BROSSARD - Tandis que Josh Gorges et Brian Gionta voyaient Travis Moen comme un choix intéressant pour devenir le nouveau capitaine du Canadien, le vétéran se retrouve dans une situation délicate alors qu’il doit protéger son poste face à des joueurs comme Jiri Sekac.

Laissé de côté lors du dernier droit du Canadien en séries éliminatoires, Moen a l’intention de retrouver son aplomb surtout qu’il se dit complètement rétabli de ses anciennes blessures.

« Après m’être blessé, j’ai éprouvé des ennuis à revenir en force. Je me suis préparé comme il se devait cet été et j’espère connaître une bonne saison », a déclaré Moen qui complète un trio avec Alex Galchenyuk et Brendan Gallagher depuis deux jours.

S’il avoue qu’il ne pense pas à la possibilité de perdre sa place dans le groupe des 12 attaquants actifs, Moen considère que la compétition installée au camp sera bénéfique.

« C’est toujours utile de mettre en scène une compétition interne parce que ça rehausse le niveau de n’importe quelle équipe », a répondu l’athlète de 32 ans.

En observant les munitions offensives à la disposition de Michel Therrien, on peut présumer que David Desharnais, Max Pacioretty, Pierre-Alexandre Parenteau, Brendan Gallagher, Alex Galchenyuk, Tomas Plekanec, Brandon Prust, Lars Eller, Manny Malhotra auront leur poste régulier.

Par la suite, ça se corse avec Dale Weise, Rene Bourque, Michaël Bournival, Jiri Sekac et … Moen. Ainsi, le CH possède 14 attaquants susceptibles de jouer régulièrement sans compter des joueurs qui pourraient causer une surprise.

Dans un tel contexte, il aurait été étonnant que le Canadien confie à Moen la tâche colossale de succéder à Gionta comme capitaine car il pourrait regarder plusieurs parties à partir de la galerie de presse. 

Gionta et Gorges n'ont pas oublié Montréal

« Les dirigeants ont pris une bonne décision en optant pour un mélange de vétérans et de jeunes meneurs dans ce groupe d’assistants. Les jeunes doivent avoir accès à de tels rôles pour gagner en leadership et en maturité. Quant à nous, les plus vieux, ce n’est pas parce que nous n’avons pas une lettre sur notre chandail, que nous ne pouvons pas être des meneurs et c’est ce qui crée de bonnes équipes », a répondu Moen sur les compliments lancés par Gionta et Gorges rencontrés à Buffalo par notre collègue Luc Gélinas.

Sekac se débrouille bien

Nul doute, Sekac constitue le joueur qui suscite le plus de curiosité pour ce camp d’entraînement du Canadien et il ne déçoit pas les curieux jusqu’à présent avec un rendement convaincant et une vision du jeu inspirante.

Depuis vendredi, Sekac a débuté son adaptation aux côtés de Plekanec, son compatriote, et Sven Andrighetto.

« Je suis vraiment content de pouvoir jouer avec lui. C’est toujours bénéfique de pouvoir jouer avec quelqu’un près de toi. Il m’aide de toutes les façons depuis mon arrivée comme en me montrant des endroits à Montréal ou en facilitant mon adaptation dans le vestiaire et dans l’entourage de l’équipe », a dévoilé Sekac qui se déliera certainement la langue après quelques entrevues.

Jiri SekacLe défi le plus imposant pour un joueur provenant de l’Europe demeure de s’adapter aux dimensions des patinoires nord-américaines et Sekac possède un atout dans ce sens.

« Il a déjà joué en Amérique du Nord au niveau junior. C’est agréable de jouer avec lui parce que son sens du hockey est évident et il possède des atouts qui pourraient aider notre équipe », a rappelé Plekanec à propos de son passage dans la Ligue junior de l’Ontario et dans la USHL.

Convoité par plus d’une dizaine de formations de la LNH grâce à son rendement dans la KHL, Sekac a choisi Montréal en se fiant à ses sentiments et parce qu’il désirait jouer pour le Canadien. Il désire poursuivre sur sa lancée et forcer la main des dirigeants.

« Il y a plus de contacts et moins de temps pour effectuer les jeux ici. Par contre, ce n’est pas une grande différence par rapport à la KHL », a-t-il rassuré.

« Je suis assez satisfait jusqu’à maintenant et je pense que je vais m’améliorer tous les jours. Je veux démontrer que je suis prêt à jouer dans la LNH », a admis avec confiance Sekac, un gaillard de six pieds trois pouces et 183 livres.