MONTRÉAL – Ben Scrivens était toujours en quête de sa première victoire dans l’uniforme du Canadien quand Michel Therrien lui a donné le mandat d’affronter les Oilers d’Edmonton, son ancien équipe, pour lancer une fin de semaine déterminante pour le Canadien.

Les jeunes Oilers étaient arrivés à Montréal après avoir rossé les Sénateurs d’Ottawa avec à leur bord une jeune super vedette en feu. Le Canadien, qui avait alors subi la défaite dans neuf de ses dix derniers matchs, apparaissait comme une proie vulnérable.

Le sommaire du match indique que Scrivens n’a finalement eu à réaliser que 23 arrêts dans une victoire facile de 5-1, mais dimanche soir, après que le Tricolore célébrait un deuxième gain en 24 heures, Max Pacioretty est revenu dans le passé pour trouver la source de ce succès dominical.

« Je crois que son impact s’est fait sentir dès le début de notre match contre Edmonton, Il a fait deux gros arrêts, je crois que c’était contre Eberle, et c’est ce qui a donné le ton pour nous en fin de semaine, a opiné le capitaine. Ces quatre points sont très importants et on sait que si on a pu les mettre en banque, c’est en grande partie à cause de lui. »

« Ce soir, il a été très bon dans des moments importants. Je pense à la fin du match, mais aussi à la première période, quand les Hurricanes ont tenté de profiter du fait qu’on avait joué hier », a noté Therrien.

Scrivens n’est pas le gardien le plus raffiné. Dimanche, plusieurs de ses 34 arrêts ont semblé plus difficiles qu’ils n’auraient dû l’être. Il lui arrive d’accorder de généreux retours, les rondelles libres autour de son demi-cercle sont souvent récupérées après quelques contorsions et le choc de la rondelle sur ses jambières semblent parfois provoquer une inexplicable perte d’équilibre.

Scrivens pour relancer la saison?

Disons que d’un point de vue technique, Scrivens n’est pas prêt d’être comparé à Carey Price, dont il tente d’assurer la relève depuis que le directeur général Marc Bergevin a fait son acquisition en décembre.

« Ce n’est pas toujours un compliment! », s’est exclamé Scrivens quand un observateur a qualifié son style d’acrobatique après qu’il eut reçu la première étoile du match contre les Hurricanes de la Caroline.

« J’essaie toujours de rester en contrôle le plus longtemps possible, de retarder le moment où il faut appuyer sur le bouton de panique. Mais parfois, il faut se résigner à appuyer dessus », a convenu le cerbère de 6 pieds 2 pouces.

« Scrivens a été très bon »

« C’est le ‘Ben Style’! », a baptisé P.K. Subban quand on lui a demandé à qui lui faisait penser son coéquipier. « C’est un mélange de la vieille école et de la nouvelle garde, mais quand on parle des gardiens, les apparences n’ont pas d’importance. L’important, c’est qu’il arrête les rondelles et c’est ce qu’il a fait pour nous aujourd’hui. »

« Ça donne tout un spectacle quand il accumule les arrêts aussi spectaculaires. Il n’y a plus beaucoup de gardiens dans son genre. Jonathan Quick en est un qui a une technique similaire, Ben me fait un peu penser à lui, compare Pacioretty. En tout cas dernièrement, il est en pleine possession de ses moyens. »

Scrivens connaît ses meilleurs moments avec sa nouvelle équipe au moment où Mike Condon a perdu ses trois derniers départs. Il ne serait pas surprenant que Therrien lui donne l’occasion de prolonger sa série de succès mardi alors que le Lightning de Tampa Bay, vainqueur de dix de ses onze derniers matchs, sera en ville.