MONTRÉAL - Aux couleurs habituelles du Canadien de Montréal (CH) sont venues s'ajouter celles de la fleur de lys samedi soir devant le Centre Bell.

Quelques centaines de partisans de la Sainte-Flanelle et défenseurs du fait français au Québec s'y étaient donnés rendez-vous, peu de temps avant le début de la partie opposant le Canadien au Lightning de Tampa Bay. Malgré un froid mordant, ils étaient plus de 500, selon les organisateurs, à être venus exprimer leur mécontentement face à la récente nomination d'un entraîneur unilingue anglophone, Randy Cunneyworth, à la tête du club de hockey montréalais.

Le président du Mouvement Québec français, Mario Beaulieu, a soutenu que le déplacement de personnes au centre-ville prouvait que les Québécois étaient sensibles à l'anglicisation de l'unique club de hockey professionnel de la province. Il a ajouté que la direction du club devrait témoigner d'un plus grand respect à l'égard de sa principale clientèle, compte-tenu de l'importance accordée au hockey dans la Belle Province, qu'il a qualifié de `religion'.

Randy Cunneyworth, un ancien capitaine des Sénateurs d'Ottawa qui était le bras droit de Jacques Martin il y a encore quelques semaines, a été propulsé sous les feux de la rampe lorsque le directeur général du Canadien, Pierre Gauthier, l'a nommé entraîneur-chef intérimaire. M. Martin a été remercié de ses services le 17 décembre dernier.

L'unilinguisme de M. Cunneyworth a soulevé un tollé au sein de la population québécoise, les critiques face à cette décision n'ayant cessé de se multiplier. M. Gauthier a présenté ses excuses à mots couverts récemment, plaidant qu'il n'avait jamais été dans son intention d'offusquer les francophones québécois, qui représentent la majorité des partisans de l'équipe. Il a également fait savoir qu'il s'assurerait que le futur entraîneur-chef permanent, qui sera connu la saison prochaine, soit bilingue.