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« J'avais les larmes aux yeux, c'est un rêve », dit Frédéric Allard

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À Las Vegas dimanche soir, ce sont sept joueurs québécois qui étaient en uniforme pour les Canadiens dans leur affrontement contre les Golden Knights. La rencontre avait toutefois un cachet un peu plus particulier pour le défenseur Frédéric Allard, qui enfilait l'uniforme des Canadiens pour la première fois de sa carrière à l'occasion de son deuxième match dans la LNH.  

« C'est indescriptible. Quand je suis arrivé ici, j'avais les larmes aux yeux. Porter l'uniforme des Canadiens, c'est un rêve », n'a pu s'empêcher d'admettre Allard dimanche soir après la défaite de 4-3 du CH.

« C'est une fierté de représenter les gens de Montréal et de Québec. C'est très important pour nous. »

Vendredi matin, Allard était encore bien loin de se douter ce que les journées suivantes lui réservaient. Après une transaction à l'équipe de son enfance, un vol retardé et un rappel d'urgence en l'espace de 48 heures, voilà qu'Allard peut se targuer d'avoir représenté la Sainte-Flanelle. Peu de mots peuvent décrire les émotions qui ont envahi Allard.

« Folles, c'est le bon mot. Je ne m'attendais pas à être échangé et quand j'ai su que je revenais à la maison, j'avais le sourire aux lèvres, j'étais très content. Je crois que le retard de mon vol m'a aidé à jouer mon premier match, mais je suis très heureux. »

De son propre aveu, Allard a confié que la grande ouverture des joueurs ainsi que la présence de Québécois dans l'environnement montréalais a facilité son intégration dans l'une des journées les plus importantes de sa carrière... peut-être même plus importante que le jour de son premier match dans la LNH.

« Je ne croyais pas [que j'allais être plus nerveux que lors de mon premier match]. Mais quand je suis arrivé pour me coucher hier, j'ai eu beaucoup plus de misère que je pensais. Savoir que ma famille, mes amis et tout le Québec regardaient, je crois que c'était une pression de plus, mais je l'ai amenée positivement. »

« Je passe beaucoup de temps avec David Savard l'été en entraînement et avant le match, il a essayé de me faire rire pour que je sois plus décontracté. Même chose pour un gars comme Alex Belzile, avec qui je passe beaucoup de temps l'été. Ils m'ont pris sous leur aile dès que je suis arrivé. Même Jonathan Drouin hier est venu me voir avant de me coucher pour me dire de relaxer. Les gars ont été très importants pour moi », a souligné un Allard reconnaissant dimanche soir.

« Je sais exactement dans quelle chaise il se trouve, a avoué Belzile. J'ai été dans cette chaise-là. Quand tu arrives dans une nouvelle équipe et que tu ne connais personne, c'est gros. Le monde du hockey change vite parfois. Le hockey est un monde d'opportunité et quand une porte s'ouvre, il faut la prendre. Je suis très heureux pour Fred et il s'est bien débrouillé ce soir. »

La logique veut que la première impression soit très importante dans un nouvel entourage. Utilisé pendant 11:31 dimanche, Allard peut certainement dire mission accomplie. Le Québécois a offert un jeu qui respectait ses limites et qui s'est bien intégré à un système de jeu qu'il ne connaissait pas.

« Je trouve qu'il a bien fait, a dit Martin St-Louis. Pour un défenseur, quand tu ne le remarques pas trop, c'est bon parfois. Il a gardé son jeu simple et il nous a donné de bonnes minutes. »