Durant sa carrière de joueur, un parcours mouvementé incluant 1191 parties régulières, Marc Bergevin n’a jamais été reconnu pour sa stabilité évoluant avec huit équipes, mais la situation semble totalement différente depuis qu’il a endossé son veston de directeur général.

En effet, le directeur général du Tricolore s’est vu confier une considérable prolongation de contrat le liant à l’organisation montréalaise jusqu’à la saison 2021-2022.

Bergevin a orchestré un colossal retour en force du Canadien depuis qu’il en a pris les rênes. À son arrivée, le CH venait de conclure la saison 2011-12 au 28e rang de la LNH avec une maigre récolte de 78 points.

Depuis, son club s’est hissé dans les sommets du classement du circuit Bettman pour trois saisons consécutives et il s’est particulièrement réjoui de cette stabilité maintenant implantée à Montréal.

« Quand je suis arrivé, l’équipe venait de connaître une saison difficile notamment en raison des blessures. Avec Michel, on a ramené de la stabilité », a ciblé Bergevin comme principal élément de fierté.

Le dirigeant de 50 ans n’a pas caché que ce serait spécial pour lui de se rendre jusqu’à la conclusion de cette prolongation de contrat puisqu’il aurait géré la destinée du Canadien pendant 10 ans.

« Ce serait intéressant et plaisant. Cette stabilité, c’est bénéfique pour moi et l’organisation. Ça envoie le bon message à nos joueurs, nos jeunes, nos filiales et nos partisans », a plaidé Bergevin qui avait signé un pacte de cinq ans avec les Blues de St. Louis.

Dès son entrée en poste, il avait spécifié l’importance de miser sur l’avenir pour construire une équipe gagnante. À ce sujet, il a insisté qu’il n’aurait jamais modifié son approche peu importe le temps restant à son contrat.

« Je vais toujours gérer le club pour l’avenir et le présent. Je ne ferai jamais des choses au détriment de l’avenir. Pour moi, ça ne change rien, je ne fais pas des choses pour sauver ma job », a-t-il insisté.

Véritable homme d’équipe, le DG du Tricolore s’est assuré de remercier l’organisation tout en nommant les plus gros piliers de son organigramme hockey. Il a donc vanté la contribution de Michel Therrien, Jean-Jacques Daigneault, Daniel Lacroix, Clément Jodoin et Stéphane Waite au niveau des entraîneurs. Il a enchaîné avec ses confrères du département hockey comme Rick Dudley, Larry Carrière, Scott Mellanby, Trevor Timmins, Martin Lapointe et Vaugh Karpan. De plus, il n'a pas oublié de nommer Serge Savard qui a participé au processus menant à son embauche.

Très impliqué dans le quotidien de sa troupe, Bergevin a pu bénéficier de l’apport de ses comparses qui ont des yeux partout à travers la LNH.

Toujours cachotier dans ses déclarations, il n’a pas voulu révéler si les négociations avec Geoff Molson avaient été longues.

« Je suis très heureux d’annoncer que Marc ait accepté une prolongation de contrat avec les Canadiens, ce qui le gardera avec nous jusqu’au terme de la saison 2021-2022. Cette nouvelle entente se veut un gage de stabilité pour nos opérations hockey et nous permet de poursuivre nos efforts pour offrir à nos partisans une équipe gagnante, a indiqué Molson par voie de communiqué. Marc est un excellent directeur général qui a fait ses preuves rapidement et qui possède les qualités de leadership pour mettre en place les effectifs nécessaires à une équipe qui aspire aux plus grands honneurs. Je suis très satisfait de son travail, des performances et des résultats obtenus par l’équipe depuis sa nomination comme directeur général. »

Cependant, il a avoué que c’était un processus plus évident de négocier le contrat d’un joueur que le sien.

« C’est plus facile avec les joueurs parce que ce n’est pas amusant de parler de soi », a mentionné Bergevin qui a reçu des félicitations appréciées de plusieurs de ses homologues.

En plus de trois ans à la direction du club, Bergevin a évidemment développé ses liens avec les autres directeurs généraux, mais ce n’est pas tout.

« J’ai appris beaucoup en les voyant gérer leurs propres situations », a précisé Bergevin qui s’est dit un homme heureux par le contrat obtenu ce qui laisse croire qu'il a bien su se vendre.

Notes sur le travail de Bergevin

Bergevin est devenu le 17e directeur général de l’histoire des Canadiens de Montréal le 2 mai 2012. Depuis qu’il est entré en fonctions, celui qui est aujourd’hui âgé de 50 ans, a donné une nouvelle direction à l’équipe qui avait terminé au dernier échelon de sa division et au 28e rang de la LNH, avec 78 points, en 2011-2012.

Depuis son arrivée à la tête de l’équipe, les Canadiens ont disputé 234 matchs, incluant cette saison, remportant 141 victoires (fiche de 141-68-25) et un pourcentage victorieux de .656 en saison régulière, ce qui place l’équipe au quatrième rang dans la LNH et au sommet de l’association de l’est. Pour la période de 2012 à ce jour, les Canadiens se classent au troisième rang, à égalité, pour les victoires dans la LNH.

Malgré un calendrier écourté à 48 matchs en 2012-2013, la formation qu’il a remodelée a terminé au sommet de sa division avec 63 points, ce qui lui valait une deuxième place dans l’association de l’est, devancé seulement par Pittsburgh. La saison suivante, en 2013-2014 les Canadiens ont conservé une fiche de 46-28-8, amassant 100 points au classement pour la première fois depuis 2007-2008. La saison dernière, la troisième de Bergevin comme directeur général, les Canadiens ont connu une deuxième saison consécutive de plus de 100 points (110 points), une première depuis le doublé de 1987-1988 et 1988-1989. Par ailleurs, les 50 victoires obtenues la saison dernière, constituaient le plus fort total de l’équipe depuis les 53 victoires en 1988-1989.

Sous la gouverne de Bergevin les Canadiens ont aussi compilé de bons résultats en séries éliminatoires, disputant 34 matchs, remportant trois séries, pour prendre le cinquième rang dans la LNH pour les séries victorieuses et le quatrième échelon pour le nombre de séries disputées, soit six, au cours des trois dernières saisons. Quant au nombre de matchs disputés en séries, les Canadiens sont au deuxième rang dans l’Association de l’Est, devancés que par les Rangers de New York qui comptent 56 matchs en séries depuis 2012-2013.

*Avec des informations d'un communiqué du Canadien