BROSSARD, Qc - Andrew Shaw ne croit pas qu'il méritait d'être expulsé pour sa mise en échec à l'endroit de l'attaquant des Rangers de New York Jesper Fast, samedi.

Shaw est revenu sur l'incident dimanche, après l'entraînement du Canadien au Complexe Bell, à Brossard.

« C'était une mise en échec épaule-contre-épaule, peut-être une demi-seconde trop tard, a-t-il raconté en revenant sur son geste qui lui a valu une punition majeure pour obstruction et une inconduite de partie. Vous pouvez réviser la séquence au ralenti, mais à la vitesse réelle, il faut prendre des décisions rapides. »

Fast est resté étendu sur la patinoire pendant quelques instants avant de retraiter au vestiaire. Il a raté les dernières 3:04 de la première période, mais il était de retour à son poste au début du deuxième vingt.

« Je suis content qu'il soit revenu au jeu », a mentionné Shaw.

« Le hockey est un sport physique et il doit y avoir des contacts. Je ne tente pas de blesser qui que ce soit, j'essaie simplement de mériter mon temps de jeu en travaillant fort. »

Shaw, qui avait été suspendu pour trois matchs lors du calendrier préparatoire pour une mise en échec par derrière, n'avait pas reçu d'appel du département de la sécurité des joueurs de la LNH quand il a rencontré les médias.

Il avait aussi eu une discussion avec le préfet de discipline Stéphane Quintal en octobre, après qu'il eut donné un croc-en-jambe à un rival.

L'entraîneur-chef du Canadien, Michel Therrien, s'était porté à la défense de sa petite peste après le match, samedi. Il a fait la même chose dimanche.

« Ce n'est pas de l'indiscipline. Il a un rôle à jouer, il doit être agressif, jouer avec enthousiasme et émotions. C'est ça qu'il démontre. »

Samedi, Shaw disputait un premier match depuis le 12 décembre, quand il avait subi une commotion cérébrale à la suite d'une violente mise en échec du défenseur des Bruins de Boston Torey Krug.

Shaw a jeté les gants après sa mise en échec à l'endroit de Fast, quand J.T. Miller s'est porté à la défense de son coéquipier. Plusieurs ont reproché à Shaw de s'être battu puisqu'il venait de se remettre d'une commotion cérébrale.

« Le gars m'a défié et je ne suis pas du genre à reculer, a rappelé Shaw. Nous étions en retard par un but au pointage et je voulais relancer les gars. »

Par ailleurs, Shaw a admis que les trois semaines de convalescence avaient été très difficiles, lui qui n'avait jamais ressenti de manière si intense les symptômes d'une commotion cérébrale.

ContentId(3.1214682):Un jeu défensif à peaufiner
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« On m'avait déjà diagnostiqué des commotions, mais jamais une comme celle-là », a-t-il raconté.

« Comment vous sentiriez-vous si vous ne pouviez pas aller au travail tous les jours? Voir vos collèges et amis du bureau et discuter avec eux? Vous ne seriez pas très heureux. »

Shaw ne paraissait pas plus heureux dimanche de revenir sur l'incident. Il aura l'occasion de tourner la page lundi, quand le Canadien rendra visite aux Red Wings de Detroit.