MONTRÉAL - Dès le jour où il est devenu propriétaire du Canadien de Montréal avec ses frères, Geoff Molson n'a jamais caché qu'il entendait jouer un rôle très actif dans la gestion de l'équipe. Et il a tenu parole.

En 2011, il est officiellement devenu président de l'équipe. Et à la table des gouverneurs de la LNH, il s'est petit à petit imposé comme ténor, étant élu au très important comité exécutif fin 2016.

M. Molson est donc bien au fait des principaux dossiers qui défraient l'actualité dans l'univers hockey. Voici en vrac quelques-unes de ses réponses sur des sujets divers:

Molson ouvert à un coup d'éclat

Presse canadienne: La convention collective entre la LNH et les joueurs viendra à échéance à la fin de la saison 2021-22, mais l'une ou l'autre des parties peut demander de rouvrir l'entente dès septembre prochain. Avez-vous l'impression que les relations entre les deux parties sont au beau fixe?

Geoff Molson: « Je ne peux pas répondre à cette question puisqu'elle relève de la ligue. Sauf que l'incertitude n'est jamais bonne pour une entreprise ou une ligue. Je garde une distance de ce dossier parce qu'on parle d'un syndicat. »

PC: Avez-vous l'impression en tant que propriétaire qu'il y a une volonté d'éviter un autre conflit de travail?

GM:  « Je suis toujours en faveur d'éviter des situations difficiles. Mais c'est un dossier où je préfère ne pas entrer dans les détails parce que c'est trop sensible. »

PC: Qu'en est-il de la présence des joueurs de la LNH aux Jeux olympiques de Pékin en 2022?

GM: « Je suis dans le camp de ceux qui comprennent qu'un joueur est très fier de représenter son pays et c'est dommage de voir un joueur qui veut jouer pour son pays et qui ne le peut pas. »

PC: La LNH comptera une 32e équipe dans ses rangs - Seattle - à compter de la saison 2021-22. Peut-on envisager une autre expansion à court terme?

GM: « Nous venons d'en vivre deux en l'espace de quatre ans, c'est beaucoup. Évidemment, je n'ai pas la réponse à cette question, mais nous comptons maintenant 16 équipes dans l'Est et 16 dans l'Ouest. Je pense qu'il faut se donner le temps de voir comment ça peut fonctionner avec 32 équipes. Ce n'est pas un sujet dont nous discutons autour de la table en ce moment. »

PC: Par le passé, vous avez joué un rôle proactif pour ce qui est de la sécurité et la santé des joueurs. Trouvez-vous que la ligue en fait assez dans le dossier des commotions cérébrales?

GM:  « C'est un autre dossier où je garde mes distances. C'est encore devant les tribunaux et je ne ferai pas de commentaire sur les commotions cérébrales. Mais si on regarde un match de hockey il y a 15 ans versus un match aujourd'hui, nous en avons fait beaucoup pour protéger nos joueurs. Et ça va continuer. Il n'y a jamais de réponse parfaite, mais le travail de la ligue et des propriétaires va continuer pour maximiser la sécurité des joueurs sur la patinoire. »

PC: Croyez-vous qu'on se dirige bientôt vers l'élimination des bagarres dans la LNH?

GM:  « C'est un grand débat dans la ligue et il y a beaucoup d'opinions autour de la table. Moi, je consulte les chiffres et il y en a de moins en moins. Le rôle d'un 'goon' n'existe presque plus. On voit également une énorme diminution des bagarres dans les rangs juniors. Au niveau universitaire, il n'y en a pas. Les jeunes grandissent au sein d'équipes où il y a beaucoup moins de ce type de comportement. L'accent est mis sur la rapidité et le développement du talent. Est-ce que je pense qu'on va assister à un changement de règlement dans la LNH, je ne suis pas sûr, mais on va continuer à voir une décroissance des bagarres en général. »