MONTRÉAL – Ce n’est pas arrivé souvent au cours des dernières années que Carey Price a eu à répondre à des questions concernant un rendement décevant de sa part. Le gardien a fait face à la musique en admettant qu’il doit retrouver sa touche.

À ses six dernières parties devant son filet, Price a été battu à 23 occasions ce qui frôle la moyenne de quatre buts par rencontre. En ajoutant les deux sorties d’Al Montoya depuis le 4 janvier, le Tricolore a vu un total de 30 buts s’ajouter à sa fiche.

Alors, est-ce que ça s’explique par une léthargie de Price ou un rendement collectif défaillant?

« Quand tu concèdes des buts, c’est normalement la faute de l’équipe. Mais, de mon côté, je dois mieux jouer », a avoué Price.

« Je dois rester positif et regarder le bon côté des choses. On est encore en première place de notre division et on ne peut pas gagner le championnat en janvier donc il faut s’améliorer de match en match », a-t-il proposé.

Certes, Price n’aurait pas refusé de s’entraîner plus souvent par les temps qui courent, mais toutes les équipes de la LNH doivent composer avec un calendrier compressé. Ainsi, les séances sur la patinoire se font rares.

« Il faut déjà penser à se reprendre au prochain match. On ne peut pas utiliser le manque de pratique comme excuse, il faut trouver une manière d’accomplir le travail », a indiqué Price à ce sujet.

Durant cette période creuse, Price a été déjoué assez régulièrement du côté du bouclier. Un confrère lui a demandé s’il croyait que les équipes l’attaquaient volontairement à cet endroit.

« Il faudrait leur demander », a répondu le numéro 31 sur ce sujet délicat.

- Est-ce que c’est un aspect sur lequel tu aimerais travailler quand tu auras du temps à ta disposition?

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« Tu penses que je dois travailler sur mon bouclier? », a rétorqué Price sans trop apprécier l’insistance du journaliste sur ce dossier.

Peu importe les conditions du calendrier, les membres de l’organisation du Canadien ne veulent pas invoquer la fatigue.

« Non », a conclu Therrien en voulant éliminer cette hypothèse.

« Il n’y a pas d’excuse, on doit trouver une manière de mieux se débrouiller. Il ne reste pas beaucoup de matchs (quatre) avant la pause (du Match des étoiles). Il faut se forcer et on pourra relaxer après », a décrit Shea Weber. 

Rien pour aider, le CH disputera deux parties en autant de jours, vendredi et samedi, face aux Devils et aux Sabres. Ensuite, ça se terminera avec des affrontements face aux Flames et aux Islanders. Bonne nouvelle pour le Tricolore puisque les Devils, les Sabres et les Islanders sont installés dans le dernier tiers du classement de la LNH.

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Une perte de confiance en attaque

Quelques minutes après la défaite contre les Penguins, Max Pacioretty se grattait la tête pour comprendre le ralentissement offensif de sa formation. Sa meilleure théorie s’explique ainsi.

« On doit se sentir plus en confiance avec la rondelle et exécuter les jeux quand ils se présentent à nous. On dirait qu’on n’y arrive pas et que ça crée donc moins d’attaque. Ce n’est pas évident à expliquer », a raconté le numéro 67.

Pacioretty souhaiterait voir ses coéquipiers démontrer plus d’audace et de conviction dans leurs compositions sur la patinoire.

« C’est une petite différence entre exécuter le jeu ou non parce que les ouvertures se referment très rapidement. Parfois, ça peut donc sembler le bon jeu de repousser la rondelle plus loin et on en vient à se satisfaire de ça, mais il faut vouloir la rondelle et espérer accomplir le jeu déterminant », a exposé l’Américain.

L’explication devient encore plus difficile à trouver quand on considère que le Canadien a marqué son lot de buts cette saison.

Des Penguins plus opportunistes

« Il faut retrouver cette touche. On doit se rappeler qu’on a compté beaucoup de buts et on devrait avoir confiance avec la rondelle. On ne peut pas perdre cette assurance en possession du disque », a-t-il insisté.

À la suite d’une telle performance, ce n’était pas étonnant de remarquer autant de visages longs dans le vestiaire du Canadien. Par contre, ça ne veut pas dire que le revers contre les Penguins aura un goût plus amer que les autres.

« Chaque défaite est décevante. Bien sûr, ce sont les champions donc tu veux les battre, mais toutes les défaites sont difficiles à avaler. On doit trouver une manière d’enchaîner les victoires », a maintenu Weber.

Jeff Petry faisait partie des joueurs avec la mine basse et ça se comprend. Il a connu une soirée pénible qui se résume par sa bourde sur le dernier but des visiteurs.

« Il ne faut pas se sortir de notre plan de match, c’est là qu’on commet des erreurs qui donne des ouvertures et la rondelle finit par se retrouver dans notre fileté... », a conclu Petry qui connaît une saison inconstante.

« Le niveau de compétition n'était pas là »