Jonathan Drouin a un très bon début de saison. Je ne suis pas le seul à le reconnaître, surtout si on considère l’accueil que lui a offert la foule après le match contre les Blues de St. Louis. Une véritable ovation. Voilà ce que le public lui a donné pendant son entrevue d’après-partie, soulignant ainsi sa contribution d’un but et une passe dans cette victoire. Je découvre cet automne un joueur qui a enfin trouvé son rôle et qui ne néglige pas les efforts pour stimuler l’équipe et faire la différence. En plus, il a l’air de s’amuser sur la glace, ce qui dénote souvent que le joueur se sent bien dans sa peau.


Cependant, c’est l’attitude de Drouin qui semble différente en ce début de saison. Il se présente à chacune des parties; il veut en faire plus à toutes ses présences; il démontre une hargne et une intensité qu’on ne lui connaissait pas toujours. Claude Julien l’a également fait remarquer quand il a précisé que cette année « ce ne sont plus les autres qui rendent Jonathan meilleur, mais Jonathan qui rend les gars qui jouent autour de lui meilleurs » Venant de l’entraîneur, c’est un compliment éloquent.

 

Comme je l’écrivais la saison dernière, Drouin possède un talent remarquable. Il sait être imaginatif, rapide, possède un tir précis et un excellent coup de patin. Mais, le talent n’est pas toujours suffisant. Le travail est essentiel pour parvenir à réussir dans cette ligue extraordinairement compétitive. 

 

Les points et les buts ne seront peut-être pas toujours au rendez-vous, mais s’il persiste à jouer de cette manière, il continuera à connaître du succès et à être apprécié du public. À Montréal, les partisans peuvent être très durs à l’endroit d’un joueur s’il ne leur donne pas l’impression de se défoncer, mais ils savent très bien reconnaître les efforts et l’engagement. 

 

On ne blâme pas un Gallagher ou un Danault, car ils donnent continuellement tout ce qu’ils ont. Comme c’est ce que Jonathan fait aussi en ce début d’année, les fans le reconnaissent aussi et lui rendent hommage. Il ne faut pas nécessairement être le meilleur qui soit, mais il faut être le meilleur de soi. Voilà qui fait la différence. 


Comme dit le proverbe, une hirondelle ne fait pas le printemps, pas plus que les premiers matchs ne garantissent l’avenir. Ce que l’on peut cependant affirmer c’est que si Jonathan Drouin joue toute la saison avec cette détermination et cette fougue, il obtiendra des résultats concrets au chapitre des points, tout en ayant un appui inconditionnel des partisans.