BROSSARD – P.K. Subban était prêt à parier qu’un joueur du Canadien décrochera un honneur individuel lors du gala de fin d’année de la Ligue nationale de hockey, samedi.

Et il ne parlait même pas de lui.

« Brendan Gallagher a fait beaucoup parler de lui dernièrement et en ce qui me concerne, il n’y a aucun doute que le trophée Calder lui revient », a prédit Subban, lui-même finaliste pour le titre de défenseur par excellence du circuit.

« À mon avis, il n’a pas seulement été l’un des meilleurs jeunes joueurs de la Ligue, mais carrément l’un de nos meilleurs attaquants, a statué le deuxième marqueur de l’équipe en 2013. Nos deux recrues ont été fantastiques cette année. Je pense que personne ne s’attendait à ce qu’ils contribuent de cette façon. »

Il y avait effectivement un bail que le Canadien n’avait pu se permettre d’accorder un rôle aussi important à deux nouveaux arrivants sans expérience. Gallagher, qui n’avait qu’un bagage de 36 matchs dans la Ligue américaine avant le début de la saison, et Alex Galchenyuk, qui a eu 19 ans en milieu de saison, ont combiné leurs efforts pour récolter 55 points en 92 matchs à leur première saison dans la LNH.

«J'ai appris beaucoup cette saison»
«J'ai appris beaucoup cette saison»

Pour la première fois depuis les débuts simultanés de Saku Koivu et Valeri Bure lors de la saison 1995-1996, le Canadien comptait cette année deux représentants parmi les cinq meilleurs pointeurs chez les recrues.

« Ouais, je vois un peu de Saku en lui », a acquiescé Francis Bouillon en réfléchissant à la comparaison qui lui était proposée entre Gallagher et son ancien capitaine. « Ce sont deux gars qui n’ont pas froid au nez pour leur grosseur. Deux marqueurs naturels, aussi. Comme Saku, Brendan ne vole pas ses buts, il travaille pour aller les chercher. »

« Je n’ai jamais porté beaucoup d’attention à mes statistiques », jure Gallagher, qui a inscrit trois buts gagnants et trois autres en avantage numérique cette saison. « La mission que je me donne, c’est de tout faire pour faire souffler le vent dans les voiles de mon équipe. Habituellement, quand on se concentre à s’appliquer sur les petites choses qui nous permettent d’y arriver, le reste suit. »

Cette logique sortant de la bouche d’un gamin de 21 ans illustre bien la qualité qui épate le plus Bouillon : sa maturité. « Souvent, quand un gars arrive à cet âge-là, il prend son trou. Mais lui, il a été incroyable. C’est un jeune que tout le monde aimerait avoir dans son équipe. Il est tellement gentil et travaille tellement fort durant les matchs. Il m’a vraiment impressionné cette année. »

Galchenyuk aux Mondiaux

Abattu et incapable de toute réflexion positive immédiatement après la fin officielle de sa saison recrue, Galchenyuk n’était pas en mesure de venir faire la conversation sur un ton un peu plus joyeux samedi. C’est que le petit avait un avion à prendre pour répondre à l’invitation de la fédération américaine de hockey sur glace.

Une relève qui promet
Une relève qui promet

Après le championnat du monde junior l’hiver dernier, l’un des six prises du repêchage 2013 à avoir évolué dans la LNH cette saison terminera son année chargée en Scandinavie avec l’équipe nationale senior.

« Regardez ses statistiques et dites-vous qu’il n’a que 19 ans, a urgé Subban. C’est épeurant d’imaginer à quel point il deviendra dangereux. »

« Ces deux jeunes hommes ont été extraordinaires dès le début de la saison. Le simple fait de faire partie de cette ligue à un si jeune âge représente un exemple en soi, mais de contribuer de cette façon en plus, c’est tout simplement remarquable », s’est émerveillé Gorges.