BROSSARD – Joshua Roy a décidé que c’en était assez, il ne veut plus que les gens le perçoivent comme un lâche sur la patinoire. Pour y arriver, il a mis les bouchées doubles et il représente, jusqu’ici, la belle surprise du camp des recrues du Canadien. 

Lundi, pour un deuxième match de suite, le talentueux attaquant gaucher a démontré qu’il peut devenir un joueur plus complet. En juillet dernier, à l’aube du repêchage, on titrait justement un profil à son sujet ainsi : Roy peut devenir plus qu’un marqueur

Des recruteurs sondés pour cet article avait relevé que Roy se contentait trop souvent de récolter des points en supériorité numérique et qu’il n’était pas assez impliqué dans l’action. Il devenait parfois invisible sur la patinoire. 

Par conséquent, Roy a chuté jusqu’en cinquième ronde là où le Canadien a flairé une excellente aubaine. L’ancien premier choix de la LHJMQ en 2019 a réalisé que sa cote avait baissé au fil du temps et il a réagi en conséquence, durant la saison morte, en perdant de 15 à 20 livres.  

Le Canadien ne peut que s’en réjouir puisque ça lui confère de meilleures chances d’atteindre son rêve de jouer dans la LNH. 

« Je veux changer un peu mon image, les gens disent pas mal que je suis lâche. Je suis un gars capable de travailler et ‘compétitionner’ chaque soir, je veux changer cette image un peu », a avoué Roy lundi soir. 

« Je travaille super fort, je suis arrivé avec la mentalité que je voulais prouver ce que je peux vraiment accomplir. Ça va super bien jusqu’à présent », a-t-il ajouté.  

S’il poursuit dans cette veine, Roy s’appropriera une nouvelle identité qui correspond mieux aux besoins du hockey professionnel. 

Contre les espoirs des Sénateurs, qui sont plus costauds que ceux du Canadien dans l’ensemble, Roy a démontré qu’il pouvait accomplir plusieurs petits détails - dont dans sa zone - qui font plaisir aux entraîneurs.

« C’est vraiment quelque chose que je dois travailler comme compléter mes mises en échec et mon jeu défensif. Je dois le faire pour accéder au prochain niveau », a convenu le gaucher qui a développé de la confiance dans les derniers jours. 

« C’est sûr. Samedi juste en voyant la feuille de la formation des Sénateurs, je voyais des joueurs de six pieds deux, six pieds trois pouces. Des hommes qui sont super forts. Mais plus ça avançait et je réalisais que j’étais capable de rivaliser physiquement avec eux. Pour le deuxième match, je savais à quoi m’attendre », a-t-il décrit avec franchise. 

L’entraîneur Jean-François Houle n’a pas hésité une seconde à lui lancer des fleurs. 

« C’est l’un de nos joueurs qui a le plus d’habiletés sur la glace. Il a fait toute une passe sur le but en avantage numérique à Harvey-Pinard. Il travaille aussi, il a gagné ses batailles près de la bande. Il a un bel avenir devant lui », a jugé Houle. 

Roy et Harvey-Pinard n’ont assurément pas le même style ni les mêmes aptitudes, mais Harvey-Pinard a ravi les dirigeants du Canadien dans les derniers mois. Roy n’a qu’à s’inspirer de sa réussite. 

« C’est important de laisser ta carte de visite, tu ne dois pas juste être de passage. Dans les deux matchs, il s’est très bien démarqué », a rappelé Harvey-Pinard.   

« C’est super le fun jouer avec lui. Il a une très belle vision du jeu et il travaille fort. C’est une belle surprise au camp et il démontre de belles choses, je suis vraiment content pour lui, il le mérite », a conclu Harvey-Pinard qui a remarqué son implication physique.