MONTRÉAL - Daniel Brière a ressenti un puissant sentiment de fierté lorsque ses trois fils ont enfilé le chandail du Canadien samedi quelques heures avant qu'il vive son premier bain de foule en tant que membre de l’organisation montréalaise dans le cadre de la Coupe Rogers à Montréal.

« C’était spécial de voir mes fils enfiler ce chandail puisque j’ai grandi en regardant le Canadien. J’avais de vieux chandails du Canadien, mais ils étaient serrés… », a-t-il expliqué avec un sourire rayonnant en songeant à ses trois garçons de 12, 13 et 15 ans qui ont changé de camp assez rapidement.

Invité à participer à un match amical de hockey balle en compagnie d’Alex Burrows et Georges Laraque, Brière a pu constater que la majorité des amateurs se rangeaient derrière lui.

Reconnu comme un athlète intelligent, Brière comprend que certains partisans ne lui ont pas pardonné d’avoir choisi les Flyers de Philadelphie autour du sommet de sa carrière.

« Je me disais que ça pourrait arriver que j’entende des huées, mais ça fait partie du métier. C’est un honneur de s’en venir à Montréal et je me considère choyé de faire partie de la famille du Canadien. Ça ne me dérange pas si certains partisans me huent, mon but sera de leur prouver que je suis content d’être ici et que j’ai ma place ici », a-t-il commenté.

Brière, qui a rapidement marqué deux buts dans cette partie divertissante, a apprécié sa première sortie dans le gilet numéro 48.

Un premier bain de foule pour Brière
Un premier bain de foule pour Brière

« C’est vraiment plaisant, juste de marcher à travers le monde et les partisans, c’est fantastique. L’accueil a été génial et c’est le fun de faire partie d’un si bel événement », a jugé celui qui n’est pas un joueur de tennis assidu.

Au cours des dernières semaines, le petit attaquant de Gatineau a passé la plupart de son temps dans des camps de hockey avec ses fils. C’est d’ailleurs lors d’un arrêt en Californie qu’il a croisé son premier nouveau coéquipier. Par une heureuse coïncidence, c’est justement celui qui veillera sur lui de près.

« J’ai rencontré George Parros dans un camp de hockey à Los Angeles auquel l’un des mes fils participait. »

Une motivation supplémentaire

En plus d’être emballé par l’idée de revêtir l’uniforme du Tricolore et de vouloir convaincre les sceptiques, Brière possède une autre motivation en vue de la saison 2013-14. Limité à 16 points en 34 matchs l’an passé, il veut faire oublier cette récolte moins satisfaisante.

« Je vois cela comme une belle opportunité. J’ai connu des hauts et des bas durant ma carrière et j’ai toujours utilisé ça comme une motivation et je me dis la même chose cette fois. La dernière année est derrière moi et je veux revenir fort », a-t-il dévoilé.

Âgé de 35 ans, Brière est perçu par certains comme un joueur en fin de carrière. Le principal intéressé se sent plutôt comme s’il avait 10 ans en vivant le privilège de jouer pour l’équipe de son enfance et il assure être en pleine forme.

En joignant la famille du Canadien, Brière comble les membres de sa famille et plusieurs de ses amis qui pourront le voir à l’œuvre fréquemment au Centre Bell. Brière apprécie surtout cet aspect pour son père.

« Je vais avoir la chance de faire partiellement vivre à mon père le Canadien de l’intérieur. Il a toujours été un partisan de cette équipe », a-t-il confié avec reconnaissance.

Cependant, ce ne sera pas de tout repos au niveau de la famille pour Brière puisque ses garçons vont demeurer à Philadelphie étant donné que les déménagements sont plus complexes à leur âge.

Voilà pourquoi ils seront sa priorité avant d’entamer le camp d’entraînement sous les ordres de Michel Therrien.

« Je vais passer du temps avec mes garçons que je ne verrai pas beaucoup durant la saison », a-t-il confirmé.

Chose certaine, ses trois fils, qui étaient présents au point de presse, réalisent que le marché de Montréal est unique en ce qui concerne le hockey.

« Ils sont un peu plus vieux donc ils comprennent mieux cette réalité. Ils regardent beaucoup le hockey et les bulletins sportifs. Ils savent que Montréal et Toronto sont comme les Mecques du hockey », a conclu celui qui a adoré visiter le Centre Bell du « bon côté » comme il l’a précisé.