dont 26 buts en saison régulière, n'a amassé que quatre petits points et un seul filet.

« J'aurais pu mieux jouer en séries, c'est certain. J'aurais pu contribuer davantage à l'attaque. C'est sûr que je veux être meilleur », a-t-il laconiquement expliqué.

« C'est certain qu'on aurait aimé marquer davantage. En même temps, toute la saison, on a gagné des matchs serrés, mais on n'a pas été capables de le faire en séries », a pour sa part fait valoir David Desharnais, qui a admis que c'est une philosophie d'équipe.

« Quand t'as un gardien comme Carey (Price), c'est sûr. C'est le seul style que j'ai connu depuis que je suis ici. »

Desharnais estime qu'il s'agit d'une bonne façon de faire.

« On l'a fait toute l'année. Il faut juste être capable d'être plus opportunistes. Les séries, c'est court, on ne peut se permettre aucun relâchement. Je pense que tous les ingrédients sont en place. On a eu l'une des meilleures saisons depuis plusieurs années. »

Markov en santé

Un de ceux qui a connu des séries particulièrement difficiles est le vétéran Andrei Markov. De bonne humeur et plutôt en verve, le vétéran arrière russe ne s'est pas défilé.

« Je ne cherche pas d'excuses: je dois mieux jouer. Je ne suis pas heureux de la façon dont j'ai joué en séries. Mais il n,y a rien que je puisse faire maintenant sauf me préparer pour la prochaine campagne. »

Si plusieurs de ses coéquipiers ont joué en dépits de blessures, ce n'est pas le cas de Markov.

« Non, je ne suis pas blessé et ne suis pas fatigué, ni physiquement, ni mentalement. »

Desharnais veut en donner plus

Desharnais, à l'instar de Markov, a avoué leurs torts. l'attaquant québécois estime pouvoir en faire plus.

« Tous les ingrédients sont ici »

Desharnais, qui a amassé 48 points, dont 14 buts, estime de son côté avoir grandi au cours de cette campagne.

« J'ai encore appris beaucoup de choses, dont que je suis capable de jouer à l'aile!, a-t-il lancé, sourire en coin. Il se passe toujours plein de choses dans une saison, si je regarde l'ensemble, je suis content. J'ai encore eu à faire face à beaucoup d'adversité.

« Tu ne veux jamais que ça arrive, a-t-il ajouté au sujet de son - bref - passage à l'aile. Mais une fois que t'es là, tu ne peux pas rien faire d'autre que d'y jouer et aider l'équipe. On voudrait tous faire 100 points par année, mais c'est pas comme ça que ça marche. J'ai joué à l'aile, je suis descendu sur la troisième ligne... je suis content de ce que j'ai accompli. »