MONTRÉAL - L'annonce du départ du gardien étoile du Canadien Carey Price afin qu'il se refasse une santé mentale n'est pas sans rappeler celle de l'attaquant Jonathan Drouin la saison dernière. Or, selon le directeur général Marc Bergevin, les deux dossiers sont très différents.

« Le processus a été un peu différent (entre les deux cas). Il n'y a pas deux cas identiques. Je ne peux pas rentrer dans les détails du cas de Carey, mais 'Jo' a pris un 'step' vers l'avant avec ce qui l'affectait », a déclaré Bergevin en visioconférence, jeudi.

Drouin avait demandé de l'aide extérieure l'an dernier, après avoir soudainement quitté l'équipe après la période d'échauffement du match du 23 avril dernier contre les Flames à Calgary. La télévision l'avait alors capté, livide, mettant soudainement un terme à son échauffement pour se diriger vers le vestiaire.

Drouin a récemment révélé qu'il a souffert de troubles d'anxiété et d'insomnie la saison dernière. Des problèmes avec lesquels il composait depuis des années, a précisé le hockeyeur de 26 ans.

Depuis, le Québécois s'est refait une santé mentale et participe présentement au camp d'entraînement de l'équipe qui se déroule présentement au Complexe sportif Bell de Brossard.

En 229 matchs avec le Canadien, le Québécois en est à 40 buts et 137 points.

Quant à savoir si les cas de Drouin et Price doivent sonner l'alarme au sein de l'organisation montréalaise sur ses manières de faire à l'interne, l'état-major croit qu'il n'en est rien.

« C'est complètement différent. Pour nous, on ne voit pas ce qu'on pourrait faire de différent. On supporte nos joueurs; notre 'staff' ici essaie de développer une relation humaine avec nos joueurs, on les écoute s'ils ont des besoins particuliers. Donc, rien ne nous dit qu'il fait changer notre approche aux joueurs », a évoqué Bergevin.

« Au contraire, les joueurs sentent qu'ils sont appuyés, a continué l'entraîneur-chef, Dominique Ducharme. Est-ce qu'il faut attendre que la situation s'aggrave et qu'il arrive quelque chose de malheureux (pour réagir)? Non. Nous ne sommes pas contre eux, nous sommes tous dans le même bateau, pour qu'ils performent sur la glace et pour les aider, dans toutes les situations où on peut le faire. Je ne crois donc pas que c'est relié à nos façons de faire, au quotidien, à l'interne. Ça fait juste partie de la vie, en général. »

Il reste maintenant à déterminer si le cas de Price connaîtra un aussi bon dénouement que celui du Québécois.