Francis Bouillon prouve sa valeur
Nashville Predators samedi, 20 mars 2010. 00:15 jeudi, 12 déc. 2024. 22:50
Par Éric Leblanc - Après s'être sacrifié pour le Canadien pendant neuf saisons, Francis Bouillon ne s'attendait pas à quitter l'organisation montréalaise cet été, mais il a trouvé une destination idéale pour redorer son blason dans l'uniforme des Predators de Nashville qui aspirent aux séries éliminatoires.
L'association du robuste défenseur avec le Canadien s'est conclue sur une mauvaise note quand il a aggravé une blessure en acceptant de venir à la rescousse de ses coéquipiers à la demande de Bob Gainey pendant les séries éliminatoires contre les Bruins de Boston.
Fidèle à sa réputation, Bouillon s'est toutefois retroussé les manches et il a relancé sa carrière avec sa nouvelle formation.
«Je suis très satisfait», avoue-t-il sans hésiter en entrevue au RDS.ca. «J'ai eu un peu de misère à signer un contrat cet été en raison de mes blessures subies à l'aine et l'abdomen, mais les Predators m'ont donné une chance et je voulais refaire mon nom.»
Bouillon a plusieurs raisons de filer le parfait bonheur. D'abord, les Predators représentent une belle surprise alors qu'ils occupent le septième rang de l'Association ouest devant les Red Wings de Detroit. Ensuite, ses entraîneurs lui accordent un temps d'utilisation moyen de plus de 19 minutes par rencontre.
«J'étais un peu déçu de partir de Montréal et ça m'a fait quelque chose, mais je devais voir les choses d'un autre œil et me dire qu'il y a d'autres équipes dans la LNH», explique l'athlète de 34 ans.
Les Predators lui ont donné raison d'adopter cette approche et ils excellent depuis le retour de la pause olympique avec un dossier de sept victoires et trois revers.
«Ça va super bien! Le moral est bon et tout le monde est content. En fait, ça ne pourrait pas aller mieux présentement», se réjouit celui qui a récolté deux buts et sept aides cette saison en ratant un seul match.
La formation du Tennessee savoure présentement une série de quatre victoires et elle a récolté son dernier gain contre le Wild du Minnesota et Guillaume Latendresse. Bouillon n'a pas raté l'occasion de discuter avec son ami qui connaît, tout comme lui, du succès à l'extérieur de Montréal.
«On devait souper ensemble la veille du match, mais mes parents étaient à Nashville donc je lui ai parlé avant et après la partie. Guillaume est très heureux avec le Wild et ses statistiques le prouvent», raconte celui qui arbore toujours le numéro 51.
«C'est plaisant de bien faire ailleurs que Montréal parce que je ne savais pas trop à quoi m'attendre quand je suis arrivé à Nashville. J'avais toujours évolué avec le Canadien (à l'exception d'un petit séjour de quatre matchs avec les Predators en 2002-03) donc c'était un peu l'inconnu pour moi, mais j'ai été très bien accueilli par l'organisation et les joueurs dont Jean-Pierre Dumont», dévoile Bouillon qui continue de suivre les nouvelles concernant le Canadien.
Ce dénouement heureux lui permet d'envisager l'avenir de façon positive et il ne cache pas qu'il aimerait s'établir à long terme dans la capitale du country.
«J'aimerais cela, mais nous n'avons pas encore discuté avec la direction sauf que je pense que ça devrait survenir d'ici la fin de la saison ou après celle-ci. Nous sommes maintenant habitués de vivre à Nashville; ma famille adore ce milieu et mes enfants vont bien à l'école», confie celui qui écoule un contrat d'une saison d'une valeur de 750 000$.
La clé du succès de Trotz : la communication
Depuis leur entrée dans la LNH en 1998-99, les Predators sont dirigés par Barry Trotz qui semble toujours trouver des solutions pour mettre sur pied une équipe compétitive.
Bouillon apprend à connaître cet entraîneur qui se situe au deuxième rang pour la longévité avec son équipe derrière Lindy Ruff des Sabres de Buffalo.
«C'est un entraîneur pour qui le travail prime», décrit d'abord Bouillon. «Il s'avère aussi un bon communicateur avec les joueurs. Sa porte est toujours ouverte et on le voit souvent discuter dans la chambre avec les joueurs. Il est très humain et il n'est pas comme les entraîneurs qui vont passer à côté des joueurs sans leur parler et c'est la même chose pour ses adjoints (Brent Peterson et Peter Horachek).»
Dès son arrivée, Bouillon a découvert l'approche du personnel d'entraîneurs et il a même été surpris de l'accueil qu'il a reçu.
«Je n'avais jamais vu cela, les entraîneurs m'ont invité à souper. Je ne savais pas que ça pouvait exister dans la LNH», raconte-t-il en riant. «Les trois entraîneurs m'ont expliqué mon rôle et je me suis senti bien dès la première journée. Ils vont régulièrement te parler de ta famille et ils sont les premiers à m'aider même si j'ai des questions qui ne concernent pas le hockey.»
