À l'exception de Carey Price qui a manqué les premières rencontres de cette année, le début de la campagne 2016-17 fut très similaire à celui de la saison 2015-16. Le Canadien a été fumant à la sortie des blocs, menant la ligue pour le PDO (une combinaison du pourcentage de tirs et du pourcentage d'arrêts quantifiant à quel point une équipe fut chanceuse comparativement à la moyenne de la ligue) à cinq contre cinq, cumulant un Corsi ajusté supérieur à la moyenne, sans bien faire en termes de chances de marquer.

En effet, à la lumière de plusieurs graphiques publiés ce mercredi, le Canadien se trouve pratiquement dans la même situation que l'an dernier comparativement au reste de la ligue en termes de chances de marquer générées et de son taux de conversion.

Cependant, quelques bonnes parties disputées consécutivement, suivies d'une performance extraordinaire sur la route face aux Islanders, a mené à un changement de tendance important se voulant un pas dans la bonne direction.

Malgré la séquence sans défaite du début de saison, le Canadien ne fit pas bien en termes de chances de marquer. Particulièrement lors des deux premières parties, il se classa assez mal à ce chapitre, mais il y a eu une amélioration graduelle sous cet aspect, tant globalement qu'à égalité numérique.

La hausse du différentiel de chances de marquer à haut risque du Canadien est partiellement imputable au fait que le CH génère davantage de ces occasions, mais le principal facteur fut que Weber a retrouvé ses repères défensivement.

Shea Weber est habituellement parmi les meilleurs défenseurs de la ligue au moment de limiter le nombre de tirs de qualité de l'adversaire. Alors que son style de jeu lui permettant d'accomplir cela fait en sorte qu'un plus grand nombre total de tirs est décoché par l’autre équipe, ce qui est assurément risqué, on ne peut rien enlever à sa capacité d'enrayer les chances de marquer à haut risque de l'adversaire.

Toutefois, comme je l'ai écrit la semaine passée, les débuts de Weber avec le Canadien ne furent pas exceptionnels à cet égard, alors que Nathan Beaulieu et lui ont connu des ennuis à forces égales. Ceci a fait en sorte que le Canadien a seulement généré 29% des chances de marquer à égalité numérique, lors des cinq premières rencontres, quand ce duo était sur la glace. L'excellent travail des gardiens a camouflé cette réalité et Weber a entre-temps retrouvé sa forme d'antan.

Le temps de quelques parties, Weber est passé d'un différentiel de chances de marquer de 29.1% à 43.6% lorsqu'il est sur la patinoire, ce qui est grandement attribuable à son solide jeu défensif.

Dans le même intervalle, le Canadien est passé d'une moyenne de 13.2 chances de marquer à haut risque accordées à l'adversaire par rencontre lors de ses premières sorties, à une moyenne d'à peine 6.25 par rencontre lors de ses dernières parties.

En réalité, l'échelle de talent du Canadien se situe entre ces deux extrêmes, mais cette tendance positive, en ce début de campagne, se veut un bon signe que la profondeur se matérialise d'une façon qui n'a pas duré la saison dernière. En combinant le différentiel amélioré de chances de marquer ainsi que les performances offertes par leurs gardiens Carey Price et Al Montoya, ceci ressemble à une équipe qui pourrait faire bien des dommages.