Vétéran respecté, travailleur acharné, joueur talentueux et père de famille dévoué, Brian Gionta est le portrait parfait du coéquipier idéal. C’est un athlète sérieux. Un leader dans le vestiaire et un modèle en dehors de la patinoire. Il était temps que les grands penseurs qui dirigent le Canadien se décident à enfin faire coudre la prestigieuse lettre C sur son chandail.

Tous ceux qui gravitent dans le monde du hockey savaient ça l’an passé…sauf ceux qui l’avaient embauché comme joueur autonome pendant l’été.

Tous les joueurs vont se rallier derrière Gionta. C’est un choix qui fait l’unanimité dans le vestiaire et c’est lui qui aurait été élu de toute façon si les joueurs eux-mêmes avaient voté pour choisir leur leader. Malgré ses 5 ‘7’ pieds et ses 175 livres, il ne s’accorde jamais une soirée de congé et il se défonce à l’ouvrage autant le long des rampes que devant le filet. Et quand vient le temps de rencontrer les médias, il ne se contente pas de défiler des clichés ou de jouer du violon. Il regarde ses interlocuteurs droit dans les yeux et répond avec le plus d’honnêteté possible.

Bref, dans mon optique, Brian Gionta c’est que l’on appelle «un vrai». Sans rien ôter à Markov, Gill, Gomez, Cammalleri ou Gorges, le choix du capitaine n’était même pas source de discussions et ça n’aurait jamais du devenir un suspense aussi interminable. Surtout que Gionta est encore lier à l’équipe pour les quatre prochaines saisons.



Enfin le Canadien de Montréal sera représenté de façon officielle par un vrai capitaine. Le Tricolore n’étant pas les Blue Jackets de Columbus ou les Thrashers d’Atlanta, ce dossier a été traité de façon insignifiante par Bob Gainey et Jacques Martin. C’est vrai que ça ne prend pas une lettre sur un chandail pour se comporter en leader et les dirigeants du club peuvent rétorquer que ça n’a pas empêché Montréal de devenir l’équipe cendrillon des dernières séries. Mais pendant une saison entière, ce club qui possède autant de tradition s’est retrouvé sans représentant…comme un Vatican sans pape ou un gouvernement sans premier ministre.