Acquis dans la transaction qui a envoyé Artturi Lehkonen au Colorado, Justin Barron se joint à des noms comme Kaiden Guhle, Jordan Harris, et plusieurs autres espoirs prometteurs à la ligne bleue pour l’avenir du CH.

 

Barron était dans la conversation du meilleur défenseur disponible dans le repêchage de 2020 et aurait très probablement été sélectionné beaucoup plus tôt que 25e, mais un caillot de sang lors de sa dernière année junior a fait peur à plusieurs organisations et il a chuté jusqu’à l’Avalanche en fin de premier tour.

 

Il a porté le C pour les Mooseheads à sa dernière saison dans la LHJMQ. Il a également représenté le Canada au niveau international avant de graduer dans la ligue Américaine à temps plein cette saison, où il a continué de briller avec 20 points en 43 matchs à seulement 20 ans pour le club-école de l’Avalanche.

 

À 6 pieds 2 pouces et 195 lbs, Barron est aussi un défenseur qui a une mobilité surprenante pour sa taille. Il ne sera jamais au niveau de la vague de jeunes défenseurs étoiles comme Cale Makar, Miro Heiskanen, et autres offensivement, mais il a définitivement l’athlétisme nécessaire pour le hockey moderne.

 

Il a disputé plus de 20 minutes par match pour les Eagles du Colorado et il s’est démarqué par sa prise de décision avec la rondelle. Parmi les défenseurs qualifiés, Barron avait le 15e plus bas taux de revirement de la ligue, un excellent signe de maturité.

 

Dès son arrivée à Montréal, Martin St-Louis n’a pas hésité à non seulement insérer Barron dans l’alignement, mais à lui confier de grosses responsabilités en l’absence de Jeff Petry. Le jeune défenseur obtient déjà plus de 19 minutes de temps de jeu par soir en moyenne aux côtés de Joel Edmundson sur la première unité défensive pour Montréal. Il est aussi à égalité avec Corey Schueneman pour le défenseur le plus utilisé en prolongation. Bref, St-Louis le traite déjà comme un vétéran et Barron répond à l’appel.

 

Justin Barron

 

Il est dynamique avec la rondelle, ce qui n’est pas le cas pour des joueurs comme Edmundson et David Savard, qui ont des styles de jeu plus défensifs. C’est aussi quelque chose qui manquait déjà à la ligne bleue du CH avant que Ben Chiarot et Brett Kulak ne soient échangés et que Petry ne manque à l’appel. Il continue de montrer son athlétisme avec le grand club.

 

Il n’hésite pas à porter la rondelle hors de sa zone lui-même et est deuxième chez les défenseurs CH en sorties de zone depuis son arrivée dans l’alignement. Cette mobilité ne se limite pas au jeu de transition, non plus. Il est aussi agressif en zone offensive et appuie l’attaque lorsque l'occasion se présente avec quatre chances de marquer en autant de matchs.

 

Il reste encore du travail à faire à l’autre bout de la patinoire. Barron est dernier parmi la brigade défensive du CH en taux d’entrées de zone repoussées, mais il faut dire qu’il a affronté toute une brochette d'adversaires pour débuter sa carrière en Bleu-Blanc-Rouge.

 

Les Panthers, le Lightning, et la Caroline sont trois des meilleures formations de la LNH, tandis que les Devils ont Jack Hughes, qui connaît une incroyable saison et dont la vitesse donne des maux de tête à bien des joueurs plus expérimentés que le jeune numéro 52 du CH.

 

À seulement 20 ans, Justin Barron a encore énormément de temps pour se développer et s’établir comme un régulier dans le top 4 défensif du CH pour les années à venir. Son jeu défensif devrait s’améliorer alors qu’il gagne en expérience. La présence de Joel Edmundson à ses côtés est également bénéfique.

 

Les performances de Jeff Petry avec Edmundson l’an dernier et sans le 44 cette saison montre le genre d’impact qu’il peut avoir sur son partenaire. Il peut venir réparer les erreurs de Barron et lui permettre d’être plus agressif offensivement, ce qui est une excellente situation pour un jeune défenseur. Bref, une première impression réussie et encourageante pour Justin Barron à Montréal.