BROSSARD – Alex Galchenyuk semble être le premier bénéficiaire de l’arrivée de Claude Julien à la barre du Canadien.

Galchenyuk ans était de retour au centre du premier trio lorsque le premier entraînement dirigé par son nouveau patron a été lancé vendredi, vers 16 h 15, à Brossard.

« Je me sens bien, je me sens confiant »

Tenu à l’écart par une sérieuse blessure à un genou entre le début décembre et la mi-janvier, Galchenyuk se cherche depuis son retour au jeu.
Dans les dernières semaines de son règne, Michel Therrien l’avait séparé des autres ténors offensifs du club et il a été limité à trois buts et trois aides à ses douze derniers matchs.

De toute évidence, la relance de l’attaquant de 23 ans se retrouve en tête de la courte liste d’objectifs qu’a eu le temps de dresser Julien depuis son entrée en poste il y a trois jours.

« Il faut comprendre que j’arrive en poste dans un contexte où tout se passe très rapidement, a commenté Julien lors de son premier point de presse officiel dans ses nouvelles fonctions. Il y a des choses dont on a discuté, des choses que je veux voir. Ça ne veut pas nécessairement dire que ces choses sont coulées dans le béton, mais on va certainement donner la chance au coureur. »

« Je n’ai pas trop pensé à ça, a commenté le principal intéressé. Je suis arrivé à l’aréna, j’ai vu les trios sur le tableau, j’étais content. Mais tout ce qui m’importe, c’est de trouver une façon d’être bon demain, d’être solide et d’aider l’équipe à gagner. »

Galchenyuk a tenté de minimiser l’ampleur de la panne offensive dans laquelle il est coincé et dont il tentera de se sortir samedi après-midi alors que le Canadien recevra la visite des Jets de Winnipeg.

« Je suis un être humain. Quand on se blesse, c’est difficile de revenir d’une absence de six semaines. Mais je suis toujours le même joueur. À force de travailler, la production reviendra, mais ce n’est pas comme si j’étais devenu une autre personne. Le mot ‘confiance’, ce n’est pas un mot qui me tracasse. »

Relancer Plekanec

Tomas Plekanec, qui connaît une saison difficile sur le plan offensif, patinait pour sa part au centre de Brendan Gallagher et Paul Byron. Avec Andrei Markov, le vétéran tchèque est l’un des deux joueurs de l’édition actuelle que Julien a connus lors de son premier passage derrière le banc du Canadien, de 2002 à 2006. Le nouveau pilote a admis qu’il souhaitait relancer celui qui ne revendique que 23 points en 58 matchs cette saison.

Un premier défi dans moins de 24 heures

« Le but ultime, en le mettant où on l’a mis, c’est qu’il joue du bon hockey. Je veux lui donner la chance, a dit Julien. Souvent, un joueur a seulement besoin d’encouragement, de se sentir important. C’est cette chance que je veux lui donner. C’est un peu la même chose qu’avec Galchenyuk : je suis confiant qu’il est capable de retrouver le jeu que tout le monde l’a déjà vu jouer. Il mérite cette chance. »

Philip Danault, à qui Therrien avait confié le rôle de pivot entre Pacioretty et Radulov, complétait quant à lui un trio avec Artturi Lehkonen et Andrew Shaw. La dernière unité était composée de Torrey Mitchell, Brian Flynn et Sven Andrighetto. David Desharnais était sur la chaise du 13e attaquant.

En défense, Alexei Emelin était jumelé à Shea Weber, Andrei Markov formait une paire avec Jeff Petry tandis que Nikita Nesterov et Greg Pateryn alternaient aux côtés de Nathan Beaulieu.

L’entraînement tirait à sa fin quand le Canadien a annoncé qu’il avait rappelé Michael McCarron de son club-école de la Ligue américaine.

« Les joueurs ont une nouvelle opportunité avec un nouvel entraîneur, a constaté Julien. Peu importe la situation, la majorité des joueurs apprécient le fait d’avoir une nouvelle chance. Je vais voir ce que ça va donner. Si ça donne ce que je crois que ça va donner, ce sera encourageant. Sinon, on fera les changements nécessaires. »

Un entraînement populaire

« C'est un nouveau départ »

Julien a dirigé son premier entraînement sous le regard de centaines de curieux entassés au complexe d’entraînement de l’équipe. La séance était également diffusée en direct sur les ondes de trois différents médias montréalais.

« Quand on a su que l’entraînement allait être à 16h, mon fils a refusé d’aller à la garderie en matinée si je ne lui donnais pas la permission de venir à l’aréna. Puis j’ai commencé à me rendre compte des proportions que ça prenait et je me suis dit que la place serait sans doute pleine à craquer, mais je ne pouvais pas revenir sur ma parole! Finalement, on lui a trouvé une place près de la zamboni... »

« J’ai aperçu la foule au début, mais c’est vite devenu une journée comme toutes les autres pour moi. Je suis ici depuis toujours, on s’habitue! », a répondu Carey Price, sourire en coin.

« On se sent un peu comme en début de saison »

« Ça démontre tout l’amour que cette ville éprouve pour son club, a dit Julien. Mais pour être honnête, toute ma concentration était sur ce qui se passait sur la glace. Je ne le dis pas pour être méchant, mais toutes ces personnes aujourd’hui, c’était comme si elles n’existaient pas pour moi. Mes yeux étaient où ils devaient être. »

Trios à l'entraînement :

Pacioretty-Galchenyuk-Radulov
Byron-Plekanec-Gallagher
Lehkonen-Danault-Shaw
Andrighetto-Mitchell-Flynn
Desharnais

Duos de défenseurs :

Emelin-Weber
Markov-Petry
Beaulieu-Nesterov
Pateryn
 

Desharnais et Pateryn à l'extérieur de la formation?
Claude Julien bouge déjà les trios
Galchenyuk au centre de Radulov et Pacioretty