La guerre des mots et des maux entre Claude Julien et Michel Therrien est bien réelle.

Que faut-il penser de la guerre entre les entraîneurs-chefs Claude Julien, des Bruins de Boston, et Michel Therrien, du Canadien de Montréal, qui a eu lieu après le gain de 4 à 3 du Tricolore dimanche soir au TD Garden?

Une chose est certaine, tout n’est pas que noir et tout n’est pas que blanc, peu importe le siège que nous occupons, même celui qui est censé être neutre!

Un signal avait été lancé à 15:01 de la deuxième période, alors que Lars Eller et Nathan Horton ont été pénalisés pour deux minutes et que Brandon Prust et Milan Lucic ont été chassés pour des majeures pour s’être battus.

Revenons à l’incident qui semble avoir mis le feu aux poudres : le geste de double-échec du défenseur Alexei Emelin à l’endroit de l’attaquant Tyler Seguin aurait dû être pénalisé, car c’était évident que c’était un geste violent.

Frustré du geste de Emelin et du fait que les officiels n’aient pas imposé une pénalité, le défenseur et capitaine des Bruins, Zdeno Chara, a voulu se faire justice lui-même, ce qui est tout simplement inacceptable, en quittant son poste pour se rendre jusque derrière le but du Canadien pour s’en prendre à Emelin, qui revient d’une intervention chirurgicale au visage.

Ce n’est pas parce qu’il est gros, grand et fort que Chara a le droit de faire régner la paix en y allant d’une telle violence.

Emelin a été pénalisé pour cinq minutes alors que Chara fut chassé pour 17 minutes, ayant été l’instigateur (mineure), ce qui est accompagné d’une inconduite de 10 minutes, lui qui ne pouvait pas revenir avant le temps de 12:35 de la 3e période.

Le geste de Chara aurait pu provoquer une mêlée générale et Dieu sait que la LNH n’a pas besoin de cela en cette période où elle tente de faire revenir les amateurs dans les marchés secondaires.

Les Bruins, qui contrôlaient le match à ce moment-là, ont continué d’être combatifs, mais l’absence de Chara s’est avérée coûteuse, car le Canadien a marqué deux buts en troisième période avant le retour du défenseur (Pacioretty à 5:31 et Desharnais à 9:17). Ils ont ainsi transformé un retard d’un but en une avance d’un filet, dans un gain de 4 à 3, permettant au Canadien de reprendre seul le premier rang de l’Association de l’Est, deux points devant les Bruins, qui ont par contre trois matchs de plus à disputer.

Aucune pénalité imposée après ce combat entre Emelin et Chara

Il est vrai que le pointage était serré, les Bruins menaient 3 à 2, mais le plus surprenant dans toute cette histoire est le fait que les officiels n’aient pas appelé une seule pénalité à la suite de cet incident qui aurait pu tourner à la violence extrême.

Donc, il faut retenir que les joueurs des deux équipes ont continué à jouer au hockey et ont travaillé dans le but de faire gagner leur équipe et non pas à se faire justice individuellement.

Même s’il n’a pas été pénalisé pour son geste, nous n’aurions pas été surpris de voir Brendan Shanahan imposer une amende à Emelin, alors que le geste de Chara ne devrait pas demeuré sans avertissement de la part de Shanahan.

Claude Julien ne parle pas beaucoup

Nous avons tous le droit de nous exprimer, mais il est un peu surprenant de voir Claude Julien, qui semble muet comme une taupe la plupart du temps, intervenir à la fin de ce match et de s’en prendre au Canadien en qualifiant les joueurs de comédiens.

Une chose est certaine, ce rôle ne conviendrait pas à Claude Julien, qui a vraiment raté sa mise en scène, car au lieu de commenter le match et les gestes de Emelin et Chara, il a préféré détourner l’attention vers une idiotie dans le style qu’il n’était pas normal de voir le Tricolore obtenir autant d’avantages numériques cette saison!

Ce n’est pas parce qu’il a gagné la Coupe Stanley en 2010-2011, que Claude Julien peut se permettre de dire n’importe quoi sur les autres équipes, en oubliant de citer que Brad Marchand peut aussi être un excellent comédien et que les Milan Lucic, Shawn Thornton et Zdeno Chara, sont capables de gestes violents qui ne font pas l’affaire des autres formations.

Dans le cas de Michel Therrien, le plus important de son message de réplique fut lorsqu’il a mentionné que Claude Julien s’occupe de son équipe et que lui s’occuperait de la sienne.

Il était important de ne pas jeter de l’huile sur le feu après cette rencontre et aussi se concentrer sur la partie suivante, car le Canadien affronte en ce mardi, les Islanders de New York, à Uniondale, une équipe contre laquelle il a perdu 4 à 3, en prolongation, le 21 février, au Centre Bell, alors que les Bruins visitent les Capitals de Washington, une équipe qui s’est retrouvée, avec une fiche de 6-2-0-0 lors des huit derniers matchs.

Le Canadien domine la LNH avec 100 avantages numériques. Les Bruins sont au dernier rang avec seulement 61 supériorités

Dans le présent calendrier, le Canadien est la formation qui a obtenu le plus d’avantages numériques de tout le circuit, un total de 100 supériorités en 22 matchs (quatre de plus que les Flyers et cinq de plus que les Sharks), alors que les Bruins, un fait surprenant se retrouvent au dernier rang avec seulement 61 supériorités numériques en 19 rencontres, une moyenne de seulement 3,21 par match.

Il faut souligner que le CH n’a pas la plus haute moyenne d’avantages numériques par rencontre (4,55), car les Sharks de San Jose ont obtenu une moyenne de 4,75 avantages, en totalisant 95 supériorités en 20 rencontres.

Dans le cas des Bruins, ils ne sont pas au dernier rang pour la plus basse moyenne d’avantages numériques par rencontre (3,21), étant au 3e rang à ce chapitre, car les Ducks d’Anaheim ont une moyenne de 3,05 avantages par match (64 en 21 matchs), au dernier rang, alors que l’Avalanche du Colorado a obtenu une moyenne de 3,20 avantages par rencontre, 64 en 20 matchs.

Par contre, les Bruins n’ont évolué en désavantage numérique que 79 fois en 19 rencontres (moyenne de 4,16), contre 86 en 22 matchs (moyenne de 3,91) pour le Canadien.

Un peu d’amour en ce mois de Pâques

Un souhait en ce mois de Pâques : souhaitons que les matchs entre les Bruins et le Canadien demeurent civilisés, car il serait triste de voir autant de joueurs avec de si beaux talents s’abaisser à faire la guerre dans leurs deux derniers affrontements réguliers, qui auront lieu lors du mercredi saint, le 27 mars, au TD Garden et le dernier duel du samedi, 6 avril, au Centre Bell.

Pour les séries éliminatoires, nous retiendrons notre souffle, car tout indique que ces deux équipes combatives vont possiblement y participer.