Ilya Kovalchuk a procuré la victoire au Tricolore en prolongation
Canadiens samedi, 8 févr. 2020. 21:41 samedi, 8 févr. 2020. 22:48MONTRÉAL – Cinq observations à la suite de la victoire de 2-1 en prolongation du Canadien face aux Maple Leafs de Toronto, samedi soir.
Deux devins
Le collègue François Gagnon s’est retrouvé mêlé bien malgré lui à une discussion polarisante cette semaine quand le propriétaire du Canadien, Geoff Molson a répondu à l’un de ses gazouillis sur Twitter. Gagnon laissait sous-entendre que les partisans torontois profiteraient des nombreux billets disponibles pour prendre le Centre Bell d’assaut. Molson a répliqué qu’il avait plutôt hâte de voir à l’œuvre une équipe locale qui n’abandonne jamais.
Les deux avaient raison. Il y avait du gilet bleu en « pas pour rire » dans les gradins du Temple pour la visite des Leafs, mais leurs détenteurs sont tous repartis déçus. Dominé 21-11 dans la colonne les tirs après deux périodes, le Canadien a encaissé le premier but du match dans la deuxième minute du dernier vingt. Mais c’est le seul tir que Carey Price allait voir en temps réglementaire.
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Le Tricolore a cadré 16 tirs sur Jack Campbell en troisième période. Finalement, avec deux minutes et demie à écouler, Marco Scandella a créé l’égalité avec un long tir de la pointe. La place s’est enflammée, mais pas autant que quand Ilya Kovalchuk a marqué sur le retour de lancer de Nick Suzuki en prolongation.
La réaction des deux buteurs en disait long sur l’énergie qui anime le Canadien à deux mois de la fin de la saison. L’équipe a maintenant gagné neuf de ses douze derniers matchs. On ne sait pas trop où ça la mènera, mais il faut donner raison au proprio sur celle-là : ses gars ne sont pas des lâcheux.
Drouin rouillé
Le suspense a commencé à s’évaporer pendant la période d’échauffement, quand Max Domi et Artturi Lehkonen ont été identifiés comme ses compagnons de trio potentiels, et s’est complètement dissipé quelques minutes avant l’hymne national. Jonathan Drouin a effectué son retour au jeu après une absence de 37 matchs justifiée par une blessure à un poignet.
Comment s’est débrouillé le 92 après presque trois mois d’inactivité? Dans les circonstances, il serait injuste de jeter un œil trop critique sur sa performance, mais en vérité, la présence de Drouin a eu un effet marginal sur l’effort offensif du CH.
Drouin a commencé le match bien en jambes, provoquant deux revirements dès sa première présence, mais la suite de sa soirée allait donner dans des tons de beige. Il a inutilement donné un coup de bâton à Rasmus Sandin en échec-avant, offrant aux Leafs leur premier avantage numérique du match. Il a aussi fendu l’air devant le filet sur une passe de Scandella en troisième période. Il a joué pendant un peu moins de douze minutes et a lui-même admis après le match que sa performance ne passerait pas à l’histoire.
Un territoire neutre conquis
Si on avait eu trente sous pour chaque rondelle que les Leafs ont gagné entre la ligne bleue du Canadien et la ligne rouge centrale, on aurait probablement eu assez d’argent pour payer les 38$ que nous a coûté notre place de stationnement au Centre Bell samedi.
Contre une équipe qui avait dû batailler jusqu’en prolongation pour battre les Ducks d’Anaheim la veille, les Montréalais ont été complètement muselés en transition dans les 40 premières minutes du match, incapables de s’ajuster à la vitesse des visiteurs en zone neutre. Quand l’échec-avant torontois ne parvenait pas à faire dérailler la relance à la source, on pouvait mettre notre main au feu qu’un chandail blanc arriverait en support pour faire avorter le jeu et renverser la possession.
On le répète, le Canadien n’avait que onze tirs cadrés après deux périodes. « Autant ils n’ont pas généré beaucoup d’attaque, ils ont fait du bon travail pour limiter nos chances, a souligné Claude Julien après la rencontre. On peut bien critiquer notre équipe, mais en même temps il faut donner le crédit qui revient à l’autre équipe. »
Difficile pour Mete
Victor Mete a connu une soirée difficile à la droite de Ben Chiarot. Le petit 53, qui complétait une paire avec Ben Chiarot, a semblé patiner après sa queue toute la soirée afin de compenser pour un jeu de position déficient. Il a perdu la majorité des duels à 1-contre-1 dans lesquels il s’est engagé en zone défensive et a paru confus par la permutation de position qui s’est déployée devant lui sur la séquence qui a mené au but de John Tavares.
Les gros canons éteints
Mention spéciale à Jeff Petry et Brett Kulak. Ça n’a pas toujours été élégant, mais la paire a réussi à tenir en échec l’un des duos les plus chauds de la Ligue nationale. Auston Matthews avait six buts et onze points à ses six derniers matchs avant d’arriver à Montréal. Mitch Marner avait amassé onze points à ses sept derniers matchs. Ils ont été blanchis pour la première fois en trois semaines samedi.
Petry a joué pendant un peu plus de 28 minutes, dont 3:52 en désavantage numérique.
« Ils ont une grosse force de frappe de l’autre côté et on ne leur a vraiment pas donné grand-chose », a fait remarquer Julien avec justesse.