Slafkovsky connaît son rôle et prend plaisir d'en rire

Juraj Slafkovsky sort de plus en plus de sa coquille avec son jeu sur la patinoire, et la bonne humeur était au rendez-vous vendredi, après la victoire de 5 à 2 des Canadiens de Montréal contre les Blackhawks de Chicago. 

Le premier choix au repêchage de 2022 fait parler de lui pour les bonnes raisons dans les dernières semaines. Depuis qu'il a été réuni à Nick Suzuki et Cole Caufield, il semble déployer ses ailes. Il s'implique physiquement en échec-avant et il se place là où il se doit pour connaître du succès dans la LNH, soit devant le filet. 

Encore une fois vendredi soir, tout comme jeudi alors contre le Wild du Minnesota, Slafkovsky a su marquer grâce à sa présence proche du gardien adverse. Dans le vestiaire après le match, celui qui a maintenant quatre buts à son compteur s'est amusé lorsqu'on lui a demandé s'il prenait plaisir à aller devant le filet. 

« Quelqu'un doit aller là », a-t-il lancé. 

Un journaliste l'a un peu plus tard relancé à savoir s'il aimait se trouver dans cette position alors que contre les Hawks, il a été en mesure de pousser le disque derrière la ligne rouge après avoir battu son couvreur à la suite d'un tir de Nick Suzuki pour porter la marque à 3-2 en faveur de Montréal. 

« Je n'aime pas vraiment ça », a-t-il lancé à la blague faisant bien rire les journalistes autour de lui. 

« J'aime ça, a-t-il enchaîné voulant s'assurer que tout le monde comprenait bien qu'il n'était pas sérieux avec sa précédente réponse. Hier ç'a frappé ma jambe et aujourd'hui mon bâton, peut-être que bientôt je pourrai marquer de plus loin. »

Le travail de Slafkovsky a encore une fois été relevé par son compagnon de trio Suzuki et par l'entraîneur-chef Martin St-Louis. 

« C'est plaisant de voir sa progression. Il semble plus confortable à chacun des matchs. Nous n'avons pas connu une bonne première période, mais nous sommes revenus en force. Il en a fait du chemin depuis son premier match avec nous », a souligné le capitaine du CH. 

« C'est une opportunité qu'il avait méritée avec beaucoup de choses qui ne sont pas juste des buts et des passes. Je savais qu'il avait des habiletés pour complémenter ses deux gars. C'est sûr que plus il a des répétitions plus il se sent confortable. Il donne du très bon travail présentement », a renchéri St-Louis de son côté. 

Slafkovsky a dorénavant quatre points à ses deux derniers matchs. Il sent que son jeu est à la bonne place et qu'il a trouvé une formule gagnante qu'il doit continuer de peaufiner. 

« Je me sens tellement mieux de simplement jouer. Les périodes ne sont pas toutes les meilleures, mais je me sens mieux en général pour faire des jeux. D'être avec ces joueurs, ils font des jeux incroyables », a-t-il indiqué au sujet de Suzuki et Caufield. 

Avec cette victoire et cette portion de cinq points récoltés sur une possibilité de six pour entamer le voyage des fêtes, les Canadiens n'accusent que trois points de retard sur les Hurricanes de la Caroline et le dernier rang parmi les équipes repêchées dans l'Est. 

Si St-Louis précise qu'il n'a pas l'habitude de regarder le classement, il aime ce qu'il voit de ses joueurs et si les attentes changent, c'est grâce à leur travail. 

« Je ne regarde pas beaucoup le classement, mais j'aime la position dans laquelle on est comme équipe. Je trouve que nous avons une belle évolution. Nous avons pris un pas. Quand tu prends ce pas-là, tu montes les standards. Ce n'est pas moi qui monte les standards, ce sont eux. C'est notre job comme entraîneurs de les garder à ces standards, car on sait ce dont ils sont capables », a expliqué St-Louis. 

Il reste à voir si le Tricolore pourra reprendre sur cette voie à son retour de congé le 28 décembre, avec son match contre les Hurricanes.