Francis Bouillon a apprécié P.K. Subban en tant que coéquipier même si, comme il le dit en riant, il pouvait « taper sur les nerfs » de ses partenaires certaines journées. Quant à Shea Weber, qu’il a connu à Nashville, il le décrit comme le joueur de caractère par excellence.

Bouillon a fait ces commentaires après une autre journée dans sa nouvelle aventure d’entraîneur invité au camp de développement du Canadien qui regroupe 45 espoirs de l’organisation.

Le sympathique retraité était un intervenant privilégié pour commenter les derniers mouvements effectués par le Tricolore. En effet, les Predators constituent l’autre équipe que Bouillon a représentée dans la LNH.

L’ancien défenseur ne tarit pas d’éloges envers Weber, qu’il a côtoyé pendant trois saisons de l’automne 2009 au printemps 2012.

« C’est probablement le gars qui m’a le plus impressionné en tant que joueur de hockey et personne. Il est complet, c’est un meneur incroyable dans le vestiaire. J’ai été surpris que les Predators le laissent aller, et le Canadien vient d’acquérir tout un joueur. Les partisans vont l’adorer », a décrit l’homme de 40 ans.

Dans ce sens, Bouillon prévoit que Weber sera en mesure d’influencer positivement l’ambiance au sein du CH.

« Je pense que oui. On entendait que le Canadien avait besoin de joueurs de caractère et c’est le meilleur joueur de caractère que j’ai connu. Quand on parle d’un M. Hockey qui a l’ensemble des qualités, c’est lui. Il est tout un joueur qui excelle sur le jeu de puissance et qui possède un gros lancer. Il travaille fort dans le gymnase également. C’est un exemple pour les jeunes, tout le monde va vouloir le suivre », a prétendu Bouillon.

En raison de son statut et sa personnalité, Weber devrait s’intégrer à merveille avec le Canadien.

« Il connaît déjà très bien Carey (Price) et il est respecté partout dans la LNH. On a vu que les joueurs des Hawks étaient contents qu’il quitte l’Ouest, ça veut tout dire. Les portes seront grandes ouvertes pour lui et je ne pense pas que ça va lui prendre du temps pour s’intégrer. Il sait ce qu’il doit faire pour rendre l’équipe meilleure », a relevé le travailleur acharné qui a disputé plus de 800 matchs (saison et séries) dans la LNH.

Le départ de Subban représente l’autre côté de la médaille. S’il voit cette transaction comme un marché gagnant-gagnant, il affirme qu’il a aimé la contribution de Subban comme compagnon d’équipe.

« J’ai adoré P.K., c’était un bon coéquipier. Si les Preds sont allés le chercher, c’est parce qu’ils avaient besoin d’un gars comme lui. »

Le marketing de P.K. Subban

Quant aux rumeurs que le numéro 76 pouvait déranger le reste du groupe, il a offert deux réponses.

« Certaines journées, il te fait rire, et d’autres, il te tape sur les nerfs. Mais, en général, tu es content de l’avoir dans ton club », a exposé Bouillon avec le sourire.

Cela dit, ça ne fait pas de lui un partenaire dérangeant.

« Pas du tout, il est différent et très énergique, mais je l’ai apprécié », a répété Bouillon.

Étrangement, le Canadien a mis la main sur un joueur à la personnalité semblable à celle de Subban en Alexander Radulov.

« C’est un gars spectaculaire qui est bourré de talent. J’ai aimé sa personnalité, il est flamboyant dans un vestiaire. J’ai joué quelques mois avec lui et c’est un personnage. Quand il marque un but, il aime ça le montrer. Il va donner un bon spectacle », a décrit Bouillon à propos de l’attaquant russe.

« On parle de Radulov qui est flamboyant, P.K. est un peu comme ça », a-t-il confirmé.

Une deuxième carrière d’entraîneur?

Au cours des prochains jours, Bouillon continuera de découvrir le métier d’entraîneur. Si l’expérience est concluante, il ne serait pas étonnant de le voir se diriger vers cette avenue.

« Depuis que j’ai fait l’annonce (de sa retraite en septembre 2015), j’ai été en communication avec beaucoup de gens du personnel du Canadien et je m’informe », a confié Bouillon, citant notamment Michel Therrien et Marc Bergevin.

Les premiers pas comme entraîneur

« Marc et Martin Lapointe m’ont approché pour savoir si je voulais participer à ce camp et c’est une fierté pour moi. C’est ma deuxième famille, c’est agréable de passer la semaine ici et de partager mon expérience avec les jeunes », a dévoilé celui qui n’a pas ménagé ses adversaires le long des bandes pendant 15 saisons.

Bouillon a dévoilé qu’il avait déjà reçu des propositions pour se lancer vers cette carrière.

« J’ai eu des offres cet hiver, mais je voulais passer du temps avec ma famille. J’ai connu une longue carrière et ça vient avec beaucoup de déplacements. Maintenant, je m’ennuie un peu du hockey, c’est la chose qu’on connaît le plus, on a fait ça toute notre vie », a témoigné Bouillon qui est heureux de se replonger dans ce milieu.

Au fil de sa carrière, le courageux défenseur s’est développé des affinités pour encadrer de jeunes athlètes. Cela dit, il demeure humble quant à ses capacités d’entraîneur.

« Ça reste à travailler (le côté pédagogue). Ce n’est pas naturel en moi, mais j’ai aimé ma première expérience. J’ai quand même beaucoup à apprendre. Je suis ici pour m’informer, je veux commencer au bas de l’échelle », a-t-il conclu dans une histoire qui sera à suivre.