Bouillon avoue que cet aspect était différent à Montréal, mais il comprend que le contexte du Canadien ne se compare à celui des Predators.
«À Nashville, l'équipe veut obtenir de bons résultats, mais les dirigeants se concentrent surtout sur le bien-être du joueur. À Montréal, c'est légèrement différent alors que c'est un peu chacun pour soi puisque les joueurs et entraîneurs doivent vivre avec une grande pression. Mais je ne dirais pas que c'est moins bon à Montréal», précise Bouillon sur un ton positif.
Une équipe qui déjoue souvent les experts
Installés au septième rang dans l'Ouest, les Preds possèdent un coussin de cinq points sur les Red Wings (8e place), mais ils doivent surtout se méfier des Flames de Calgary (9e place) qui accusent un retard de six points sur eux.
Les Predators possèdent toutefois l'avantage de disputer sept de leurs 11 derniers affrontements devant leurs partisans.
«Ce ne sera pas facile jusqu'à la toute fin, mais j'ai souvent vécu des situations similaires à Montréal et c'est toujours le fun de faire face à un tel défi», souligne-t-il.
Avant le lancement de la saison, peu d'experts accordaient des chances aux Predators d'accéder aux séries, mais la troupe de Trotz connaît très bien ce statut de négligés.
«C'est vrai que nous n'avons pas la masse salariale la plus imposante (près de 48 millions) et nous ne comptons pas sur plusieurs joueurs vedettes. De plus, notre équipe ne reçoit pas beaucoup d'attention à travers la LNH, mais nous formons l'une des équipes cendrillon cette année», explique celui qui occupe le 23e rang parmi les défenseurs de la LNH avec 141 mises en échec.
Alors comment expliquer ce dossier surprenant de 40-26-5 (85 points) en 71 matchs?
«Nous possédons quatre trios pouvant produire offensivement et nous avons beaucoup de caractère», répond le courageux défenseur. «Plusieurs équipes de la LNH misent sur deux gros trios offensifs avec des joueurs vedettes, mais ça devient difficile de gagner quand ces joueurs connaissent des soirées difficiles tandis que nous pouvons avoir des surprises à chaque match. Le quatrième trio peut compter deux buts et nous procurer la victoire sans oublier notre gardien Pekka Rinne qui vient de signer deux jeux blancs en quatre matchs».
«Tout le monde met la main à la pâte et c'est pour ça que c'est agréable de jouer ici si bien que je suis optimiste pour la fin de la saison», ajoute Bouillon comme autre élément de réponse.
L'association du robuste défenseur avec le Canadien s'est conclue sur une mauvaise note quand il a aggravé une blessure en acceptant de venir à la rescousse de ses coéquipiers à la demande de Bob Gainey pendant les séries éliminatoires contre les Bruins de Boston.
Fidèle à sa réputation, Bouillon s'est toutefois retroussé les manches et il a relancé sa carrière avec sa nouvelle formation.
«Je suis très satisfait», avoue-t-il sans hésiter en entrevue au RDS.ca. «J'ai eu un peu de misère à signer un contrat cet été en raison de mes blessures subies à l'aine et l'abdomen, mais les Predators m'ont donné une chance et je voulais refaire mon nom.»
Bouillon a plusieurs raisons de filer le parfait bonheur. D'abord, les Predators représentent une belle surprise alors qu'ils occupent le septième rang de l'Association ouest devant les Red Wings de Detroit. Ensuite, ses entraîneurs lui accordent un temps d'utilisation moyen de plus de 19 minutes par rencontre.
«J'étais un peu déçu de partir de Montréal et ça m'a fait quelque chose, mais je devais voir les choses d'un autre œil et me dire qu'il y a d'autres équipes dans la LNH», explique l'athlète de 34 ans.
Les Predators lui ont donné raison d'adopter cette approche et ils excellent depuis le retour de la pause olympique avec un dossier de sept victoires et trois revers.
«Ça va super bien! Le moral est bon et tout le monde est content. En fait, ça ne pourrait pas aller mieux présentement», se réjouit celui qui a récolté deux buts et sept aides cette saison en ratant un seul match.
La formation du Tennessee savoure présentement une série de quatre victoires et elle a récolté son dernier gain contre le Wild du Minnesota et Guillaume Latendresse. Bouillon n'a pas raté l'occasion de discuter avec son ami qui connaît, tout comme lui, du succès à l'extérieur de Montréal.
«On devait souper ensemble la veille du match, mais mes parents étaient à Nashville donc je lui ai parlé avant et après la partie. Guillaume est très heureux avec le Wild et ses statistiques le prouvent», raconte celui qui arbore toujours le numéro 51.
