Marc Bergevin passera la majeure partie du mois de septembre à faire la navette entre Montréal et Toronto pour superviser le travail de l’équipe canadienne qu’il a contribué à assembler en vue de la Coupe du monde. C’est donc un emploi du temps chargé qui attend le directeur général du Canadien, qui affirme toutefois qu’il n’aurait pas accepté de telles responsabilités s’il n’était pas convaincu que l’expérience l’aidera dans son travail de tous les jours.

« Quand on m’a approché, au début, je me suis aussitôt demandé qu’est-ce que ça pouvait m’apporter, à moi et au Canadien de Montréal, parce que c’est vrai que ça prend beaucoup de mon temps, a relaté l’un des cinq adjoints au directeur général Doug Armstrong au sein du personnel d’Équipe Canada. Mais le niveau d’expérience et l’accès à des informations sur des joueurs des autres équipes de la Ligue nationale, ce sont des données qui sont vraiment essentielles pour un DG. »

Bergevin a émis ces commentaires mercredi alors qu’il se trouvait à Saguenay pour assumer la présidence d’honneur du tournoi de golf des Saguenéens de Chicoutimi.

« Il y a beaucoup de détails sur des joueurs que tu ne connais pas. Tous les DG connaissent leurs joueurs, mais tu ne connais pas vraiment ceux des autres équipes, leur éthique de travail, la façon dont ils gèrent certaines situations. En côtoyant des confrères qui ont beaucoup d’expérience avec d’autres formations, j’ai appris des choses dont je n’avais aucune idée et qui m’ont vraiment aidé dans mon réseau de connaissances à travers la LNH. Ce sont des choses que tu ne peux pas acheter et je pense que pour l’organisation et pour moi, à long terme, ça peut être quelque chose de très bien. »

Bergevin partira pour Ottawa dimanche et sera donc sur place pour assister au début du camp d’entraînement d’Équipe Canada le lendemain.

« Le début du camp du Canadien n’est pas avant le 20, avec le tournoi de golf. Je devrais être à Montréal à ce moment pour régler différents dossiers. »   

Un bon test pour Carey Price

Bergevin gardera un œil particulièrement attentif sur le gardien Carey Price, pour qui ce tournoi risque d’être l’occasion de disputer ses premières significatives depuis qu’une blessure à un genou a mis fin prématurément à sa saison le 25 novembre dernier. Rien n’est coulé dans le béton, mais Price devrait être le gardien numéro un du Canada devant Braden Holtby et Corey Crawford.

« C’est important pour lui et pour nous de voir qu’il est en santé, a admis le DG. C’est un bon test. Pour nous, ça va être une bonne mesure pour savoir s’il est vraiment en santé. Mais jusqu’à maintenant, aux dernières nouvelles, il est vraiment à 100% et il est prêt à commencer. »

Price sera l’un des six joueurs du Canadien à prendre part à la Coupe du monde. Outre le défenseur Shea Weber qui défendra également les couleurs de l’Unifolié, on retrouvera Tomas Plekanec dans l’uniforme de la République tchèque, Andrei Markov et Alexei Emelin chez les Russes et Max Pacioretty dans la formation américaine.

Bergevin ne peut retenir une légère grimace lorsqu’on lui demande s’il craint que la dispersion de ses meilleurs éléments n’affecte le rendement du Bleu-blanc-rouge en octobre.

« L’une des raisons pourquoi le Canadien, au cours des quatre dernières années, a connu de bons débuts de saisons, c’est la façon dont Michel [Therrien] prépare ses troupes. Alors avec six joueurs absents... Mais ce n’est pas une excuse parce que d’autres clubs comme Chicago et Washington prêteront également beaucoup de joueurs. Il n’y aura pas d’excuses. »