Treize matchs. Voilà tout ce qui reste de la saison régulière de misère du Canadien. C’est aussi le temps qu’il reste à Marc Bergevin pour évaluer la relève de son club, qui se voit offrir une rare opportunité de montrer ce qu’elle a dans le ventre.

Samedi, dans la défaite 4-1 infligée par le Wild du Minnesota, c’est 11 joueurs réguliers de la formation qui manquaient à l’appel.

« Quatre attaquants, deux défenseurs et un gardien de but qui étaient de notre premier match de la saison à Toronto étaient absents samedi », a fait remarquer Bergevin, qui prend part cette semaine à la réunion des directeurs généraux à Boca Raton en Floride.

Inévitablement, le CH doit donc s’en remettre à ses jeunes espoirs qui ont passé la majeure partie de la saison dans la Ligue américaine.

« Avec toutes les blessures qu’on a, beaucoup de joueurs ont dû être insérés à la formation. On va les regarder de près dans les 13 derniers matchs. C’est une audition pour eux », rappelle Bergevin, qui se dit pour l’instant satisfait de l’engagement de ces jeunes joueurs.

« Pour moi, l’effort,  ça ne se négocie pas. S’ils ne mettent pas l’effort, c’est non négociable », tranche Bergevin.

S’il se dit heureux du rendement offert par ces derniers, cela n’altère toutefois en rien sa déception.

« Comme pour nos partisans et notre personnel d’entraîneurs, je ne suis pas content de la situation malgré tout ce qui nous est arrivé cette saison. Nous allons évaluer ça durant la saison morte.»

Le retour au jeu probable de Carey Price pourrait mettre un baume sur cette plaie. Reste à voir quand.

« Ce que je sais c’est ce que vous voyez. Il pratique toujours avec Stéphane Waite et éventuellement, le plan est de le réintégrer à l’équipe. Quand ce sera fait, on aura une meilleure idée du moment où il pourrait rejouer. Mais pour l’instant, ça s’en va dans la bonne direction, même si c’est beaucoup plus lent qu’on l’espérait.

La contestation des entraîneurs à l’ordre du jour

Avant d’être questionné au sujet de son équipe, le grand patron du Canadien a été interrogé au sujet de la contestation des entraîneurs, le principal point à l’ordre du joueur de cette première réunion des directeurs généraux.

ContentId(3.1176747):LNH : Les contestations des entraîneurs retiennent l'attention à la réunion des directeur généraux
bellmedia_rds.AxisVideo

En vigueur pour une première année, la contestation des entraîneurs n’est pas parfaite, mais les directeurs généraux se disent néanmoins satisfaits des résultats. Restent quelques zones grises à éclaircir, notamment en ce qui concerne l’obstruction envers les gardiens. Un aspect qui ne fait pas l’unanimité.

« On  regardé plusieurs séquences différentes et souvent les avis étaient partagés (dans une proportion de) 15-15 ou 12-18. Ce n’est jamais clair, même à l’interne on n’est pas tous d’accord », a révélé Bergevin.

Pour améliorer l’homogénéité des  décisions et accélérer le processus, une solution serait de se tourner vers Toronto plutôt que de s’en remettre aux arbitres sur place.

« Les arbitres sont dans le feu de l’action et je crois qu’ils préfèrent s’en remettre à leurs décisions plutôt qu’à celles de Toronto. Il n’y a rien de décidé et ça ne changera pas pour cette année. On verra l’an prochain », indique Bergevin.

Par ailleurs, pour le début des séries éliminatoires, la LNH ajoutera des caméras à la hauteur des lignes bleues afin d'aider les juges de lignes et les officiels hors glace sur les hors-jeu.

Le vice-président exécutif aux opération hockey, Colin Campbell, a déclaré que cette petite amélioration devrait entraîner plus de constance et de nouveaux angles pour réviser si un hors-jeu a été commis sur un but contesté par les entraîneurs.

Les directeurs généraux ont aussi brièvement abordé le dernier Match des étoiles, qui offrait un nouveau format cette année avec la partie à trois contre trois. Cette initiative a été appréciée et devrait demeurer en place. Mardi et mercredi, les coups à la tête seront discutés, tout comme la loterie du repêchage. Un éventuel repêchage d’expansion sera aussi à l’ordre du jour.