J’ai eu beaucoup de questions à la suite du troisième match de la série Canadiens-Sénateurs.

Celle qui revenait le plus souvent est comment doivent réagir les arbitres quand des évènements de cette nature se produisent.

Jusqu’en troisième période, nous assistions à un match typique des séries avec de la robustesse. Mais quand l’écart au pointage s’est accentué, le niveau de frustration s’est élevé et nous avons assisté à une fin de partie tumultueuse.

Le point d'ébullition
Le point d'ébullition

Le tout a débuté lorsque Ryan White a donné un coup de bâton à deux mains en réplique à son vis-à-vis à la suite de la mise en jeu. Les joueurs des Sénateurs n’ont pas apprécié et s’en sont suivi cinq bagarres. Après, il était clair que le Canadien fermait les livres et préparait le prochain match.

C’est à partir de ce moment que les arbitres sont entrés en mode contrôle de dommages. Tout ce qu’il reste à faire dans ce genre de fin de match est de ne rien tolérer de violent. Chaque coup de bâton et toute mise en échec douteuse sont appelés. Il faut saisir chaque occasion de se « débarrasser » de ceux qui ne veulent plus jouer au hockey. Les officiels ont très bien contenu la situation.

Soyez certains que la Ligue nationale, par l’entremise du superviseur de la série, a donné des directives bien précises aux deux équipes afin d’éviter les débordements lors du prochain match.

Le temps d’arrêt

Bien que très peu fréquent, ce n’était pas la première fois que je voyais un entraîneur demander un temps d’arrêt dans une situation comme celle de dimanche soir. Les arbitres, d’accord ou non, n’avaient pas le choix d’accorder le temps d’arrêt à l’entraîneur des Sénateurs. Le seul temps où les officiels peuvent refuser un temps d’arrêt, c’est lorsqu’un joueur de centre est renvoyé de la mise en jeu.

Mise en échec de Gryba

Eller sérieusement blessé
Eller sérieusement blessé

Certains croient fermement que la mise en échec d'Eric Gryba sur Lars Eller était légale. Personnellement, je suis d’avis contraire.

Quand un joueur perd connaissance sur impact alors qu’il n’a pas encore touché la glace, ça me dit assez clairement que c’est la tête et non l’épaule qui a absorbé le choc.

Si ce genre de mise en échec était glorifié dans les années 90, je pense sérieusement qu’aujourd’hui il est temps de revoir notre façon de voir la « game ».

Suspensions et séries

Avec les suspensions de Gryba et d'Andrew Ference pour coup à la tête et celle de Justin Abdelkader pour assaut, la LNH a décidé d’envoyer le message que ce genre d’infraction ne serait pas toléré.

Cependant, plusieurs croient que le nombre de matchs décernés est insuffisant.

En séries, la Ligue nationale utilise les mêmes critères qu’en saison régulière pour sanctionner un geste illégal, mais le ratio diffère. Basé normalement sur un calendrier de 82 matchs, l’impact d’une suspension dans une série 4 de 7 est beaucoup plus grand. Ce qui veut dire qu’une suspension de deux matchs en séries équivaut à une sanction de quatre à cinq rencontres en saison régulière. À partir de ces critères, vous pouvez maintenant faire vos comparaisons!