MONTRÉAL – En tant que capitaine, Max Pacioretty était sans doute le seul qui pouvait l’admettre et il l’a fait. Selon lui, le Canadien aurait eu un meilleur rendement avec plus de vétérans au sein du groupe.

En y allant de cette déclaration, Pacioretty a avoué qu’il aurait eu besoin d’un peu plus d’aide à sa première saison en tant que capitaine. Bien sûr, le Tricolore a traversé une année très particulière et la perte de Carey Price à long terme a été très coûteuse.

Tout de même, le jeune capitaine a reconnu que lui et le club auraient bénéficié de la contribution d’athlètes comme Manny Malhotra.  

« Carey est le meilleur au monde »

« Je crois que oui. Mais ça nous donne aussi la chance d’apprendre avec ce que nous avons vécu. En espérant qu’on pourra devenir ces leaders d’expérience qui nous ont manqués », a admis Pacioretty sans se défiler.

« Je me souviens que Malhotra avait été d’un soutien formidable pour moi et l’équipe. Même quand il ne jouait pas, il exigeait la tenue de réunions et il insistait pour que les gars disent les bonnes choses. On a probablement manqué un peu de cet apport cette année. Je souhaite que cette expérience me permette de devenir ce genre de meneur », a poursuivi le capitaine devant les médias.

Parmi les 12 autres joueurs interviewés, David Desharnais a constitué l’exception.

En tant que bon ami de Pacioretty, il se sentait à l’aise de confirmer le diagnostic de son ancien ailier.

« C’est sûr qu’on est un jeune groupe, alors on traverse parfois des situations qu’on n’a jamais vues. On va se mettre un peu à paniquer au lieu de prendre les choses un peu plus avec légèreté et de se dire : "On se calme, on se regroupe et on va être correct". »

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Quand on lui propose l’ajout d’un vétéran via le marché des joueurs autonomes, il répond rapidement que ça ferait du bien.

« C’est certain. La nouvelle LNH, c’est être jeune, la vitesse et tout le kit. Mais des fois, juste dans la chambre, d'avoir des vétérans qui en ont vu d’autres et qui ne paniqueront pas dans certaines situations, c’est sûr que c’est toujours le bienvenu », a évalué Desharnais.

Au niveau de sa production offensive (30 buts et 34 aides), Pacioretty ne mérite pas tant de critiques. Les commentaires négatifs ont plutôt visé son influence dans l’équipe. Pacioretty n’a pas caché que ses débuts avec le « C » sur le chandail ont été éprouvants.

« C’est vrai que c’était difficile par moments. Tu veux dire les bonnes choses aux médias, mais tu veux aussi être honnête. De plus, on sait certaines choses, mais la plupart doivent demeurer à l’interne », a réagi avec franchise l’Américain de 27 ans

« Je pourrais seulement me présenter devant vous et dire ce que vous voulez entendre, mais mes coéquipiers vont écouter mes propos et ils vont rouler les yeux en sachant que ce n’est pas franc. Il faut être honnête entre nous. On doit tous assumer la responsabilité pour ce qui s’est passé », a enchaîné Pacioretty qui aurait bien aimé compter sur la présence de Price pour l’appuyer.

Une saison déterminante dans sa carrière

Même si les résultats n’ont pas été au rendez-vous pour la formation montréalaise en 2015-2016, Pacioretty considère que cette saison sera déterminante dans son évolution en tant qu’athlète.

Il a d’ailleurs tracé un parallèle intéressant avec la grave blessure qu’il avait subie en mars 2011 sur le violent coup asséné par Zdeno Chara. Cette épreuve l’avait aidé à devenir un meilleur joueur en présentant une volonté encore plus grande de s’imposer.

« À la fin de ma carrière, je suis certain que je verrai d’un bon œil le fait d’avoir été confronté à autant d’adversité. Je veux que cette saison ait le même genre d’impact sur mon leadership que ma blessure a pu avoir sur mon jeu », a témoigné le gaucher.

P.K. va faire un câlin à son capitaine

Comme il le dit lui-même, Pacioretty ne peut pas révéler tous les secrets de l’organisation, mais il a été transparent sur le fait que le groupe de meneurs n’a pas accompli le nécessaire pour sortir le navire de la tempête.

« En commençant par moi, on doit tous être meilleur. Avec notre excellent départ, on était dans une position de vraiment bien faire, mais tout ça a fini par jouer dans notre tête. On a fini par perdre notre confiance et les meneurs doivent mieux gérer ces situations », a-t-il ciblé.

« On doit tous tirer dans la même direction. Il faut conserver une approche positive et croire en nos moyens. Ça ne peut pas être de la frime, les gestes de leadership doivent se passer derrière les portes et pas devant les caméras. On a essayé de faire tout ce qu’on pouvait comme des réunions et des soupers. On a beaucoup appris et on pourra mieux composer avec ces épreuves à l’avenir », a assuré le père de deux jeunes enfants.

Durant son généreux point de presse, Pacioretty a utilisé un autre exemple pour cerner certaines lacunes du Canadien. Il a fait référence à Marc Bergevin, son directeur général, qui était reconnu comme un joyeux compagnon.

« On doit faire des blagues et jouer des tours pour garder une ambiance positive. Ce n’est pas pour rien que "Berge" a joué aussi longtemps et pour autant d’équipes. Sa réputation allait dans ce sens et le plaisir aide énormément pour retrouver son aplomb », a soulevé Pacioretty qui admet avoir tendance à trop se morfondre.

« C’est évident que ça fait aussi une grosse différence de se débrouiller sans Carey. Cela dit, ça ne nous ferait pas mal d’en avoir plus (des vétérans). À ce propos, Mike Brown a fait un bon travail depuis qu’il est arrivé », a exposé celui qui a renoncé aux Championnats du monde.

À l’image de ses propos directs et honnêtes, Pacioretty a refusé d’utiliser l’excuse de sa blessure de l’été dernier pour expliquer sa contribution parfois inégale.

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