BROSSARD – Ce serait imprudent de s’emballer après deux petits matchs éliminatoires, mais l’état-major du Canadien se réjouit de la contribution des acquisitions faites à la date limite des transactions et particulièrement celle de Devante Smith-Pelly.

À travers le bouquet de fleurs qu’il a envoyé à son ailier imposant, Therrien a admis que les raisons de son succès actuel sont liées à l’amélioration de sa condition physique et son assimilation du système montréalais.

Mais dans l’ensemble, Therrien a été nettement plus élogieux envers DSP.

« Il se débrouille très bien présentement! J’aime sa vitesse, il crée beaucoup d’espace pour ses partenaires et il fonce avec conviction au filet. C’est un joueur difficile à affronter, on sait qu’il ira au filet et dans les coins. Il accomplit plusieurs bonnes choses », a décrit l’entraîneur.   

« Petry joue le meilleur hockey de sa carrière »

« Quand il est arrivé, il n’avait pas cette même explosion. Il faut lui donner beaucoup de crédit », a-t-il poursuivi en vantant son aisance le long des rampes pour sortir la rondelle du territoire défensif.

Le pilote de l’organisation a ensuite employé une image amusante pour décrire l’implication de Smith-Pelly dans l’action.

« Quand on lance la rondelle derrière leurs défenseurs, ils savent que le train s’en vient! », a comparé Therrien ce qui a inspiré le titre de cet article sur un ton respectueux. 

Que dire de Flynn et Mitchell

Si Smith-Pelly attire le regard des amateurs contre les Sénateurs avec ses neuf mises en échec et ses chances de marquer de qualité en deux matchs, Brian Flynn et Torrey Mitchell ont continué de contribuer à la cause.

Flynn a reçu le compliment ultime vendredi soir quand son entraîneur n’a pas hésité à l’envoyer compléter le premier trio à quelques occasions dans des situations précises. L’ancien des Sabres est demeuré posé face à ce succès présent, mais il a expliqué à quel point il apprécie cette première aventure éliminatoire.

« C’est ce que je recherchais, je voulais vivre ce hockey avec un rythme plus élevé et je peux dire que l’expérience est vraiment agréable », a convenu Flynn avec les yeux brillants.

Flynn, de nature peu exubérante, loue un appartement près du Vieux-Montréal depuis son arrivée dans la métropole et il raffole de ce qu’il a le temps d’apprécier dans son nouveau quartier. 

« C’est vraiment spécial de se promener dans les rues et de voir tant de gens avec un chandail du Canadien. Quand on se prépare à nos casiers dans le vestiaire avant les matchs, on peut déjà entendre des cris des partisans. C’est définitivement plus intense comme période, mais encore plus amusant », a confié l’Américain.

Puisqu’il a été la vedette du premier match et un atout au deuxième, on pouvait croire qu’il commençait à se faire reconnaître en se promenant dans sa ville d’adoption.

« Non », a cependant dit Flynn avec un sourire gêné. Malgré son physique peu spectaculaire et ses allures de musicien plutôt que d’athlète, cette reconnaissance ne saurait tarder.

Pendant que Flynn absorbe l’ampleur de la frénésie des séries au Québec, son ami Torrey Mitchell s’y est replongé avec grand plaisir. Ayant grandi sur la Rive-Sud de Montréal, Mitchell a eu le privilège d’assister à plusieurs matchs du Canadien autant dans son enfance que pendant ses premières années dans la LNH.

« J’ai pu voir des matchs au Forum et au Centre Bell quand j’étais plus jeune. Ça m’a pris un peu de temps pour réaliser que je joue maintenant pour le Canadien, c’était le rêve de ma vie », a admis Mitchell.  

Quand il réfléchit au parcours éliminatoire entamé par le Canadien, Mitchell peut comparer le tracé emprunté à celui par les Sharks avec lesquels il a effectué de longs trajets à trois occasions sans pouvoir soulever la coupe Stanley.

« C'est bon d'être à la maison »

« C’est assez similaire, on parle de deux bons groupes avec des joueurs de caractère. On essaie de gagner de l’expérience en se rendant loin dans les séries comme ce fut le cas pour le Canadien l’an dernier en espérant que ça fasse la différence cette fois », a souhaité Mitchell.

Ces trois ajouts significatifs – auxquels on peut ajouter Jeff Petry – possèdent donc la chance de contribuer à la riche tradition du Canadien. D’ailleurs, les références à Jean Béliveau sont nombreuses au cours des derniers jours en commençant par l’allusion à ce grand capitaine dans la présentation d’avant-match et celle de P.K. Subban à la conclusion de la deuxième partie.

« On est privilégié de faire partie de la grande histoire du Canadien. Cette organisation est aussi une grande famille et les joueurs sont conscients de l’héritage du club. Ils veulent s’assurer de bien représenter l’organisation, les partisans et la ville de Montréal », a répondu Therrien à propos de ce thème cher au cœur des membres du CH.