Samedi dernier, Carey Price a expliqué pourquoi il voue un si grand respect à Ken Dryden quelques minutes après l’avoir coiffé au troisième rang de l’histoire du Canadien pour les victoires acquises par un gardien.

Dans le sport professionnel d’aujourd’hui, les témoignages du style de celui de Price ne sont pas monnaie courante. Souvent, on sent le détachement des athlètes envers ceux qui les ont précédés.

L’étape franchie par Price n’était donc pas banale à ses yeux. L’athlète de 29 ans venait de devancer un homme qui a été un modèle et une inspiration.

Croisé à l’Université McGill il y a près d’un mois, Dryden ignorait que Price s’apprêtait à le dépasser dans ce prestigieux palmarès. Pour être plus précis, Dryden savait très bien que ce jour allait arriver plus tôt que tard.

« Je ne le savais pas, mais tout n’est qu’une question de temps avec Carey, il va tous nous dépasser », avait confié Dryden au RDS.ca.

En effet, les prévisions semblent vouloir donner raison à cet homme réfléchi qu’est Dryden. Maintenant, Price se retrouve sur la troisième marche ce podium avec 259 victoires derrière Patrick Roy (289) et Jacques Plante (314). Il faudrait que Price poursuive sa carrière sous d’autres cieux pour que ça ne se produise pas.

Dryden admire le talent de Price au point de lui prédire des réalisations nettement plus significatives.

« Ce n’est pas une grande marque pour lui, il va en accomplir des bien plus grandes », a assuré l’ancien gardien qui avait atteint sa 258e victoire en près de 100 matchs de moins que le numéro 31.

Mais les plus grands éloges sont venus de Price alors qu’il se contente plutôt de brefs commentaires médiatiques cette saison.

« C’est le premier joueur du Canadien que j’ai rencontré. Je devais avoir autour de 8 ans quand il s’était déplacé à Williams Lake. Il m’avait signé un autographe sur un bout de papier que je possède encore », a révélé Price de manière significative.

Il n’a pas hésité à dire qu’un appel de Dryden avait constitué un point tournant dans sa vie.

« Quand je traversais une période difficile vers 21 ans, il m’avait appelé et on avait eu une bonne conversation. J’ai beaucoup de respect pour ce qu’il a accompli dans la LNH et après sa carrière. C’est un homme vraiment spécial », a relevé Price qui peinait, alors, à trouver ses repères.