BUFFALO – Actuellement, Marc Bergevin prétend qu’il est plus réaliste de croire que P.K. Subban ne sera pas échangé, mais tout peut changer rapidement dans le monde du sport professionnel surtout que le directeur général du Canadien reçoit des appels à propos de son défenseur et il écoute les offres de ses homologues.

C’était inévitable, le dossier de Subban a retenu l’attention à l’approche du repêchage de la LNH sauf que l’ampleur a considérablement gonflé en raison des rumeurs persistantes - surtout en lien avec les Oilers d'Edmonton - à son sujet.

En effet, Bergevin était attendu par une imposante masse de journalistes à sa sortie d’une réunion avec des directeurs généraux et des entraîneurs dans un hôtel de Buffalo.

Le DG du Tricolore aurait pu essayer d’éteindre une partie du brasier qui fait rage sur les réseaux sociaux, mais il n’a pas opté pour cette stratégie.

« Je n’ai jamais "magasiné" P.K. et je ne le fais pas, mais je ne peux pas empêcher les équipes de m’appeler. C’est ça, la situation », a résumé Bergevin en répétant ce message à quelques occasions.

Questionné en anglais à savoir s’il était réaliste de songer que Subban quitterait Montréal, Bergevin a répondu par la négative.

Cependant, le grand patron du CH préfère donc tendre l’oreille aux propositions des adversaires. Après tout, comme il le dit à la blague, il pourrait bien accepter si un directeur général lui offrait la moitié de son équipe.

« Je vais toujours écouter », a convenu celui qui pense que les rumeurs ne cesseraient pas même en déclarant Subban d’intouchable puisque les marchés de Montréal et du Canada sont bâtis ainsi.

« J’écoute tout simplement, c’est mon rôle de DG. Il y a quelques années, j’ai reçu une offre pour un autre de nos joueurs clés et il est encore avec l’organisation », a pris la peine de préciser Bergevin.
 

En demeurant cachotier sur ses intentions, le directeur général du Canadien a admis que le marché actuel contenait plus de « gros noms » que dans le passé. Les prochains jours risquent donc de réserver une surprise, au minimum.

Évidemment, Subban constitue un objet de convoitise avec son arsenal et son nom revient dans de multiples discussions puisqu’une clause de non-échange entrera en vigueur sur son contrat à l’ouverture du marché des joueurs autonomes.

« Je suis certain que je vais continuer de recevoir des appels jusqu’au 1er juillet », a reconnu Bergevin.

« Je ferais aussi des appels si je voyais une telle occasion chez une autre équipe », a-t-il ajouté en parlant des clauses qui ouvrent la porte à des transactions.

D’ailleurs, Bergevin a confirmé que le magasinage était plus intense à l’été 2016. Parmi les explications, l’ajout d’une équipe à Las Vegas force les équipes à modifier leur stratégie.

« Oui, si je compare à mes dernières années. L’expansion est une autre raison, les équipes veulent bien se positionner pour cette étape », a indiqué l’intervenant en faisant référence aux joueurs qui seront sacrifiés par les formations via le repêchage d’expansion.

Lorsqu’un confrère lui a mentionné que l’augmentation du plafond salarial à 73 millions allait conférer au Canadien une marge de manœuvre autour de 12 millions, Bergevin a répondu ainsi.

« T’as mal compté, si tu calcules comme ça, tu vas venir travailler avec moi parce que j’aime la marge que tu me donnes », a-t-il dit en riant.

« On fait toujours des projections avec le plafond salarial (quand les contrats sont accordés). La LNH nous avait dit, il y a environ deux ans, que le plafond serait possiblement rendu à 77 ou 78 millions. Mais, à cause des raisons que l’on connaît du dollar canadien, ce n’est pas le cas. Ça provoque des répercussions sur notre travail », a poursuivi Bergevin.

Du côté positif, le Tricolore ne se retrouve pas en position précaire.

« Au moins, on n’est pas obligé de donner des atouts pour se débarrasser de certains contrats. Je sais que des équipes sont en difficulté et qu’elles ont transigé pour ce motif. […] C’est un plus pour nous », a ciblé le DG.

Soulagé du retour en santé de Carey Price

À travers son point de presse, Bergevin s’est assuré de mentionner plus d’une fois que Carey Price, la pièce maîtresse de l’organisation, était entièrement guéri de sa blessure.

« La bonne nouvelle, c’est que Carey est de retour à 100% donc on représente déjà une meilleure équipe », a-t-il rappelé.

La mauvaise dernière saison du Canadien a incité Bergevin à considérer plus d’options pour relancer le club. Ceci dit, il a conservé une certaine prudence avec le retour de Price. D’un autre côté, il ne pourrait pas balayer du revers de la main une proposition gagnante à ses yeux.

« Mon but comme DG, c’est d’améliorer l’équipe à long terme et à court terme si c’est possible », a mentionné Bergevin qui sera à surveiller dans les prochains jours et prochaines semaines.