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BROSSARD – De rares critiques ont fusé à son endroit depuis l’élimination de son club en première ronde des séries éliminatoires. Les plus extrémistes se sont même mis à la recherche des vertus d’une transaction qui l’impliquerait.

Transportée par cette brise de mécontentement, l’odeur d’une cruciale négociation qui se prépare entre ses représentants et la direction du Canadien arrive subtilement aux narines collectives d’une ville en panique. Nul doute, la prolongation du contrat de Carey Price se dessine comme le plus important dossier que devra gérer Marc Bergevin à partir du 1er juillet.

« On va trouver une façon d'amener un championnat ici »

Et voilà qu’une question, jadis inimaginable, est posée. L’avenir du meilleur gardien au monde est-il toujours à Montréal?

À travers toute cette boucane qui entoure la fin de la dixième saison de Price dans la Ligue nationale, le principal intéressé et son patron ont mis les choses au clair lundi lors du bilan de saison du Canadien à Brossard.

« Je veux rester ici, a déclaré Price lors d’un bref passage à son casier. Je sais qu’on va trouver une façon d’assembler tous les morceaux de l’équipe et apporter un championnat. »

En fin de journée, Bergevin a été encore plus incisif, répétant à plusieurs reprises qu’aucun des scénarios qu’il envisageait pour améliorer son équipe n’incluait la soustraction de Price de son effectif.

« Je ne veux pas m’avancer trop loin, mais mon intention, et l’intention de Carey j’en suis convaincu, c’est qu’il reste à Montréal. On va faire notre possible pour qu’il reste ici pour le reste de sa carrière », a insisté le directeur général du Canadien.

Top-5: Arrêts de Carey Price en 2016-2017

Price disputera la saison prochaine la dernière année d’un contrat de six ans d’une valeur totale de 39 M$ qu’il a signé en 2012. Depuis que l’entente est entrée en vigueur, il a gagné les trophées Vézina, Jennings et Hart, a participé deux fois au match des étoiles et a aidé le Canadien à remporter trois rondes éliminatoires. Il a aussi gagné l’or aux Jeux olympiques de Sotchi.

Des questions sur son état de santé peuvent toutefois être soulevées. Une blessure à un genou a prématurément mis fin à sa saison au printemps 2014 et l’a mis sur le carreau pour la majeure partie de l’année dernière. Il aura 30 ans au mois d’août.

« Je n’ai aucune inquiétude à ce sujet, a-t-il assuré au sujet de sa situation contractuelle. Je suis convaincu que ça va se régler. »

Quand on lui a relayé les propos de Max Pacioretty, qui a dit souhaiter que le dossier de son gardien serait réglé avant le début de la prochaine saison, Bergevin a répliqué avec son sens de l’humour légendaire.

« J’aimerais bien que Max soit l’agent de Carey! Mais il y a des règlements et on doit se plier aux termes de la convention collective. Je ne peux rien faire avant le 1er juillet, mais dans un monde idéal, on en viendrait à une entente le plus vite possible après cette date. »

Vers la fin de son point de presse, quand un journaliste lui a demandé s’il pensait possible, pour une équipe, de gagner un championnat avec un gardien qui figure au sommet de sa liste de salariés, Bergevin a ainsi mis le point final à la discussion : « Je l’espère parce que Carey ne s’en va nulle part. »

La rançon de la gloire

Price vient de connaître la meilleure ronde éliminatoire de sa carrière. En six matchs, il a donné douze buts aux Rangers de New York, affiché une moyenne de buts alloués et 1,86 et un taux d’efficacité de ,933. Tout ça au terme d’une année où il a mené le Canada à la conquête de la médaille d’or à la Coupe du monde et d’une saison régulière au cours de laquelle il a été assez bon pour mériter une nomination au trophée Vézina.

Et pourtant, parce que son équipe n’a pas été en mesure de convertir ce rendement en succès, le gardien est visé par la critique. On l’accuse d’avoir été faible sur les buts de Mats Zuccarello lors du dernier match de la saison. On lui reproche même de ne pas avoir su voler une ou deux parties pour palier l’incompétence de ses coéquipiers.

C’est la rançon de la gloire, diront certains, dans une ville désespérée à trouver des coupables pour des échecs accumulés depuis maintenant 25 ans.

« Ça serait super si on pouvait marquer cinq buts à chaque match. La réalité, c’est que ce n’est pas si facile à faire dans cette ligue, a laconiquement fait remarquer Price. Plusieurs équipes pratiquent un style défensif efficace, c’est la nature de notre sport. »

Contre les Rangers, le Canadien a été limité à deux buts ou moins dans les quatre matchs qu’il a perdus. Pour l’ensemble de ces revers, Price a maintenu un taux d’efficacité de ,933.

« Il faut parfois donner le crédit à l’équipe adverse. Ils ont bien joué défensivement et Hank [Lundqvist] a bien joué. Je pense que chacun d’entre nous aurait pu en donner un peu plus. Ça aurait fait la différence. »

Après une saison qui, de son propre aveu, lui a semblé être un long marathon, Price a aussi confirmé qu’il ne représenterait pas son pays aux championnats du monde en mai.

« La bonne nouvelle, Price veut rester »