Depuis le début du camp d’entraînement, David Desharnais gagne des points presque à chaque jour. Dimanche soir, dans la défaite face aux Bruins au Colisée, il a probablement été le meilleur joueur du Canadien. Bon patineur, capable de bien protéger la rondelle, il a joué avec fougue et intensité, créant quelques bonnes occasions de marquer. Et comme le font d’autres petits joueurs comme Gionta et St-Louis, il n’hésite pas une seule petite seconde à patiner dans la circulation lourde et le long des rampes.

Après une première saison dans la Ligue américaine, l’an passé avec les Bulldogs, Desharnais sait très bien qu’il peut se distinguer dans ce circuit et la prochaine étape, c’est maintenant la LNH. Sans dire que le petit attaquant de 5 ‘7 ‘ va réussir à forcer la main des dirigeants, il faut reconnaître qu’il se rapproche de son objectif. Dimanche soir, après le match, la question suivante a été posée à Jacques Martin. « Même s’il se retrouve loin dans la hiérarchie de l’équipe, est-ce que David Desharnais peut commencer à y croire? »

L’entraîneur-chef lui a ouvert une porte. « Même avant la troisième période, Desharnais était notre attaquant qui s‘était le plus démarqué“, a relevé Martin, en confirmant que le jeune homme mélangeait les cartes. “On dit que ses chances sont minces de mériter un poste à la position de centre. En fait, ce sont les joueurs qui dictent leur hiérarchie dans le groupe. Il est un jeune déterminé. Il a progressé et il se met en évidence. C‘est un jeune qui a une grande force de caractère.” Voilà qui est flatteur. Desharnais est l‘un de ceux qui se se battent actuellement avec le vétéran Glen Metropolit pour le poste de quatrième joueur de centre.

Ceci dit, Ryan O’Byrne aussi a disputer une très bonne rencontre. Il a retrouvé une certaine confiance et il y a longtemps qu’on ne l’avait pas vu jouer un match solide comme celui de dimanche à Québec.



Québec…quelle ville de hockey!

Assister à un match de LNH à Québec, c’est un peu comme rouvrir une vieille cicatrice à chaque fois. Et le pire, c’est qu’avant que les Nordiques migrent vers le Colorado, je n’ai couvert que seulement quelques parties au Colisée. J’imagine ce que doit ressentir mon ami et collègue Alain Crête. Sur la passerelle, une grosse heure avant le match, il m’a arrêté trente secondes pour me montrer d’où il décrivait les matchs à la radio, il y a quinze ans. Après une aussi longue absence, la plupart des gens que j’ai croisé admettent qu’ils ont fait leur deuil et qu’ils ne croient pas possible un éventuel retour. Les gens y rêvent encore, mais sans penser que ça pourrait vraiment arriver.

Quand on a fait le tour de toutes les villes, on réalise encore plus à quel point c’est dommage qu’il n’y ait plus de hockey de la LNH dans la Vieille Capitale. À l’exception de quelques villes, quand une concession américaine est santé, c’est trop souvent passager. C’est comme la tire d’érable, c’est bien agréable une semaine ou deux en avril, mais personne n’en mangerait à l’année! Est-ce qu’une concession à Québec serait aujourd’hui rentable? Aucune idée. Il y certes un plafond salarial mais il y a aussi un plancher. La seule chose que je sais, c’est qu’il y a pas mal plus de vrais amateurs de hockey ici qu’à Phoenix, Tampa, Atlanta ou Nashville. Et si on tenait un sondage parmi les joueurs de la LNH, je suis persuadé qu’ils voudraient tous avoir l’occasion de revenir faire un tour dans cette superbe ville aux charmes multiples. Pensez-y? Une soirée à Québec…ou à Columbus? Buffalo? La Caroline…non, ce n’est pas mieux?