David Desharnais quitte le Canadien de Montréal le cœur gros, mais avec le sentiment du devoir accompli.

« Quand je regarde tout ce que j’ai vécu au cours des sept dernières années, je suis fier de ce que j’ai fait. Ce n’est pas toujours facile pour un Québécois à Montréal. J’ai connu des hauts et des bas, c’est certain, mais tout ça m’a fait grandir. Je pars en me disant : mission accomplie », a lancé Desharnais qui s’est présenté devant les journalistes au Centre d’entraînement Bell de Brossard mercredi matin.

Un centre qui était bien tranquille ce matin en raison du congé accordé par Claude Julien à sa troupe au lendemain de la victoire de 1-0 aux dépens des Blue Jackets de Columbus et à la veille du match difficile et émotif de jeudi alors que P.K. Subban effectuera son grand retour à Montréal avec sa nouvelle équipe les Predators de Nashville.

Malgré une rétrogradation au sein de l’organigramme du Canadien et des critiques qui se faisaient de plus en plus insistantes à son endroit, David Desharnais assure ne jamais avoir réclamé de transactions.

« J’étais prêt à rester ici encore 20 ans. Je ne me suis jamais plaint et je n’ai jamais demandé de partir. Porter le chandail du Canadien ça demeure une fierté pour moi. Je l’ai porté pendant sept ans. La première fois que je l’ai endossé demeure un de mes plus grands moments en carrière. Je suis encore sous le choc de la transaction, mais en même temps je suis excité d’avoir une chance de me faire valoir avec une autre équipe. Je veux juste jouer au hockey et à Edmonton je me retrouve avec un bon club qui a des chances d’aller loin en séries », a commenté Desharnais.

En 31 matchs cette saison, David Desharnais a dû se contenter de quatre buts et 10 points. En 435 matchs en carrière dans l’uniforme tricolore, il aura marqué 79 buts et totalisé 250 points.

« Ce n’a pas été une saison facile. J’ai perdu mon poste – au centre d’un des deux premiers trios – et lorsque j’ai eu la chance de retourner à ma place – à la suite de la blessure d’Alex Galchenyuk à Los Angeles – je me suis blessé au genou dès le match suivant. J’ai raté beaucoup de matchs à cause de la blessure et j’ai aussi été laissé de côté. Mais comme je l’ai dit tantôt, je ne me suis jamais plaint et je n’ai pas demandé d’être échangé. Avec le changement de coach, j’aurais pu obtenir un nouveau départ, mais le temps a manqué. »

La nouvelle lui a été confirmée à son arrivée au Centre Bell mardi. Écarté de la formation, Desharnais se préparait à effectuer son entraînement obligatoire lorsqu’il a reçu l’appel de Marc Bergevin.

Parce que les événements se bousculent depuis qu’il a appris qu’il passait du Canadien aux Oilers, Desharnais n’a pas été en mesure de saluer tous ses coéquipiers. C’est d’ailleurs en parlant de ses (anciens) coéquipiers que Desharnais est devenu le plus émotif. Surtout lorsqu’il a parlé de son complice Max Pacioretty qui lui a rendu un vibrant hommage après le match de mardi. « Max a toujours été là pour moi quand les choses allaient moins bien. Il a vraiment fait toute la différence. »

Beaucoup de classe de la part de Desharnais

Quand le collègue Martin McGuire lui a demandé si Pacioretty était le genre de gars qu’il ne pourrait jamais oublier, Desharnais a amorcé sa réponse avec un « ouais! » sans rien ajouter.

Comme il l’a toujours fait depuis qu’il est sorti des rangs juniors, David Desharnais souhaite profiter de l’occasion qui se présente pour faire mentir ses détracteurs. « Je n’ai jamais été repêché. Je suis passé par la Ligue de la côte Est et la Ligue américaine avant d’atteindre la Ligue nationale. Je m’en vais à Edmonton avec le même objectif. Je m’en vais là-bas pour prouver que je suis encore capable de jouer dans la LNH et de joueur encore longtemps. Je n’ai pas l’intention d’arrêter. »

« J'aurais passé les 20 prochaines années ici »