Dès sa première semaine derrière le banc du Canadien comme entraîneur-chef, Randy Cunneyworth a posé un geste significatif en reléguant Lars Eller et PK Subban dans les gradins, le 22 décembre à Winnipeg. Il a ensuite réservé le même traitement aux vétérans Chris Campoli et Petteri Nokelainen. Puis Hal Gill a vu son temps d’utilisation diminuer considérablement depuis que le nouveau patron utilise sept défenseurs.

Mardi, le successeur de Jacques Martin dirigera sa dixième partie à la barre du Tricolore et il est clair qu’il commence à mettre son empreinte sur ce club. Le prochain dossier qu’il aura à administrer sera toutefois plus problématique car Scott Gomez est prêt à revenir au jeu. Le défi de Cunneyworth sera de s’assurer que la gestion de son retour ne devienne pas une source de distractions ou même carrément une patate chaude.



Même en parfaite santé, le centre de 32 ans n’a rien d’un sauveur depuis quelques saisons déjà. Même qu’on se demande maintenant comment l’entraîneur pourra déplacer Thomas Plekanec, David Desharnais ou Lars Eller afin de lui faire une place au centre de l’un des trois premiers trios. Comme Max Pacioretty était absent de l’entraînement lundi en raison d’un vilain rhume, Gomez a pris sa place à l’aile, aux côtés de Cole et de Desharnais. Il serait toutefois très surprenant de voir cette combinaison lors d’un match mais il ne faudrait pas s’étonner de voir Gomez être dorénavant employé comme ailier.

«Ça ne me dérange pas du tout. J’irai à l’aile ou même à la défense si c’est ce que l’entraîneur me demande de faire. À ce moment-ci et avec notre position, il n’y a personne dans ce vestiaire qui peut faire passer ses intérêts personnels en premier lieu», a commenté le principal intéressé lorsque questionné à ce sujet. Gomez a vu neiger et il n’est pas dupe mais on lui reposera la question dans un mois si jamais il se retrouve en permanence sur un quatrième trio.

«Peu importe le trio sur lequel il va se retrouver, il va améliorer cette unité en raison de ses habiletés. C’est un beau problème qu’on va avoir maintenant et notre formation sera plus forte avec lui», a pour sa part analysé Cunneyworth. Une chose est certaine, il ne peut certainement pas dégommer David Desharnais qui a ravi le poste de Gomez pendant son absence de vingt-huit parties.

À la fin de l’entraînement, l’entraîneur-chef a passé quelques minutes à s’entretenir avec son vétéran et l’échange semblait des plus cordial. Pour entretenir une bonne relation et espérer que Gomez garde le sourire et une bonne attitude, la solution sera probablement de le ramener en l’intégrant au quatrième trio et en lui accordant du temps en avantage numérique à l’occasion mais surtout en infériorité numérique, ce qui donnerait à Plekanec la chance de ne pas être surtaxé de travail.

Bref, j’ai hâte de voir ce qui va arriver avec tout ça. Et il y a aussi Pierre Gauthier qui va probablement tenter de le refiler à une formation qui doit rentrer des dollars sur sa masse salariale pour respecter le plancher. L’an prochain, Gomez touchera 5,5 millions et 4,5 millions dans deux ans avec un impact de 7,4 millions sur la masse. Ce sont des chiffres assez attrayants…en tout cas, plus attrayants que la colonne des buts.