BROSSARD – Jeff Petry manquait à l’appel vendredi matin au Complexe sportif Bell de Brossard, où le Canadien a repris l’entraînement en vue de son match du lendemain contre les Penguins de Pittsburgh.

L’organisation a fait savoir que Petry souffrait d’une blessure au bas du corps et que son cas ferait l’objet d’une évaluation quotidienne. L’entraîneur Michel Therrien a plus tard confirmé que son défenseur ne serait pas disponible samedi.

Petry a été utilisé pendant près de vingt minutes mercredi dans la victoire de 2-1 contre les Devils du New Jersey. Therrien a spécifié que la blessure qui le tiendra à l’écart l’affligeait depuis quelques parties déjà.  

Le défenseur de 28 ans a récolté 13 points depuis le début de la saison, mais n’en revendique qu’un seul à ses neuf dernières parties.

« On ne croit pas qu’il sera absent pour une longue période », a rassuré Therrien.

Le Canadien a peaufiné son attaque à cinq avant le début de sa séance régulière. En l’absence de Petry, Mark Barberio formait une paire avec Nathan Beaulieu. L’autre duo de défenseurs était composé de P.K. Subban et Andrei Markov, qui seront réunis sur une paire régulière contre les Penguins.

Therrien a acquiescé lorsqu’on lui a demandé si la promotion offerte à Barberio représentait un vote de confiance à son endroit.

« C’est un gars qui est capable d’évoluer sur un jeu de puissance. Il a une bonne vision du jeu et le fait qu’il soit capable de mettre la rondelle rapidement au filet, c’est un avantage pour lui. Il l’a déjà fait dans le passé, il le fait beaucoup dans la Ligue américaine. Il a une bonne expérience de ce côté-là. »

« Je prends ça au jour le jour. Si on me dit d’aller sur l’avantage numérique, je vais y aller! », s’est poliment contenté de commenter Barberio, refusant de s’emporter avec ses nouvelles responsabilités temporaires.

Barberio disputera samedi son sixième match depuis que le Canadien l’a rappelé de son club-école de la Ligue américaine. Le duo qu’il forme avec Alexei Emelin abat de la bonne besogne.

« On se supporte bien, on garde les choses simples. C’est plaisant de jouer avec lui, il fait de grosses mises en échec, il sépare la rondelle des joueurs adverses rapidement et je trouve qu’on relance bien l’attaque. Jusqu’à date, ça marche bien. »

Contre les Penguins, Greg Pateryn, qui n’a pas joué depuis le match du 29 décembre contre les Panthers de la Floride, évoluera aux côtés de Beaulieu.

Les échos de l'entraînement

Fleischmann attendra 

Laissé de côté contre les Devils, Tomas Fleischmann était l’homme de trop sur un trio formé de Torrey Mitchell, Brian Flynn et Devante Smith-Pelly. Therrien a confirmé que l’attaquant tchèque sera de nouveau sacrifié samedi.

« J’aurais aimé prendre part aux 82 matchs de l’équipe, mais si vous m’aviez dit ça en début de saison, ça m’aurait surpris que ça se réalise », a réagi Fleischmann, qui a convaincu le Canadien de lui accorder un contrat d’un an après un essai convaincant au camp d’entraînement.

« Ça me déçoit, mais la seule chose que je puisse faire présentement, c’est de travailler fort en attendant d’avoir une autre chance. Le coach veut que mon jeu revienne au niveau que j’affichais en début de saison. En gros, c’est le message qu’il m’a transmis. »

L’une des belles surprises offensives en début de saison, Fleischmann n’a qu’un but à ses 19 derniers matchs.

« On le sentait beaucoup plus dynamique en début de saison qu’il ne l’était peut-être dernièrement, alors on lui fait prendre un certain recul, a justifié l’entraîneur. Comme je lui ai mentionné, quand on sort quelqu’un de l’alignement, on ne peut pas lui promettre de le ramener dès le match suivant. Il aura une opportunité, ça c’est sûr. Quand? Ça serait malhonnête pour moi de répondre à cette question. »

Eller le « grinder »

Lars Eller est un autre joueur qui en arrache offensivement. Le Danois n’a pas marqué depuis le 3 décembre et n’a récolté que deux mentions d’aide en 15 matchs depuis.

Après avoir précisé qu’il avait apprécié le rendement d’Eller aux côtés de David Desharnais et Paul Byron mercredi, Therrien a offert une réponse intéressante sur ce qu’il croit être la clé du succès pour son inconstant attaquant.

« Lars doit jouer une game de grinder, a statué Therrien avec beaucoup de franchise. Il faut qu’il utilise son physique pour aller au filet. C’est là qu’il est à son meilleur, c’est là qu’il obtient ses meilleures chances de marquer. Quand il tombe dans un mode où il faire trop de dentelle avec la rondelle, c’est là qu’il s’enfarge. »

30 Min. Chrono - l'utilisation et la progression de Mark Barberio