Dernière saison à Montréal? Drouin a tout à prouver

Jonathan Drouin ne s'en cache pas, s'il ne parvient pas à demeurer en santé et afficher une certaine constance dans son jeu, la prochaine campagne pourrait bien être sa dernière dans l'uniforme tricolore.

« Ouais, c'est la réalité des choses », a convenu l'attaquant des Canadiens, mardi matin, avant la tenue de la 5^e édition de son tournoi de golf au profit de la Fondation du CHUM.

« C'est une chose que je ne contrôle pas. Ce que je peux juste contrôler, c'est avoir une bonne saison pour moi et pour l'équipe, mais c'est sûr que c'est la réalité des choses. C'est mon année de contrat, alors il y a de bonnes chances que ça peut être ma dernière saison », a convenu celui qui entamera sous peu la dernière année d'un pacte de 6 ans d'une valeur de 33 millions $ signé en 2017.

Ennuyé par une blessure au poignet, le Québécois de 27 ans a été limité à 34 matchs la saison dernière, amassant 6 buts et 14 passes.

« J'ai eu un bon début de saison l'année dernière. Mes deux poignets sont opérés, alors je ne devrais pas avoir de problèmes avec mes poignets cette année. Rester en santé et être constant, c'est pas mal mon but. »

« J'ai hâte d'embarquer »

Malgré des débuts difficiles à Montréal, se voyant souvent la cible de critiques acerbes de partisans de l'équipe, Drouin assure néanmoins vouloir prolonger son association avec le CH.

« Je n'ai aucun problème, j'adore jouer à Montréal, surtout avec la nouvelle direction et le nouveau coach qu'on a. Il y a aussi les jeunes joueurs. Je pense que ça s'en va dans la bonne direction. »

Tenu à l'écart du jeu pendant près de deux mois l'hiver dernier, Drouin n'a joué que deux rencontres sous les ordres du nouvel entraîneur-chef Martin St-Louis, à la fin du mois de mars. Une expérience prometteuse qu'il aurait souhaitée plus longue.

« C'est sûr que ç'a été plate l'année passée avec ma situation, de ne pas m'être fait opérer en janvier... peut-être que j'aurais dû. J'aurais peut-être pu jouer au moins un mois pour finir la saison avec la nouvelle direction et le nouveau personnel d'entraîneurs. Je suis excité d'aller là. J'ai vu le changement quand Martin est arrivé, Kent Hughes, Monsieur [Jeff] Gorton. Ça s'en va dans la bonne direction et j'ai hâte d'embarquer dans tout ça. »

À son arrivée au camp d'entraînement, Drouin devra jouer du coude avec ses confrères pour se hisser le plus haut possible dans la hiérarchie offensive établie par St-Louis, reconnaît-il.

« C'est tout le temps bon d'avoir de la compétition. Il va y avoir des jeunes qui vont vouloir prouver qu'ils peuvent jouer dans la Ligue nationale et il va y avoir des vétérans qui vont vouloir avoir une meilleure saison que l'année dernière. Tout le monde a quelque chose à prouver. »

Drouin patine depuis deux semaines avec quelques membres de la relève montréalaise, dont les choix de premier tour slovaques Juraj Slafkovsky et Filip Mesar, de même que les défenseurs Kaiden Guhle et Arber Xhekaj. Il affirme également s'être entraîné une bonne partie de l'été avec les Québécois Xavier Simoneau et William Trudeau, deux autres espoirs de l'organisation.

Un dur coup et un bel ajout

Invité par ailleurs à se prononcer sur les contrecoups de l'absence de Carey Price la saison prochaine, Drouin a convenu que « c'est dur pour nous ».

« C'est sûr que t'as une confiance un peu plus haute que d'habitude quand t'as Carey Price en arrière de toi, a-t-il développé. Tu ne fais pas des erreurs par exprès, mais si tu fais une erreur, tu sais qu'il va être en arrière pour te sauver un peu. »

À savoir ce que le dernier venu, Sean Monahan, apportera à l'attaque montréalaise, Drouin s'est fait élogieux à l'écart de son ancien coéquipier avec Hockey Canada.

« Sean, c'est un joueur qui sait sa place, qui sait comment jouer au hockey. Ce n'est peut-être pas le plus grand patineur, vous allez voir, mais c'est un gars qui est capable de se positionner, il sait où aller sur une patinoire et il a un talent de marqueur quand tu le mets dans la zone offensive. »