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CHICAGO – Fidèle à son habitude, le directeur général du Canadien, Marc Bergevin, a caché son jeu en ce qui concerne les négociations et d’éventuelles transactions, mais il a admis qu’il pourrait en venir à échanger les droits d’Alexander Radulov s’il ne parvient pas à s’entendre avec lui avant le 1er juillet.

Une année après son retour de la KHL, Radulov recherche un contrat d’envergure même s’il a souvent manifesté son désir de demeurer à Montréal. Les dernières informations recueillies par notre collègue Pierre LeBrun font état de demandes d’un salaire annuel de sept millions pendant six saisons.

« Ça fait partie des négociations et je ne discute pas de ces sujets », a réagi Bergevin à la première question sur celui qui a été un atout majeur pour son attaque la saison dernière.

On peut présumer que Bergevin avait l’intention d’imposer un peu de pression sur le clan Radulov quand il ne s’est pas gêné pour dire que la possibilité d’échanger ses droits de négociations demeure une carte dans son jeu.

Quant à son compatriote russe, Andrei Markov, l’intérêt existe toujours du côté du Tricolore pour conserver ses services. Après tout, ce serait un autre trou à combler à la défense à la suite des départs d’Alexei Emelin (à Las Vegas) et Nathan Beaulieu (à Buffalo).

« Oui, il a rendu de bons services, mais encore là, il y a toujours un prix à payer et on a nos limites. On est en mesure de gérer plusieurs dossiers en même temps, c’est une chose qu’on regarde présentement », a expliqué Bergevin en faisant comprendre que Markov ne devra pas se montrer trop gourmand ce qui rimerait sans doute avec une diminution de salaire (5,75 millions) dans son cas.

Bien sûr, l’autre dossier majeur est identifié au nom d’Alex Galchenyuk. Le joueur autonome avec compensation se retrouve au cœur d’une multitude de rumeurs. Inutile de faire travailler sa mémoire pour se souvenir qu’il y avait beaucoup de fumée autour de P.K. Subban à même date l’an dernier et qu’il a fini par aboutir à Nashville.

« C’est un joueur talentueux qui n’est pas sous contrat présentement. C’est probablement l’une des raisons (derrière toutes les rumeurs). Je ne suis pas surpris, mais je reçois des appels à propos de plusieurs de nos joueurs, il n’est pas le seul », a mentionné Bergevin qui ne voulait pas dévoiler ses intentions par rapport au contrat du numéro 27.

« Carey Price sera le dossier no 1 à régler cet été »

La seule nouvelle qui a émané de cette rencontre de presse en vue du repêchage concerne Brian Flynn et Dwight King. Vous ne tomberez pas en bas de votre chaise en apprenant que Bergevin leur a signifié qu’il n’allait pas leur proposer de nouvelle entente. L’information avait déjà circulé à propos de Nikita Nesterov qui a subi le même sort.

Bergevin n’a pas retenu Emelin

À vrai dire, un autre élément nouveau a été confirmé par Bergevin et ça concerne Emelin qui a été le joueur sélectionné par les Golden Knights dans le cadre de leur repêchage d’expansion.

Le DG du Tricolore aurait pu essayer de retenir ses services en marchandant avec George McPhee, son homologue de Las Vegas, mais il n’a pas cru bon se lancer dans cette aventure et il ne s’est pas dit surpris de le perdre via ce processus.

« Non, il n’y a pas eu de négociations », a-t-il répondu quand on l’a questionné sur cette option.

Le geste de l’équipe d’expansion permet à Bergevin d’économiser 4,1 millions sur sa masse salariale. En ajoutant le contrat de David Schlemko dans l’équation, il sauve encore deux millions.

Tout compte fait, Bergevin ne se considère pas trop perdant quand il se compare à ses rivaux des quatre coins de la LNH.

« C’est un joueur physique, on le sait. Mais c’est ça l’expansion et il y a des équipes qui ont perdu des joueurs plus talentueux que lui ou ils ont payé pour protéger certains joueurs. On était dans une situation dans laquelle toutes les équipes finissent par écoper. Dans  notre cas, c’était Emelin le prix à payer », a-t-il évalué.

Si le repêchage d’expansion a captivé les partisans et qu’il a exigé beaucoup de travail de la part des directeurs généraux, certains joueurs ont eu de la difficulté à accepter de ne pas avoir été protégés par leur équipe.

Au sein du Canadien, Tomas Plekanec aurait pu ressentir ce sentiment, mais Bergevin assure que le Tchèque a bien encaissé le choix de son patron.

« C’est une décision d’affaires, il y avait un nombre de joueurs qu’on pouvait protéger. Je le connais bien, c’est un professionnel et il a bien compris la situation. Je suis convaincu qu’il est content de demeurer à Montréal », a révélé Bergevin qui n’a pas senti le besoin d’enfiler des gants blancs pour lui annoncer son verdict.

Lorsqu’il analysait le portrait avant la sélection des Golden Knights, Bergevin a compris qu’il pourrait perdre Nathan Beaulieu sans rien recevoir en retour. De plus, Beaulieu devait parapher une nouvelle entente qui aurait probablement nécessité l’arbitrage. Bref, le contexte était propice pour s’en départir.

Le problème, c’est que Beaulieu avait été un choix de première ronde (17e au total) en 2011. L’Ontarien avait été choisi avant des joueurs comme Brandon Saad et Nikita Kucherov. Ceci dit, Bergevin refuse de voir la situation de cet angle.

« Quand un joueur est rendu à trois, quatre ou cinq années dans la LNH, la ronde de sélection au repêchage ne compte plus à mes yeux. C’est basé sur ce que le joueur est devenu. Ça fait partie du risque de repêcher des joueurs à 17 ans », a jugé Bergevin sur le joueur qui n’était plus dans les plans de l’organisation.

Price sera la priorité dès le 1er juillet

En terminant, Bergevin a rappelé que le dossier de Carey Price deviendra sa priorité dès qu’il pourra négocier avec lui. Ce moment arrivera le 1er juillet alors que les deux clans pourront s’entendre sur une prolongation de contrat à long terme.

Le gardien qui fêtera son 30e anniversaire au mois d’août ne semble pas se soucier de cette étape.

« Moi non plus, je ne suis pas inquiet, ce sera le dossier numéro un et on va tout faire pour le garder à Montréal », a précisé Bergevin.

Ce qui s’avère plus complexe, c’est de déterminer le budget total qu’il peut accorder à cet investissement majeur sans trop affecter sa marge de manœuvre. Dans un monde idéal, Bergevin serait ravi de pouvoir connaître le montant auquel le plafond salarial se situera dans les années à venir. 

« Quand tu regardes ça de loin, ça ne semble pas si compliqué, mais ce n’est pas la même histoire quand tu dois gérer la masse salariale sans connaître toutes les informations », a reconnu le directeur général.

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