L’ancien entraîneur-chef des Canadiens Michel Therrien est revenu pour la première fois sur son congédiement dans une entrevue diffusée sur les ondes de la station de radio 91,9 Sports mardi.

Remercié de ses services le 14 février dernier, alors que le Tricolore présentait un dossier de 31-19-8 et occupait le 1er rang de la division Atlantique, Therrien ne s’attendait évidemment pas du tout à perdre son emploi, même si l’équipe connaissait sa part de difficultés à ce moment-là.

« On sait tous lorsqu’on rentre là-dedans qu’on a un certain temps. Quand tu coaches, tu as toujours un certain temps avec chaque équipe, a dit Therrien au micro de Jean-Charles Lajoie.

« Ça faisait quand même 5 ans dans un marché qui n’est pas facile comme Montréal. J’en étais très conscient. J’aurais espéré finir la saison, faire les séries, et partir du résultat dans les séries éliminatoires […], tu te dis qu’une décision [sera] prise. Si tu ne passes pas la 1re ronde, il y a des choses qui peuvent arriver. C’est à ça que je m’attendais. Je ne m’attendais pas à une décision prise de la sorte. »

Therrien a également avoué que son premier passage derrière le banc des Glorieux au début des années 2000 l’avait parfaitement préparé à son deuxième de 2012 à 2017, mais qu’aussi prestigieux le poste puisse-t-il être, il est extrêmement demandant sur absolument tous les plans.

« Autant tout le spotlight est sur toi, autant tu as beaucoup de solitude, a expliqué Therrien à Lajoie. Tu es au bureau, chez vous. That’s it. Tu n’es pas dans les restaurants, tu n’es nulle part. C’est de même que je l’ai vécu.

« Tu ne veux pas attirer l’attention nulle part, tu fais attention, t’apprends plein de choses. Tous les jours, tout le monde te questionne sur les décisions que tu as prises. Il faut que tu fasses [abstraction] de toutes ces choses-là. Il ne faut pas que ça vienne te déranger. L’expérience de toutes ces choses-là aide beaucoup. Ça va aider [mon successeur] Claude Julien. »