Au cours des dernières semaines, Charles Hudon a évidemment eu vent que les dirigeants du Canadien de Montréal ont prononcé son nom à plusieurs reprises en citant la relève à surveiller du côté offensif.

Chacun leur tour, le directeur général Marc Bergevin et l’entraîneur Claude Julien ont fait référence au Québécois de 23 ans qui a accueilli ces commentaires avec bonheur et réalisme.

« C’est certain que ça représente un peu de pression, mais je me sens choyé que le DG prononce mon nom. C’était vraiment plaisant. Mais je sais que rien n’est fait et que tout se jouera au camp d’entraînement. Je devrai y aller à fond. Je continue de m’entraîner pour être prêt, je vous garantis que je vais l’être », a commenté Hudon dans le cadre de la première Classique Charles Hudon à Chicoutimi.

Pour le moment, Hudon a dû se contenter de six parties dans la Ligue nationale de hockey. Il devra convaincre le nouvel entraîneur du Tricolore qu’il est prêt pour y faire le saut à temps plein. Ceci dit, l’attaquant gaucher ne croit pas que le remplacement de Michel Therrien par Julien change quelque chose pour lui.

« Non, parce que je vais continuer de faire de mon mieux sur la patinoire. Évidemment, il va y avoir de petites modifications dans le système que je vais apprendre, mais c’est notre métier », a confié Hudon qui n’a pas encore rencontré Julien.

Avec le départ d’Alexander Radulov et les attentes placées envers lui, il attirera les regards.

« Je ne peux pas dire que c’est cette année ou jamais parce que je viens de signer un contrat pour deux ans. Il me reste encore du temps et des choses à apprendre. Bien sûr, j’aimerais les apprendre dans la LNH, ça irait plus vite. Quand je suis redescendu (dans la Ligue américaine), j’avais dit que je voulais aider les IceCaps à participer aux séries et c’est arrivé. Je ne prétends pas que c’est grâce à moi, mais on s’est regroupé comme équipe et on a réussi. Ça faisait longtemps que ce n’était pas arrivé », a raconté Hudon qui était content de sa contribution la saison dernière.

Son parcours aurait pu emprunter une direction totalement différente si les Golden Knights de Las Vegas l’avaient réclamé au repêchage d’expansion. Ce processus n’a pas été de tout repos pour Hudon.

« Il y avait beaucoup de nervosité surtout que je n’avais pas encore de contrat. Mon but était de signer avec le Canadien. Tout le stress est disparu quand mon agent m’a dit que je n’allais pas être le choix de Las Vegas », a confié le hockeyeur.

Pour revenir à la perte de Radulov, Hudon constate que ce résultat provoque une ouverture, mais il ne s’en réjouit pas entièrement.

« Je suis déçu dans un sens parce qu’il faisait un bon travail avec le Canadien. Il a aidé l’équipe à gagner des matchs, c’était difficile de le perdre. Ça donne une chance à des jeunes comme moi de faire l’équipe, ça peut ouvrir une porte. Sinon, il aurait fallu que j’en défonce une », a-t-il expliqué.

« Le départ de Radu donnera la chance aux jeunes »

S’il ne parvient pas à profiter de cette occasion, Hudon retournera avec le club-école du CH. Évidemment, le déménagement à Laval s’avère positif même s’il a apprécié plusieurs des aspects de son passage à St. John’s.

« Ce sera quelque chose de grand, c’est à côté de chez moi. La famille et tout le monde va être là. L’organisation sera toujours au match donc ça va venir avec un stress. Ce sera vraiment plaisant pour tous les partisans et l’organisation », a jugé l’auteur de 49 points (27 buts et 22 aides) en 56 parties en 2016-2017 dans la LAH.

Les fonds amassés par son tournoi de golf aideront des jeunes dans le besoin à faire du sport. Durant six ans, Hudon était associé à l’espoir des Sénateurs, Francis Perron, mais il voulait redonner davantage à sa région natale.