MONTRÉAL – Pour un troisième match d’affilée, le Canadien n’a pas touché la cible durant les deux premières périodes. Face à un gardien en grande forme comme Sergei Bobrovsky, ça ne pardonne pas.

 

Le capitaine Max Pacioretty a beau prétendre que l’équipe veut avant tout marquer des buts peu importe le moment du match, ce problème n’a pas aidé la cause de son club face au Wild, aux Sabres et aux Blue Jackets.

 

À titre d'exemple, depuis le début de la saison, le Canadien subit une domination de 26 à 16 au chapitre des buts inscrits lors de la période initiale.
 

« Je pense qu’on n’a pas joué à notre niveau en première période. On s’est repris par la suite et le match a été serré jusqu’à la fin », a reconnu Paul Byron qui ne parvient pas à expliquer cette tendance qui complique la vie de sa troupe.

 

Comme ce fut le cas face aux Sabres, le Tricolore a connu sa meilleure période après le deuxième entracte. Pacioretty aurait souhaité assister à un scénario différent.

 

« On ne veut pas attendre à la troisième période quand on se retrouve en déficit pour appuyer sur l’accélérateur, mais je pense qu’on a bien joué. On a limité nos adversaires à quelques petits lancers (trois) en deuxième période », a noté le numéro 67 qui a tiré sept fois sur le gardien adverse.

 

Inévitablement, cette réalité impose plus de pression sur les épaules du jeune gardien Charlie Lindgren. L’athlète de 23 ans n’a profité que d’une production de huit buts au total de ses cinq départs consécutifs avec le grand club.

 

« Je n’ai aucun problème avec ça. Ce n’est pas que l’équipe ne travaille pas suffisamment. Nos adversaires ont bien contré nos chances et les gardiens ont fait du bon boulot. J’aime la façon dont notre équipe se comporte devant moi », a assuré Lindgren qui ne pouvait que lever son chapeau à Zach Werenski sur le but gagnant.

 

« J’ai essayé de sortir de mon filet pour lui couper les angles le plus possible, mais il a réussi un bon lancer. À trois contre trois, en tant que gardien, tu sais que des chances de grande qualité vont se présenter. C’est difficile de contenir l’autre équipe », a-t-il avoué.

 

De rares signes de colère de Paul Byron

 

Les spectateurs qui n’ont pas remarqué le défoulement que Paul Byron s’est payé en revenant au banc des siens en deuxième période à la suite d’une échappée ratée devaient probablement être en train de s’acheter une bière ou un hot-dog.

Point de presse de Claude Julien

 

Presque toujours calme et en contrôle, Byron a évacué sa frustration pendant de longues secondes et plusieurs coéquipiers sont allés le voir par la suite pour lui remonter le moral.

 

« C’était un niveau de frustration, j’ai eu beaucoup de chances et j’ai manqué mon lancer. J’étais fâché, c’est tout », a confié le Speedy Gonzales du Canadien.

 

En fait, Byron s’en voulait surtout de ne pas avoir pu aider la cause collective.

 

« J’avais encore une très bonne chance de compter un gros but pour mon équipe et je n’ai pas fait le travail. Ça provoque un niveau de frustration élevé quand tu peux réussir un jeu important pour ton club et que tu manques ton coup. Après, je me sentais mieux », a admis le gaucher qui a fini la dernière saison avec 22 buts et qui en affiche 4 pour l’instant à son compteur.

 

Tel un athlète de caractère, Byron a redoublé d’ardeur par la suite et ses efforts ont été récompensés.

 

Mete a même joué au centre à London
 

Il s’en est fallu de peu pour que Victor Mete soit celui qui permette au Canadien de s’inscrire au pointage.

« Ils ont été plus chanceux que nous »

 

Même s’il était employé comme ailier pour une première fois avec le Tricolore, le patineur de 19 ans s’est très bien débrouillé. Il a orchestré une belle chance de marquer et il a presque enfilé l’aiguille par la suite.

 

Julien était content de savoir que Mete avait joué en attaque il n’y a pas si longtemps.

 

« Il a accompli un bon travail. Il m’a dit qu’il avait déjà joué en attaque auparavant même durant ses années au niveau junior à London. Les entraîneurs l’employaient même au centre à l’occasion quand ils recherchaient un peu de vitesse. Je lui ai dit que ça n’arriverait pas pour le poste de centre », a raconté Julien en riant.

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« Bobrovsky a fait des arrêts ridicules »

 

« Il a bien patiné, il nous a donné un bon coup de pouce », a conclu l’entraîneur.  

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