MONTRÉAL - Michael McCarron et Jakub Jerabek feront connaissance avec la Place Bell après avoir été cédés au Rocket de Laval samedi matin, mais Claude Julien ne serait pas étonné de les revoir au Centre Bell au cours de la saison.

Comme leurs noms n'avaient pas à être soumis au ballottage avant de prendre la direction de Laval, contrairement à Daniel Carr et Peter Holland, également retranchés samedi matin, il était sans doute plus facile pour le Canadien de laisser aller McCarron et Jerabek. Toutefois, selon ce qu'a laissé sous-entendre l'entraîneur-chef du Canadien, les motifs derrière ces décisions vont au-delà des critères administratifs.

Dans le cas de Jerabek, Julien a admis que le défenseur doit se familiariser davantage avec un style de jeu différent de ce à quoi il a été habitué en Europe et dans la KHL l'an dernier. Or, le camp d'entraînement lui a donné peu d'opportunités de le faire alors qu'il n'a participé qu'à trois matchs.

« C'est la première fois qu'il évolue en Amérique du Nord, et il a un ajustement à faire. Mais on aime l'ensemble de son jeu. C'est un gars qui patine bien, qui voit bien le jeu devant lui, et ça va lui donner une chance de s'améliorer, a précisé Julien, lors d'une mêlée de presse avant le dernier match préparatoire du Tricolore, contre les Sénateurs d'Ottawa.

« Je dirais qu'il est proche de la Ligue nationale, a opiné Julien à une question en ce sens. C'est un gars qui a joué dans des compétitions internationales. Il a souvent affronté l'élite et il s'est toujours bien débrouillé. C'est très possible qu'on le revoie. »

Julien pense aussi que McCarron peut retrouver sa place dans la Ligue nationale, mais son renvoi à Laval s'explique par des raisons bien différentes.

Premier choix du Tricolore en 2013, McCarron n'a obtenu qu'un seul point en cinq matchs préparatoires. Vendredi, contre les Panthers de la Floride, il n'a effectué que 11 présences sur la patinoire et n'a récolté aucun tir au but en un peu moins de neuf minutes d'action.

« Michael n'a peut-être pas connu le meilleur des camps, a reconnu Julien, et c'est dommage parce qu'on sait qu'il est capable d'un peu plus. De temps en temps, ça arrive qu'un joueur ne connaisse pas le meilleur camp, mais les possibilités et les atouts qu'il possède font de lui un bon espoir pour la Ligue nationale.

« C'est un autre joueur qu'on va sûrement revoir durant la saison. Il va aller à Laval, il va retrouver la bonne voie et jouer le hockey dont il est capable, a renchéri Julien. C'est un joueur au gros physique, ce n'est pas nécessairement un joueur de finesse, mais il a quand même de bonnes habiletés surtout avec la rondelle. Il y a des choses qu'il doit améliorer, mais il a fait du bon travail cet été en s'entraînant et en se préparant bien. Maintenant, c'est de mettre le tout en place pour lui donner les meilleures chances de revenir. Je suis certain qu'il va reprendre confiance à Laval, et on le reverra à un moment donné. »

À la suite de ces décisions, le Canadien compte encore 28 joueurs au sein de sa formation, soit cinq au-dessus du maximum permis. La liste inclut trois gardiens, dont Charlie Lindgren, solide contre les Panthers, et le défenseur David Schlemko, qui n'a pas joué un seul match en raison d'une meurtrissure à une main qui tarde à guérir.

Julien n'a pas précisé à quel moment il comptait compléter sa formation, ni s'il avait l'intention de garder sept ou huit défenseurs en prévision du match inaugural, le 5 octobre à Buffalo, face aux Sabres.