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RÉSULTATS

Le 13 chez le CH : du bon et du moins bons

Alexander Semin - Getty
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En annonçant mardi soir qu'il troquait son 22 pour le 13 afin de rendre hommage à Johnny Gaudreau – tué la semaine dernière par un chauffard présument ivre alors qu'il circulait à vélo en compagnie de son frère Matthew –, Cole Caufield est « officiellement » devenu le 9e joueur dans l'histoire des Canadiens à choisir ce numéro. Bref retour sur tous ceux qui l'ont précédé.
 
Lorenzo Bertrand, Edmond Bouchard, Billy Boucher et Clément Piché (années 1910 et 1920)

Il faut remonter à la troisième décennie du siècle dernier et constater du même coup que le concept des « six équipes originales » n'est qu'une vaste supercherie marketing inventée par la Ligue nationale de hockey pour voir de premiers joueurs arborer le 13 chez les Canadiens.

Seul le nom de Bouchard apparaît dans la plupart des sites spécialisés tels Hockey-Reference, mais dans un précédent guide à l'intention des médias, le CH évoquait également les noms de Bertrand, Boucher et Piché. Cela dit, le Tricolore a annoncé hier que Caufield serait bel et bien le 9e joueur à porter le 13. Mais où sont donc passés Bertrand, Boucher et Piché? Un très grand mystère qui prouve encore une fois que l'histoire est finalement continuellement réécrite.

Alex Tanguay (2008-2009)

Il a fallu attendre 86 ans avant qu'un autre joueur du Tricolore daigne porter le 13. Tanguay le choisira à son arrivée avec l'équipe à l'automne 2008 parce que le 40 et le 18 qu'il avait portés avec l'Avalanche du Colorado et les Flames de Calgary lui étaient tout simplement inaccessibles.

« Cela fait longtemps qu'il n'a pas été porté ici, alors j'espère qu'il me portera chance et qu'il fera venir les fantômes du Forum au Centre Bell, avait déclaré Tanguay aux représentants des médias pendant son premier camp – et malheureusement seul – d'entraînement avec le club.

Tanguay sera effectivement limité à 16 buts et 25 passes en 50 matchs au cours d'une saison qui a été marquée par une blessure à l'épaule gauche. La direction des Canadiens ne lui présentera même pas de contrat à la fin de la campagne et il se joindra ensuite au Lightning de Tampa Bay.

Mike Cammalleri (2010-2012)

C'est tout naturellement que Cammalleri opte pour le 13 à son arrivée avec le CH, après avoir paraphé un contrat de 5 ans d'une valeur de 30 millions $ US à titre de joueur autonome le 1er juillet 2009. Il faut dire qu'il avait toujours arboré ce numéro depuis ses débuts dans le hockey mineur dans la région de Toronto à l'âge de 7 ans à la fin des années 1980.

Dans une entrevue à Sports Illustrated en 2015, Cammalleri avait expliqué que son père lui avait demandé d'être le dernier à choisir son numéro et qu'il s'était finalement retrouvé avec le 13. Cela l'avait importuné pendant quelques semaines, mais il a finalement réussi à s'habituer.

Fait intéressant à noter, Cammalleri n'a pas pu porter le 13 lorsqu'il s'est joint aux Devils du New Jersey, parce que le directeur général de l'époque Lou Lamoriello l'interdisait. Lorsque ce dernier a été remplacé par Ray Shero, Cammalleri a instantanément retrouvé son numéro 13!

Alexander Semin (2015)

Abonné au 28 à ses 10 premières campagnes avec les Capitals de Washington et les Hurricanes de la Caroline, Semin se tourne vers le 13 lorsqu'il s'entend avec les Canadiens à la fin de juillet 2015. Le 28 appartient à ce moment-là de l'ex-choix de 1re ronde Nathan « The Great » Beaulieu.

Semin quittera le club après seulement 15 matchs pendant lesquels il a inscrit 1 but et récolté 3 passes, les deux parties jugeant qu'il était préférable de se séparer. L'attaquant retournera ensuite dans sa Russie natale pour y jouer le reste de sa carrière dans le hockey professionnel.

Mike Brown (2016)

Brown ne s'est pas compliqué la vie lorsqu'il a été réclamé au ballottage des Sharks de San Jose le 29 février 2016. Il a en effet décidé de se tourner vers le 13 qu'il avait précédemment porté avec les Ducks d'Anaheim, les Oilers d'Edmonton et les Wolverines de l'Université du Michigan.

Le passage de Brown avec le Tricolore n'a pas marqué les esprits, puisqu'il a été limité à 1 but, 1 passe et 27 minutes de pénalité en 14 matchs. Il n'a d'ailleurs plus jamais joué dans la LNH par la suite, étant limité à 11 parties la saison suivante avec les Monsters de Cleveland dans la Ligue américaine de hockey avant d'être libéré par l'équipe et d'accrocher ses patins en février 2017.

Max Domi (2018-2020)

Quand Domi est échangé au CH en retour d'Alex Galchenyuk en juin 2018, il lui est impossible de se tourner vers le 16 qu'il a porté avec les Knights de London et les Coyotes de l'Arizona, parce que ce numéro a été retiré depuis longtemps pour honorer le « Pocket Rocket » Henri Richard.

Il opte donc pour le 13, numéro porté par son idole de jeunesse Mats Sundin, coéquipier de son père Tie chez les Maple Leafs de Toronto. Domi ne disputera finalement que deux saisons avec le Tricolore avant d'être échangé aux Blue Jackets de Columbus en retour de Josh Anderson.

Cédric Paquette (2021-2022)

À Montréal, Paquette retrouve le 13 qu'il a porté pendant la quasi-totalité des 377 matchs qu'il a disputés avec le Lightning de Tampa Bay de 2014 à 2020. Le Gaspésien sera cependant limité à 24 rencontres avec l'équipe au cours de la saison 2021-2022, étant laissé de côté régulièrement.

Depuis l'automne 2022, il évolue dans la Ligue continentale. Cette année, celui qui a remporté la coupe Stanley en 2020 portera les couleurs du Dynamo de Moscou pour une 2e saison de suite.

Mitchell Stephens (2023-2024)

Avant Caufield, le dernier joueur des Canadiens à avoir arboré le 13 est Mitchell Stephens, qui a passé le plus clair de ses 2 saisons dans l'organisation avec le club-école de Laval. Ayant inscrit 2 buts et récolté 1 mention d'assistance en 23 matchs dans la LNH la saison dernière, il s'est joint au Kraken de Seattle après avoir signé un contrat de deux ans à deux volets au cours de l'été.

Mais quelles raisons ont mené Stephens à choisir le 13? Nos recherches exhaustives n'ont rien donné. Le seul élément auquel nous pouvons nous accrocher est que Stephens a signé son premier contrat avec le CH un 13 juillet, mais tout le monde conviendra que c'est assez mince!

Pierre Lambert

Évidemment, il serait impardonnable de passer sous silence les 2 saisons de Pierre Lambert avec les Canadiens après avoir été forcé à la retraite par le National à l'âge de seulement 30 ans à cause de ses problèmes de dos. Son agent Mike Ferguson avait bien manigancé son retour et Lambert avait opté pour le Tricolore pour « importuner (notre mot ici) Marcel Allaire et Marc Gagnon ».