Plusieurs partisans se posaient la question en début de saison, est-ce que le Canadien est une équipe de bas de classement? Ou est-ce que l’an passé n’était qu’une erreur de parcours? Après cinq matchs de disputés cette saison, la réponse est quand même assez évidente. Au mois de septembre, lorsque nos patrons à RDS nous demandaient nos prédictions pour la campagne actuelle, j’ai placé le CH au deuxième rang dans l’Est tout juste derrière le Lightning de Tampa Bay. Les gens me disaient que j’étais beaucoup trop optimiste, mais à lui seul, le retour de Price allait propulser le CH dans le top 3-4 de l’Association.

Je le mentionne depuis plusieurs saisons, Price est le meilleur joueur de la LNH et je crois sincèrement qu’aucun autre joueur dans du circuit a un impact à lui seul sur son équipe comme Price peut l’avoir. J’irais même jusqu’à dire qu’il a le plus gros impact sur son équipe depuis Mario Lemieux! Mis à part son jeu sur la patinoire, tous les intangibles qu’il apporte à son équipe en terme de confiance et de stabilité y sont aussi pour beaucoup. Certains me diront qu’Al Montoya a aussi bien fait en son absence, mais il ne faut pas oublier que Mike Condon jouait aussi bien que Montoya en début de saison, et ce, jusqu’à ce que Price tombe au combat à long terme. La préparation pour un gardien numéro un n’est vraiment pas la même que pour un substitut. Lorsqu’on devient le premier gardien, ce n’est pas la même pression et, de plus, les équipes adverses commencent à connaître les tendances à cause de tous les matchs disputés. Je ne veux absolument rien enlever à Montoya, qui a fait un travail remarquable, surtout en début de match contre Pittsburgh, mais il y a une raison pour laquelle il n’a jamais été un vrai numéro un. Je ne veux pas que ce commentaire soit perçu comme étant péjoratif, car malgré tout, je crois que sa signature au courant de l’été a vraiment solidifié cette position par rapport à Condon. À la défense de Condon, il a été mis dans une situation des plus difficile pour un gardien recrue en 2015-2016.

Outre le retour de Price, l’ajout de Weber, Shaw et Radulov aidera grandement. Pas besoin de revenir sur l’échange de Subban, car je persiste à dire que l’échange sera bénéfique aux deux formations, mais force est d’admettre que la présence de Weber dans la formation du CH se fait déjà grandement ressentir. En plus de son leadership, qui n’est pas nécessairement quantifiable, portez simplement attention à ses présences en infériorité et supériorité numérique. Bien que moins flamboyant que P.K., il est probablement un des meilleurs dans ces deux situations, sans compter son apport à 5 contre 5 face aux meilleurs trios adverses. Pour avoir joué contre lui, je vous confirme que ce n’est pas de tout repos de l'affronter grâce à sa robustesse ainsi que son intelligence sur la patinoire. Il ne fait pas beaucoup d’erreur et bouge la rondelle rapidement, ce qui rend le boulot des attaquants beaucoup plus facile, car ils aboutissent avec plus de temps pour effectuer leur jeu.

Radulov semble être venu à Montréal avec toutes les bonnes intentions et il m’impressionne fortement par son éthique de travail, une facette qui lui a souvent fait défaut auparavant. Cette maturité jumelée à son talent, aidera fortement le CH, qui nous le savons tous, avaient un grand besoin de support offensif. L’équipe marque beaucoup de buts depuis le début de la présente campagne, mais il ne faut pas s’attendre non plus à ce qu’elle marque en moyenne 4 à 5 buts par match. La beauté de ce début de saison est que l’équipe n’a pas encore eu besoin que Price vole des matchs comme il l’a souvent fait au cours des dernières saisons. Andrew Shaw s’avère aussi une bonne acquisition, mais il devra faire attention au « niaisage » auquel il nous a habitués au camp et lors des premiers matchs, car il deviendra une cible pour les arbitres et il mettra occasionnellement son équipe dans le pétrin. Ceci étant dit, une équipe ne peut jamais compter sur trop de joueurs qui ont appris à gagner. Shaw devrait donc lui aussi être un nouvel atout de taille au Habs.

Donc, meilleur talent, meilleur leadership et le retour du meilleur joueur au monde nous laisse croire que tout est possible pour cette équipe malgré la décevante saison de l’an passé. Cependant, la saison se joue sur la patinoire et il en reste beaucoup à accomplir, mais cette équipe est définitivement sur la bonne voie.