MONTRÉAL - Prêt pas prêt, Daniel Brière se sent d'attaque pour faire ses véritables débuts avec le Canadien, mardi prochain.

« Je me demande comment je ferai pour dormir d'ici là. Je n'en peux plus d'attendre », a lancé le vétéran attaquant, jeudi, à l'issue du dernier match préparatoire de l'équipe.

Brière prend ses aises au sein du trio de David Desharnais, avec Max Pacioretty comme ailier gauche.

« Ça s'en vient. D'une journée à l'autre, d'un match à l'autre, ça va mieux », a-t-il avancé après avoir contribué deux passes dans le gain de 3-1 du Tricolore.

« Jouer un autre match préparatoire, ou cinq autres, pourrait sans doute être bénéfique, a repris l'affable Gatinois, quand on lui a posé la question. Mais à un moment donné, il faut commencer quelque part. Ce moment est arrivé. Moi, ça fait suffisamment longtemps que je l'attends. »

Brière, qui répète qu'il va réaliser un rêve d'enfance en faisant ses débuts dans l'uniforme du Canadien, a dit croire également que l'équipe est sur la bonne voie.

« Nous ne pouvons pas être à notre mieux en septembre ou en octobre, a-t-il argué. Nous avons encore beaucoup de choses à apprendre. Mais j'ai le sentiment que nous sommes bien partis. »

Personnellement, Brière est reconnaissant à l'endroit de l'entraîneur Michel Therrien parce qu'il lui a accordé une bonne chance de trouver ses repères avec Desharnais et Pacioretty.

« La principale différence pour moi cette année, c'est que j'étais le petit nouveau du groupe, a souligné l'ancien des Flyers de Philadelphie. J'étais celui qui devait tenter d'adapter son jeu à celui de ses coéquipiers. J'ai réellement apprécié que Michel nous ait laissés ensemble pendant toute la durée du camp. À tous les jours, à tous les matchs, on fait des gains, on apprend à se trouver sur la glace. C'est ce que je souhaitais qui se passe en arrivant ici. »

Ralenti par les blessures la saison dernière, le patineur qui fêtera son 36e anniversaire de naissance le 6 octobre n'a pas trouvé que l'adaptation au style de jeu du Canadien a nécessité de grands ajustements.

« Les Flyers préconisent un style plus physique tandis qu'ici on mise sur un jeu de poursuite de la rondelle afin de restreindre le temps de réaction et l'espace de nos adversaires, a-t-il analysé. Dans les deux cas, on vous demande d'être persistant en échec-avant. »

« Pour assimiler de nouvelles stratégies, vous devez tout reprogrammer. Au début du camp, je jouais un peu trop sur les talons. Je suis moins hésitant maintenant. De voir Max et David être constamment aux trousses du porteur de la rondelle, ça aide. »

Therrien se félicite d'avoir résisté à la tentation de mettre fin à l'expérimentation qu'il avait en tête pour ces trois-là, avant même l'ouverture du camp.

« Plus ils jouent ensemble, plus la cohésion s'installe, a souligné l'entraîneur. Je suis heureux que ça fonctionne et je souhaite que ça continue. »

« Daniel est bien intégré, je vois qu'il est plus à l'aise sur la glace, a-t-il ajouté. Il comprend la façon qu'on veut jouer, j'aime ce que je vois du trio. Ils sont responsables défensivement et ils créent des chances de marquer. C'est positif. »

Pacio louange Desharnais

Auteur d'une fiche de cinq buts et d'une passe en quatre matchs préparatoires, Pacioretty a le sentiment d'être fin prêt à entreprendre la saison contre les Maple Leafs de Toronto.

Interrogé au sujet de Desharnais, Pacio a saisi l'occasion pour avancer « qu'il a été, de loin, notre meilleur joueur dans les matchs présaison. »

Mine de rien, le patineur de Laurier-Station a amassé cinq points (un but, quatre passes), en quatre rencontres.

« Je ne sais pas si vous l'avez regardé de près, mais David paraît plus rapide, il gagne ses batailles individuelles et il fait des jeux, a soulevé Pacioretty. Il est en mission, c'est beau à voir. Il a été écorché après la dernière saison, mais c'était injustifié tant qu'à moi. Il est gonflé à bloc cette saison et je le suis aussi. Je suis heureux de le voir jouer avec confiance en ce moment. »