BROSSARD – « Tu seras le partant dimanche à Ottawa », voilà la savoureuse manière utilisée par les dirigeants du Canadien pour annoncer à Mike Condon il y a quelques jours qu’il avait hérité du poste d’adjoint à Carey Price.

Ces mots ont été prononcés de la bouche de Michel Therrien qui n’aurait pas pu trouver une meilleure façon de confirmer au gardien de 25 ans qu’il appartenait maintenant à la Ligue nationale de hockey.

Condon savait donc depuis ce moment qu’il allait effectuer ses débuts officiels avec le Tricolore pour le troisième match des siens contre les Sénateurs. L’information a été seulement dévoilée aux médias vendredi, mais ça ne diminuait pas le niveau d’excitation de l’Américain.

« Je suis emballé, ce sera amusant, je me concentre vraiment sur cette partie », a évoqué Condon.

Originaire des environs de Boston, Condon aurait évidemment adoré croiser le fer avec l’équipe qu’il a suivi de près durant son enfance, mais le Canadien a déjà bâti un plan pour l’utilisation de ses gardiens et Michel Therrien a préféré de ne pas y déroger.

Mercredi soir à Toronto, de son confortable siège situé à l’extrémité du banc de ses coéquipiers, Condon a pu constater que le niveau de jeu grimpe de quelques échelons comparativement aux matchs hors-concours. Ceci dit, son entraîneur souhaite seulement qu’il puisse poursuivre dans sa lignée de ce calendrier préparatoire.

« On veut voir une continuité et une progression de sa part remontant à sa belle saison l’an dernier dans la Ligue américaine et au camp d’entraînement cette année. On veut qu’il nous donne une chance de gagner », a simplement demandé Therrien.

Pour ce duel, Condon se retrouvera derrière une équipe qui aura affronté les Bruins la veille, mais les jeunes Sénateurs seront dans le même bateau puisqu’ils auront visité les Maple Leafs samedi soir.

Un cinq pieds sept pouces trompeur

Depuis qu’il est parvenu à se frayer un chemin jusqu’à la LNH, Paul Byron est la plupart du temps associé à sa fiche physique de cinq pieds sept pouces et 153 livres.

Quand l’auteur de ces lignes lui a demandé si ce profil n’était pas un peu réducteur de la vérité, Byron a sauté sur l’occasion pour le confirmer.

« Ça fait quelques années que je demande qu’on modifie cette information qui est erronée. Je ne sais pas trop d’où ça vient, probablement de mon année de repêchage », a précisé le sympathique attaquant originaire d’Ottawa.

« Je suis plus près de cinq pieds neuf pouces et environ 170 livres. Les Flames avaient déjà inscrit cinq pieds dix pouces et 180 livres, mais c’était un peu agressif comme estimation », a expliqué l’ancien élève de Benoit Groulx avec les Olympiques de Gatineau.

Byron l’a indiqué en riant, mais on pouvait quand même sentir que cette information le dérange. Malgré tout, il a été en mesure de disputer 138 parties régulières avec les Flames de Calgary et le Canadien lui a accordé une autre chance de se faire valoir.

« On va apprendre à le connaître davantage maintenant qu’il s’est joint à notre organisation. Mais on sait qu’il peut créer de l’énergie et des chances de marquer avec sa vitesse. Il est également un grand travaillant très apprécié de ses entraîneurs », a témoigné Therrien qui améliorera sa profondeur avec ses services.

Sans surprise, l’entraîneur du CH a conversé pendant quelques minutes avec son grand copain Bob Hartley qui l’a dirigé à Calgary. Le pilote des Flames a vanté Byron qui lui a rendu de fiers services comme employé de soutien.

« Un gardien doit nous donner une chance de gagner »

D’ailleurs avant de partir vers Montréal, il s’est entretenu avec Hartley qui pouvait lui refiler quelques tuyaux sur Therrien et le style qu’il préconise.

« Nous avions une très belle relation et il m’a souhaité la meilleure des chances en me donnant des conseils sur la façon de jouer du Canadien. Ayant grandi à Ottawa et jouer à Gatineau, je sais à quoi m’attendre en me joignant à cette organisation », a noté l’auteur de 48 points en 138 matchs.

Parmi les raisons ayant incité les Flames à le soumettre au ballottage, Byron a subi des blessures inquiétantes aux yeux de l’organisation albertaine. À ce propos, celui qui a joué pendant trois saisons avec les Olympiques se dit rétabli et prêt à pouvoir aider.

« Je n’ai pas entamé le camp d’entraînement en raison d’une opération à un poignet et j’ai eu des ennuis à l’aine, mais je me sens très bien présentement et je n’ai aucun doute que je peux tenir le coup », a assuré le numéro 41 qui perçoit certaines ressemblances dans son jeu à celui de Brendan Gallagher.

Ça tombe bien puisque le Canadien a décidé de l’envoyer dans la mêlée d’ici la conclusion de sa séquence de quatre matchs à l’étranger. Il pourrait donc patiner avec sa nouvelle équipe à Boston ou probablement plus à Ottawa ou à Pittsburgh.