«C'est plaisant de bien faire ailleurs que Montréal parce que je ne savais pas trop à quoi m'attendre quand je suis arrivé à Nashville. J'avais toujours évolué avec le Canadien (à l'exception d'un petit séjour de quatre matchs avec les Predators en 2002-03) donc c'était un peu l'inconnu pour moi, mais j'ai été très bien accueilli par l'organisation et les joueurs dont Jean-Pierre Dumont», dévoile Bouillon qui continue de suivre les nouvelles concernant le Canadien.
Ce dénouement heureux lui permet d'envisager l'avenir de façon positive et il ne cache pas qu'il aimerait s'établir à long terme dans la capitale du country.
«J'aimerais cela, mais nous n'avons pas encore discuté avec la direction sauf que je pense que ça devrait survenir d'ici la fin de la saison ou après celle-ci. Nous sommes maintenant habitués de vivre à Nashville; ma famille adore ce milieu et mes enfants vont bien à l'école», confie celui qui écoule un contrat d'une saison d'une valeur de 750 000$.
La clé du succès de Trotz : la communication
Depuis leur entrée dans la LNH en 1998-99, les Predators sont dirigés par Barry Trotz qui semble toujours trouver des solutions pour mettre sur pied une équipe compétitive.
Bouillon apprend à connaître cet entraîneur qui se situe au deuxième rang pour la longévité avec son équipe derrière Lindy Ruff des Sabres de Buffalo.
«C'est un entraîneur pour qui le travail prime», décrit d'abord Bouillon. «Il s'avère aussi un bon communicateur avec les joueurs. Sa porte est toujours ouverte et on le voit souvent discuter dans la chambre avec les joueurs. Il est très humain et il n'est pas comme les entraîneurs qui vont passer à côté des joueurs sans leur parler et c'est la même chose pour ses adjoints (Brent Peterson et Peter Horachek).»
Dès son arrivée, Bouillon a découvert l'approche du personnel d'entraîneurs et il a même été surpris de l'accueil qu'il a reçu.
«Je n'avais jamais vu cela, les entraîneurs m'ont invité à souper. Je ne savais pas que ça pouvait exister dans la LNH», raconte-t-il en riant. «Les trois entraîneurs m'ont expliqué mon rôle et je me suis senti bien dès la première journée. Ils vont régulièrement te parler de ta famille et ils sont les premiers à m'aider même si j'ai des questions qui ne concernent pas le hockey.»
Bouillon avoue que cet aspect était différent à Montréal, mais il comprend que le contexte du Canadien ne se compare à celui des Predators.
«À Nashville, l'équipe veut obtenir de bons résultats, mais les dirigeants se concentrent surtout sur le bien-être du joueur. À Montréal, c'est légèrement différent alors que c'est un peu chacun pour soi puisque les joueurs et entraîneurs doivent vivre avec une grande pression. Mais je ne dirais pas que c'est moins bon à Montréal», précise Bouillon sur un ton positif.
Une équipe qui déjoue souvent les experts
Installés au septième rang dans l'Ouest, les Preds possèdent un coussin de cinq points sur les Red Wings (8e place), mais ils doivent surtout se méfier des Flames de Calgary (9e place) qui accusent un retard de six points sur eux.
Les Predators possèdent toutefois l'avantage de disputer sept de leurs 11 derniers affrontements devant leurs partisans.
«Ce ne sera pas facile jusqu'à la toute fin, mais j'ai souvent vécu des situations similaires à Montréal et c'est toujours le fun de faire face à un tel défi», souligne-t-il.
Avant le lancement de la saison, peu d'experts accordaient des chances aux Predators d'accéder aux séries, mais la troupe de Trotz connaît très bien ce statut de négligés.
«C'est vrai que nous n'avons pas la masse salariale la plus imposante (près de 48 millions) et nous ne comptons pas sur plusieurs joueurs vedettes. De plus, notre équipe ne reçoit pas beaucoup d'attention à travers la LNH, mais nous formons l'une des équipes cendrillon cette année», explique celui qui occupe le 23e rang parmi les défenseurs de la LNH avec 141 mises en échec.
Alors comment expliquer ce dossier surprenant de 40-26-5 (85 points) en 71 matchs?
«Nous possédons quatre trios pouvant produire offensivement et nous avons beaucoup de caractère», répond le courageux défenseur. «Plusieurs équipes de la LNH misent sur deux gros trios offensifs avec des joueurs vedettes, mais ça devient difficile de gagner quand ces joueurs connaissent des soirées difficiles tandis que nous pouvons avoir des surprises à chaque match. Le quatrième trio peut compter deux buts et nous procurer la victoire sans oublier notre gardien Pekka Rinne qui vient de signer deux jeux blancs en quatre matchs».
«Tout le monde met la main à la pâte et c'est pour ça que c'est agréable de jouer ici si bien que je suis optimiste pour la fin de la saison», ajoute Bouillon comme autre élément de réponse.