Encore une fois vendredi soir, les Sénateurs nous ont démontré qu’ils n’abandonneront à rien et surtout, qu’ils ont une force de caractère très impressionnante.

Faisant face à l’élimination pour une deuxième fois en série, après maintes occasions au cours de la saison, ils ont réussi à se donner une autre chance de rester en vie. Grâce à leur cheminement incroyable de fin de saison, les joueurs des Sens croient entièrement en leur chance de revenir de l’arrière dans cette série que plusieurs, dont moi-même, croyaient terminée.

Après que les gardiens eurent été l’histoire et la différence lors des trois premiers matchs, nous pouvons affirmer que le scénario se répète en partie lors des deux victoires des Sens.

Pourquoi dis-je en partie? Simplement parce que je ne crois pas que Carey Price perd les matchs pour le CH, mais plutôt qu’Anderson a saisi sa chance de reprendre son poste de numéro 1.

Premièrement, il ne faut pas trop s’attarder aux lancers au but, mais plutôt aux occasions de marquer puisque même s’il y a une grosse différence sur le nombre de lancers, je ne crois pas qu’il y ait une grande différence sur le nombre d’occasions de marquer.

Certes, le CH en a quelques-unes de plus, mais la différence se retrouve dans le genre de chance de marquer. Regardez le but victorieux lors du quatrième match. Carey Price n’a jamais vu le lancer à cause de la circulation devant lui et ce fut le cas hier sur au moins trois des cinq buts des Sens. Je suis conscient que Price aurait pu faire un arrêt de plus, mais les Sens font un travail remarquable à déranger Price.

À l’inverse, Anderson voit pratiquement tous les lancers dirigés vers lui et en 2015, les gardiens de la LNH sont trop bons que la plupart du temps, ils feront l’arrêt sur les lancers non voilés. Les joueurs du CH, surtout sur les deux premiers trios, jouent beaucoup trop en périphérie (à part Gallagher), car Anderson a la vie un peu trop facile. Ils atteignent certains rebonds, mais le premier arrêt est souvent trop facile à effectuer. Ils se doivent donc de prendre une page dans le livre des Sens et être beaucoup plus présents devant le cerbère d’Ottawa.

Pour ce qui est de l’incident Prust-Anderson, il n’y a pas lieu de critiquer Cameron pour son mécontentement. S’il avait fallu que Chris Neil fasse de même sur Price, plusieurs réclameraient une suspension au dur à cuire des Sens.

Personnellement, je crois que cet incident est des plus anodin à la suite des frustrations des séries et le fait que deux équipes apprennent à se détester lors d’une séquence de plusieurs matchs l’un contre l’autre.

Il n’y a cependant pas de raison de paniquer, car toute équipe en séries qui fait face à de l’adversité en ressort meilleure par la suite. Pensons simplement aux Kings l’an dernier qui tiraient de l’arrière 0-3 contre les Sharks avant de remporter la Coupe Stanley. Le Canadien doit cependant mettre fin à l’hémorragie et en finir avec les Sens.

Les Sénateurs n’ont plus droit à l’erreur tandis que le CH a encore deux occasions de terminer cette série, donc il reste encore en contrôle.